Validité du DPE : ce qu'il faut savoir en 2025
Informant sur le niveau d’efficacité énergétique et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un outil incontournable du marché immobilier en France. Aussi, la durée de validité du DPE compte parmi les informations essentielles à connaître si vous souhaitez acheter, vendre ou louer un bien. Depuis la réforme de 2021, celle-ci a évolué. Alors : quelle est la durée de validité du DPE ? Voici ce que vous devez savoir.
Sommaire
Quelle est la durée de validité du DPE ?
Une durée de 10 ans
La validité du DPE est la première information à vérifier lorsqu’on vend, on achète ou on loue un bien. En 2025, la règle est simple : un DPE est valable 10 ans à compter de sa date de réalisation.
Cette durée remonte à la création du DPE, en 2006, date à laquelle le diagnostic de performance énergétique avait un caractère purement informatif. La réforme du DPE de 2021 l’a par ailleurs rendu « opposable ». Ce terme signifie en l’occurrence que les chiffres et les recommandations contenus dans le rapport DPE engagent désormais la responsabilité du vendeur. En somme, si les informations présentées dans le DPE s’avèrent fausses, l’acheteur peut légalement se retourner contre le vendeur.
Les exceptions liées à la réforme
Depuis 2021, le Gouvernement français a fixé de nouvelles règles :
- Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 étaient valables jusqu’au 31 décembre 2022 ;
- Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 étaient valables jusqu’au 31 décembre 2024¹.
Ainsi, à compter du 1er janvier 2025, seuls les DPE réalisés après juillet 2021 seront encore en vigueur pour une durée de 10 ans. C’est le décret 2020-1610 qui le mentionne clairement².
Comment vérifier la validité d’un DPE ?
Savoir si un diagnostic de performance énergétique est bel et bien valide est indispensable, aussi bien dans le cadre d’un achat, d’une vente ou d’une location.
Un DPE valide comporte des informations essentielles :
- L’identification du type de logement (appartement, maison) ainsi que sa surface habitable ;
- Les caractéristiques essentielles du logement ainsi qu’une description détaillée de ses équipements :
– Chauffage
– Production d’eau chaude sanitaire
– Systèmes de refroidissement
– Ventilation
- La quantité annuelle d’énergie consommée, à laquelle s’ajoute une évaluation des dépenses financières associées.
- Une estimation des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) générées.
- Si le logement produit et utilise des énergies renouvelables grâce à des équipements, cette information figure également dans le rapport.
- Par ailleurs, deux classements viennent compléter ces éléments :
– L’étiquette Énergie, qui classe le logement de A (extrêmement performant) à G (très peu performant).
– Le second est l’étiquette Climat, qui mesure l’impact en matière d’émissions de GES. Il suit la même logique, classant le logement de A (faibles émissions) à G (émissions très importantes).
Sachez également qu’un DPE valide, en bonne et due forme, comporte des recommandations quant aux travaux à mener pour améliorer la performance énergétique, telles que : l’isolation thermique des combles et des murs, la modernisation du système de chauffage, le remplacement des fenêtres (double ou triple vitrage), l’installation d’un système de ventilation efficace (VMC double flux), la production d’eau chaude et de chauffage via les énergies renouvelables (solaire, bois, etc.). Autant d’actions qui bonifient le classement énergétique du logement et réduisent son empreinte carbone.
Enfin, le rapport précise que le diagnostiqueur dispose bien des compétences requises pour établir ce diagnostic.
Tous ces points doivent vous permettre de vérifier que vous avez bien entre les mains à DPE valide, réalisé dans les règles de l’art, par un professionnel sérieux et compétent !
Focus sur le numéro de DPE
Par ailleurs, chaque rapport comporte un numéro de DPE, attribué par l’Agence de la Transition Écologique (ADEME). Grâce à ce numéro, vous pouvez vérifier la validité du diagnostic via la base nationale dédiée sur le site : https://observatoire-dpe-audit.ademe.fr/accueil
Cet outil en ligne permet également de consulter la classe énergétique attribuée à un logement, sa surface habitable, son niveau d’émissions de gaz à effet de serre et la date de réalisation du diagnostic.
L’importance de la certification du diagnostiqueur immobilier
Le diagnostiqueur immobilier, professionnel certifié et indépendant, est le seul habilité à pouvoir réaliser un DPE. C’est lui qui évalue l’étiquette énergie du logement, qui se charge, par exemple, du calcul de la consommation du système de chauffage ou de celui de la production d’eau chaude sanitaire ou encore de la part d’énergies renouvelables utilisées.
Mais comment avoir la certitude de solliciter le bon professionnel ? Comment être sûr d’avoir affaire à un diagnostiqueur certifié ? L’État a mis en place un annuaire en ligne gratuit qui vous permet d’effectuer une recherche à l’aide de plusieurs informations. Il vous suffit de remplir :
- Le nom du diagnostiqueur ;
- Le N° de certificat ( qui doit nécessairement apparaître sur le DPE)
- Le nom de la société
- L’organisme certificateur
La plateforme est ici : https://diagnostiqueurs.din.developpement-durable.gouv.fr/index.action
Quand faut-il renouveler le DPE ?
La question du renouvellement du DPE se pose dans plusieurs situations, et pas seulement à l’expiration de sa durée de validité. Un DPE doit être renouvelé dans deux principaux cas de figure :
Après des travaux de rénovation énergétique
Un nouveau DPE doit être réalisé dès lors que des travaux de rénovation énergétique de votre logement modifient significativement sa classe énergétique. Il peut s’agir :
- De l’installation d’un nouveau système de chauffage ;
- De la mise en place d’une nouvelle isolation thermique ;
- Du remplacement des fenêtres pour limiter les déperditions thermiques ;
- De l’ajout d’un système de ventilation efficace (comme une VMC double flux par exemple) ;
- De l’intégration d’énergies renouvelables au logement (panneaux solaires, chaudière biomasse, etc.).
Ces interventions peuvent transformer une passoire thermique en logement performant. Il faut donc faire de nouveau intervenir un diagnostiqueur afin qu’il produise un nouveau DPE. La raison ? Cela modifie son classement énergétique, de B à A par exemple. Bonne nouvelle, cela augmente potentiellement sa valeur sur le marché immobilier.
En cas de mise en vente ou de location d'un logement
Si vous envisagez de vendre votre logement, sachez que tout DPE présenté lors d’une transaction doit être à jour. Résultat, même si le vôtre est encore valide, c’est-à-dire s’il date de moins de dix années, il peut être judicieux de le renouveler. La raison ? Cela donne une image fidèle et actualisée de la performance énergétique de votre bien. Il s’agit là d’un avantage, car cela peut être un atout décisif pour séduire des acheteurs qui cherchent à acquérir un bien économe en énergie.
Si vous comptez mettre en location un appartement ou une maison, là encore, transmettre un DPE pour la location récent aux futurs locataires – de deux ou trois ans maximum, par exemple – envoie un message positif. Ils comprennent qu’ils ont affaire à des bailleurs clairs et transparents quant aux caractéristiques énergétiques de leur bien.
Quelles sanctions en cas de DPE périmé ou manquant ?
La réglementation est stricte : un DPE périmé ou manquant peut entraîner des sanctions financières et juridiques.
Les sanctions encourues par le vendeur ou le bailleur
Pour le vendeur et le bailleur, l’absence de DPE (ou un DPE invalide) peut être sanctionnée. L’acheteur ou le locataire peut invoquer un défaut d’information et demander réparation (réduction de prix, prise en charge de travaux, voire annulation de la transaction ou de la location).
Par ailleurs, sachez que la loi impose l’affichage de l’étiquette énergétique et du niveau d’émissions de gaz à effet de serre du logement dans toute annonce de vente ou de location. Ne pas le faire peut donner lieu à amendes.
Pour résumer :
- Si le DPE n’est pas fourni ou s’il est obsolète, la transaction ou la mise en location peuvent être annulées. Plus encore, l’acquéreur ou le locataire peuvent saisir la justice pour obtenir une réduction du prix, voire l’annulation de la vente ou du bail. Le vendeur ou le bailleur engagent donc leur responsabilité civile.
- De plus, la publication d’une annonce immobilière sans mention de l’étiquette énergétique expose à une amende. En 2025, l’affichage de la classe énergétique et du niveau d’émissions de gaz à effet de serre est en effet obligatoire dans toutes les annonces, qu’elles concernent une vente ou une location.
Les sanctions encourues par les professionnels de l’immobilier
Pour les professionnels de l’immobilier (agents immobiliers, administrateurs de biens), la responsabilité peut être engagée en cas de diffusion d’annonces sans classe énergétique ou avec un DPE périmé, c’est-à-dire dont la date de validité est dépassée. Ils risquent des sanctions allant jusqu’à 3 000 € d’amende pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale (entreprise).
Nos conseils
● Avant la signature d’une transaction :
- Si vous êtes acheteur, vérifiez qu’un DPE valide soit bel et bien présent dans le dossier de diagnostic technique.
- Si vous êtes vendeur, assurez-vous que le DPE que vous êtes sur le point de fournir est valide : il doit dater de moins de 10 ans, être réalisé par un diagnostiqueur immobilier certifié et afficher les informations essentielles présentées un peu plus haut dans cet article.
● Avant la publication d’une annonce de mise en vente ou de mise en location : vérifiez que la classe énergétique et que l’étiquette GES (qui mentionne les émissions de gaz à effet de serre) soient bien présentes.
● Après la réalisation de travaux d’amélioration énergétique : si l’étiquette énergie a changé, faites intervenir un diagnostiqueur afin de renouveler DPE.
Quand le DPE est-il obligatoire ?
Depuis 2006, il est obligatoire de fournir un DPE lors de toute mise en vente ou de mise en location d’un bien³.
Il est également obligatoire d’en faire réaliser un pour des travaux de rénovation importante ou des travaux d’extension. Les travaux concernés doivent porter sur une surface d’au moins 150 m² ou qui représentent au minimum 30 % de la surface totale du logement⁴.
Le cas spécifique des passoires thermiques
Depuis 2021, la loi Climat et Résilience a resserré l’étau autour des passoires thermiques : des logements qui laissent le chaud s’échapper en hiver et le frais sortir en été. Ces logements sont classés G et F et sont progressivement interdits à la location, en raison de leur impact des plus négatifs en termes de consommation énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre. Mais également car le confort intérieur est de très faible qualité, tant en hiver qu’en été. En somme : il y fait bien froid l’hiver et beaucoup trop chaud l’été ! Ils sont à ce titre qualifiés de logement « non décent » par les pouvoirs publics.
Notez que depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G sont interdits à la location⁵.
Pour résumer, les cas typiques dans lesquels les DPE est obligatoire :
● En cas de vente d’un logement (maison, appartement) : le DPE doit être fourni au plus tard à la promesse de vente et l’étiquette énergie doit figurer dans les annonces.
● En cas de mise en location (pour un bail d’habitation principale) : le DPE est annexé au bail, et la classe énergétique du logement doit être clairement visible dans l’annonce.
● Pour un achat dit « sur plan », lors d’une construction : le DPE neuf doit être produit et fourni à l’acheteur, afin d’attester de la conformité énergétique de la construction
● Pour les extensions et les rénovations importantes : un nouveau diagnostic de performance énergétique est obligatoire si la surface concernée dépasse 150m² ou représente 30 % de la surface habitable
Quelles sont les dernières évolutions réglementaires du DPE ?
La réforme du DPE de 2021 a marqué un tournant, mais d’autres évolutions sont prévues et mises en œuvre en 2025.
Vers un renforcement de l’audit énergétique
Depuis 2023, les logements classés F ou G doivent faire l’objet d’un audit énergétique en cas de vente. Ce document va plus loin que le DPE : il détaille les scénarios de travaux de rénovation énergétique nécessaires pour améliorer le classement énergétique du bien. En 2025, cette obligation est étendue progressivement aux logements classés E, avec l’objectif de pousser les ménages à engager des travaux de rénovation.
Zoom sur la réforme de 2025
Afin de renforcer la fiabilité et la transparence dans le DPE, plusieurs évolutions réglementaires ont été adoptées en 2025.
La loi du 30 juin 2025, qui vise à lutter contre les fraudes aux aides publiques, s’accompagne de deux arrêtés publiés le 18 juin 2025 qui apportent des précisions importantes. L’objectif est double : sécuriser les informations fournies aux particuliers et garantir la compétence des professionnels chargés de réaliser les diagnostics.
Désormais, chaque diagnostic de performance énergétique devra comporter un QR code. Celui-ci permettra aux propriétaires, acquéreurs ou locataires de vérifier en quelques clics la validité du document directement sur le site de l’Ademe. Cette mesure entend ainsi contrer la circulation de diagnostics falsifiés ou périmés.
Parallèlement, l’annuaire officiel des diagnostiqueurs certifiés fera l’objet d’une refonte complète. Cet outil, qui est essentiel pour identifier les professionnels habilités, sera modernisé à terme. D’ici là, vous avez toujours la possibilité d’utiliser l’annuaire en ligne. Mais à terme, les particuliers disposeront ainsi d’une source officielle plus sûre, car actualisée, pour s’assurer que le diagnostiqueur choisi est bien en règle.
Autre nouveauté : les certificats de compétence des diagnostiqueurs incluront eux aussi un QR code. Ce dispositif offrira une garantie supplémentaire, en permettant de vérifier instantanément que le professionnel est certifié et effectivement inscrit dans l’annuaire national.
Ces différentes mesures entreront progressivement en vigueur à l’automne 2025. Elles traduisent la volonté des pouvoirs publics de renforcer la confiance dans le DPE, document devenu déterminant dans les transactions immobilières et dans l’accès à certaines aides à la rénovation énergétique.
Enfin, un autre texte vient compléter ce dispositif. Un arrêté du 26 août 2025 prévoit une modification du mode de calcul du DPE à compter du 1er janvier 2026. Cette évolution vise à rendre les résultats encore plus représentatifs de la performance réelle des logements et à mieux accompagner la transition énergétique.
La validité du DPE est un enjeu majeur pour tout propriétaire, acheteur ou locataire. Ce document, valable 10 ans mais soumis à des exceptions liées à la réforme du DPE de 2021, doit être vérifié attentivement grâce à son numéro de DPE et renouvelé en cas de travaux de rénovation énergétique. Pour les particuliers, améliorer la performance énergétique de leur logement est donc une double opportunité : valoriser leur bien sur le marché immobilier et réduire leurs factures. En parallèle, opter pour un fournisseur d’électricité verte et moins cher comme Ohm Énergie permet de conjuguer économies, respect de l’environnement et défense du pouvoir d’achat 😉
Sources
1. Ministère de l’Écologie – Diagnostic de performance Énergétique – DPE
2. LegiFrance – Décret n° 2020-1610 du 17 décembre 2020 relatif à la durée de validité des diagnostics de performance énergétique
3. LegiFrance – Arrêté du 15 septembre 2006
4. PreventImmo – DPE : qu’est-ce que le diagnostic de performance énergétique ?
5. Service Public – Les passoires thermiques les moins bien isolées ne peuvent plus être mises en location
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