Chauffage au bois et pollution : quel impact, comment la limiter et quel appareil choisir ?
Le chauffage au bois a longtemps été vanté comme une solution « verte », écologique, et moins coûteuse que les énergies fossiles. Pourtant, dans les faits, ses impacts sur la qualité de l’air et la santé sont parfois sous-estimés. Cet article vise à faire le point sur les risques, les bonnes pratiques et les alternatives, telles que l’offre d’électricité verte d’Ohm comme un levier de transition énergétique responsable.
Sommaire
Le chauffage au bois : fonctionnement et atouts
Le bois (bûches, granulés, plaquettes) est une source d’énergie renouvelable car les arbres absorbent du CO₂, compensant ainsi en partie le CO2 émis lors de leur combustion. Tant que la forêt est gérée durablement et que les coupes sont replantées, cette ressource peut être renouvelée continuellement.
Toutefois, lors de sa combustion, il génère des émissions de CO2. L’Ademe estime cependant que le chauffage au bois émet en moyenne en France 5 fois moins de CO2 que le chauffage au gaz et 11 fois moins que le chauffage au fioul¹. En théorie, ces émissions de CO2 correspondent à celui absorbé par l’arbre pendant sa croissance, ce qui donne un bilan « neutre » en carbone (hors considérations liées à la récolte, au transport, etc.).
Le bois peut permettre une certaine autonomie énergétique, et son usage est souvent soutenu par des aides publiques pour encourager la transition dans les ménages.
Mais derrière cette image « propre » se cachent des réalités plus nuancées.
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Particules fines et composés toxiques
La combustion du bois génère des particules fines (PM10, PM2,5)¹, les particules ultrafines étant les plus dangereuses pour la santé respiratoire.
Selon certaines sources :
- Le chauffage au bois est responsable de 45 % des émissions de PM₂,₅ en France².
- Il contribuerait aussi à environ 31 % des émissions de PM₁₀ nationales².
- Des études régionales montrent que le chauffage (tous combustibles) représente jusqu’à 65 % des émissions de PM10 dans certaines zones comme la métropole de Lyon³.
- Le bois énergie est compté parmi les sources de pollution les plus sévères pour l’air, aux côtés du charbon dans certaines études⁴.
- En Île-de-France, les petites chaufferies biomasse (moins de 500 kW) émettent jusqu’à 15 fois plus de particules que des installations de grande taille, du fait de leur efficacité moindre et souvent l’absence de filtres performants⁴.
En plus des particules fines, on observe l’émission de :
- Monoxyde de carbone (CO), surtout en cas de combustion incomplète ;
- Composés organiques volatils (COV) ;
- Oxydes d’azote (NOx) ;
- Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)³, dont certains sont cancérigènes.
Aggravation liée aux appareils anciens ou mal utilisés
Le risque de pollution est fortement lié à la qualité de l’appareil, à sa maintenance, et au combustible utilisé :
- Un appareil vétuste ou mal dimensionné peut multiplier les émissions par 30 et diviser le rendement par deux par rapport à un appareil moderne avec un label Flamme Verte 5 bien réglé, qui utilise du combustible sec, fendu⁶.
- Le bois humide (taux d’humidité élevé) provoque une combustion incomplète, d’où une hausse des émissions polluantes.
- Le non-entretien des conduits (encrassement, dépôts) réduit l’efficacité et provoque des rejets plus importants.
- Dans certains territoires, l’utilisation de foyers ouverts est déjà interdite car leur rendement est faible et leurs émissions très élevées⁵.
Impacts sanitaires et réglementaires
La pollution de l’air causée par le chauffage au bois contribue à l’augmentation des maladies respiratoires, cardiovasculaires, et elle est un facteur aggravant pour les asthmes et allergies.
Elle est également coûteuse pour les collectivités : traitement des maladies, coûts de santé, baisse de productivité.
Sur le plan réglementaire, certaines villes interdisent les foyers ouverts⁵, et des projets européens envisagent de restreindre la vente d’appareils très polluants à partir de 2027⁷.
Le plan national français appelé “Plan d’action réduction des émissions du chauffage au bois en France” prévoit de remplacer 600 000 appareils non performants par l’installation de poêle à granulés ou à bûches performants (100 000 par an) et l’installation d’insert dans les foyers ouverts (20 000 par an) entre 2021 et 2025 pour réduire les émissions⁶.
Bref : le chauffage au bois, s’il n’est pas maîtrisé, peut devenir une source majeure de pollution locale, même s’il reste un outil dans le mix énergétique lorsqu’il est bien conçu.
Bonnes pratiques pour un chauffage au bois plus propre
Voici quelques recommandations pour limiter les nuisances :
- Choisir un appareil performant et certifié (label Flamme Verte, normes récentes).
- Faire adapter l’appareil à la taille réelle du logement, pour éviter le surdimensionnement ou les sous-performances.
- Utiliser un meilleur bois de chauffage comme le bois sec (humidité < 20 %), bien stocké, non traité, non peint ou verni.
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- Faire entretenir et ramoner le conduit au moins une fois par an (ou deux, selon usage).
- Adopter l’allumage par le haut, technique qui réduit la formation de fumée et de particules.
- Limiter l’usage des foyers ouverts ou en appoint dans les zones sensibles.
- Combiner avec d’autres modes de chauffage domestique pour des usages ponctuels ou aux périodes de pic.
- Profiter des aides (MaPrimeRénov’, aides locales, crédit d’impôt, subventions) pour moderniser l’équipement.
Ces pratiques n’éliminent pas totalement la pollution, mais contribuent à la réduire massivement.
Le saviez-vous ?
Le montant des aides MaPrimeRénov’ a baissé de 30 % en avril 2024 et de 30 % au 1er janvier 2025 sur le parcours « décarbonation », dédié aux rénovations par geste (travaux réalisés sur un seul poste de rénovation).⁸
Alternatives au chauffage au bois : vers une transition durable
Si l’on veut réduire encore plus l’impact sur la qualité de l’air, d’autres solutions méritent d’être envisagées :
- Pompes à chaleur (air-air, air-eau, géothermie) : fonctionnement électrique, très efficaces, sans émission locale de particules.
- Chaudières biomasse modernes : avec filtration, rendement élevé, usage de bois calibré et sec.
- Chauffage électrique (inertie, radiants haut de gamme, etc.), si l’électricité est d’origine renouvelable.
- Mix énergétique : par exemple bois énergie + solaire ou bois énergie + pompe à chaleur selon les saisons.
Dans ce contexte, choisir un fournisseur d’électricité verte et responsable peut être un levier fort : c’est ici qu’Ohm prend tout son sens.
Ohm : l’offre verte pour accompagner la transition énergétique
En tant que fournisseur alternatif engagé dans la transition énergétique, Ohm Énergie propose des offres d’électricité verte, en garantissant que l’électricité fournie est certifiée par des Garanties d’Origine.
Offres phares d’Ohm
- Offre Classique : l’électricité verte est incluse dans l’offre sans surcoût. Elle propose une réduction sur l’abonnement par rapport au tarif réglementé.
- Offre Extra Éco : réduction sur le prix du kWh HT par rapport au tarif réglementé. En option, on peut souscrire à l’électricité verte
- Offre Modulo : incite à décaler la consommation vers les heures où l’électricité est moins carbonée (moins d’usage des centrales thermiques). Elle inclut aussi une option énergie 100 % verte certifiée.
- Offre Fixe 2 ans : prix HT bloqués pendant deux ans, avec fourniture verte garantie.
- Offre Soir & Weekend : prix du kWh moins cher pendant les heures creuses/soirs et les week-ends, avec possibilité d’option verte
Pourquoi choisir l’offre Ohm dans ce contexte ?
- Électricité sans particules : contrairement à la combustion du bois, l’électricité verte ne génère pas de particules fines dans votre logement ou dans votre voisinage.
- Complémentarité : vous pouvez continuer à utiliser un chauffage au bois (ou un autre mode), mais en basculant les usages annexes (électroménager, chauffage électrique ponctuel, etc.) vers une électricité plus propre.
- Signal fort de transition : en choisissant un fournisseur qui garantit une électricité renouvelable, vous envoyez un message fort : il ne suffit pas de limiter les pollutions du bois, il faut aussi réduire les pollutions énergétiques globales.
- Offres transparentes et sans engagement : Ohm met en avant la flexibilité, la transparence tarifaire et l’électricité verte comme norme.
Conclusion
Le chauffage au bois, lorsqu’il est maîtrisé (bon appareil, bois sec, entretien régulier), peut participer à une stratégie énergétique durable. Mais il ne faut pas ignorer ses impacts en matière de qualité de l’air et de santé publique. Pour aller plus loin, combiner ce mode avec des solutions « propres » (notamment une électricité verte garantie) est une voie d’avenir.
Sources
¹Connaissance des énergies : idées reçues sur le chauffage au bois
²Connaissance des énergies : avis de l’Ademe sur le chauffage au bois
³Atmo-auvergne Rhones Alpes : chauffage au bois
⁴Le Monde : alerte sur les petites chaufferies au bois et l’impact sur la pollution
⁵Service public : vos droits
⁶Ecologie.gouv : plan d’action chauffage au bois
⁷Batiweb : interdiction du chauffage au bois 2027
⁸Que choisir : non le chauffage au bois ne sera pas interdit
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