Rénovation énergétique

Isolation des fenêtres : guide complet pour un confort optimal

Vos fenêtres sont-elles à la hauteur de vos attentes en matière d’isolation ? Souvent négligées, elles jouent pourtant un rôle déterminant dans le confort thermique d’un logement. Des vitres froides, des courants d’air ou de la condensation ? Ces signes indiquent qu’une partie précieuse de votre chauffage s’échappe… et avec elle, votre argent !

Améliorer l’isolation de ses fenêtres, ce n’est pas seulement éviter les pertes de chaleur, c’est aussi réduire ses factures d’énergie, améliorer son confort et limiter son impact environnemental. Quels vitrages privilégier ? Quelles solutions existent pour renforcer l’existant ? Découvrez toutes les options pour une isolation efficace et adaptée à votre budget.

Pourquoi l'isolation des fenêtres est essentielle ?

Quand on pense isolation thermique, on imagine souvent les murs, le toit ou le sol, mais on oublie un élément clé : les fenêtres. Et pourtant, elles jouent un rôle majeur dans la performance énergétique d’une maison. Mal isolées, elles peuvent vite devenir une véritable passoire thermique, laissant filer 10 à 15 % de la chaleur en hiver¹ et transformant votre intérieur en fournaise l’été !

Une mauvaise isolation des fenêtres, c’est un peu comme laisser une porte entrouverte en plein hiver (mauvaise idée). La chaleur de votre chauffage s’échappe, et pour compenser, vous montez le thermostat, ce qui fait grimper votre facture énergétique.

En chiffres, les fenêtres mal isolées représentent jusqu’à 15 % des pertes de chaleur d’un logement. C’est énorme ! À titre de comparaison, la toiture (mal isolée) représente environ 25 à 30 % des déperditions, les murs 20 à 25 %, et les planchers bas 7 à 10 %¹. Autant dire que changer ses fenêtres peut réellement faire la différence pour limiter les pertes de chaleur et réduire sa consommation d’énergie.

Côté repérage, pas besoin d’être un expert pour détecter des fenêtres peu performantes. En effet, quelques indices suffisent à mettre la puce à l’oreille :

Des courants d’air : même fenêtres fermées, vous sentez une brise glacée près du vitrage ou des joints ? Mauvais signe ! L’air extérieur s’infiltre, ce qui signifie que la fenêtre n’est pas assez hermétique.
Des vitres plus froides que les murs : en hiver, touchez votre vitrage. S’il est très froid par rapport au reste de la pièce, c’est que l’isolation thermique est insuffisante. Un bon double ou triple vitrage limite ces écarts de température.
De la condensation sur les vitres : si vous observez de la buée ou des gouttes d’eau sur l’intérieur du vitrage, cela signifie que la fenêtre crée un point froid, favorisant l’humidité et les moisissures.
Un bruit extérieur trop présent : il n’y a pas que les écarts de températures qui peuvent vous alerter. Si vous entendez chaque voiture qui passe comme si elle était dans votre salon, vos fenêtres manquent aussi d’isolation phonique, ce qui va souvent de pair avec une mauvaise isolation thermique.

Des fenêtres performantes permettent de garder la chaleur à l’intérieur en hiver et la fraîcheur en été. Résultat ? Moins de chauffage, moins de climatisation et une facture allégée. Avec un bon vitrage et un châssis bien isolé, on peut réduire la consommation énergétique de 10 à 30 %². Mais en plus de ces économies plus que bienvenues, opter pour de nouvelles fenêtres présente d’autres avantages non négligeables :

Limiter votre impact environnemental : eh oui, moins de chauffage, c’est aussi moins de CO₂ rejeté dans l’atmosphère. En France, le chauffage représente près de 66 % de la consommation énergétique d’un logement³. En améliorant l’isolation des fenêtres, on contribue donc à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Améliorer votre confort acoustique : des fenêtres bien isolées, ce n’est pas seulement pour garder la chaleur. Elles jouent aussi un rôle clé dans l’isolation phonique. Si vous habitez près d’une rue passante, d’un aéroport ou d’une voie ferrée, opter pour un double vitrage acoustique peut vous changer la vie.
Pour gagner en confort thermique toute l’année : avec des fenêtres mal isolées, l’hiver, vous grelottez à côté de votre baie vitrée et l’été, vous souffrez de la chaleur. Un bon vitrage régule mieux la température intérieure, histoire d’éviter les effets de paroi froide en hiver et la surchauffe en été !

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Quelle est la meilleure isolation pour les fenêtres ?

Quand vient l’heure d’isoler ses fenêtres, on est vite confronté à une avalanche de termes techniques : double vitrage, triple vitrage, survitrage, vitrage à isolation renforcée (VIR)… Mais alors, quelle solution choisir pour avoir une isolation optimale sans exploser son budget ?

Double vitrage, triple vitrage et survitrage

Le double vitrage est aujourd’hui la norme pour une bonne isolation. Composé de deux vitres séparées par une lame d’air ou de gaz isolant (argon ou krypton), il permet de réduire les pertes de chaleur de 40 % par rapport au simple vitrage⁴. Son rapport qualité/prix en fait un choix idéal pour la plupart des logements.

Encore plus efficace, le double vitrage à isolation renforcée (VIR) bénéficie d’un traitement spécifique qui améliore la performance thermique. Il est jusqu’à trois fois plus isolant qu’un double vitrage classique⁵.

Pour ceux qui vivent dans des régions froides (habitants et habitantes du Nord de la France, bonjour 👋), le triple vitrage offre encore une meilleure isolation. Avec ses trois vitres et ses deux lames de gaz isolant, il limite les pertes thermiques jusqu’à 70 % et améliore également l’isolation phonique. Cependant, son coût plus élevé et son poids nécessitent des menuiseries adaptées, ce qui peut compliquer son installation. Il est particulièrement intéressant dans les maisons passives ou très bien isolées, mais souvent superflu dans un climat tempéré. En somme, c’est un peu la Rolls du vitrage, mais si vous parcourez seulement 5 km par jour, pas sûr que ça vaille le coup et… Le coût.

Enfin, si remplacer entièrement les fenêtres est hors budget pour le moment, le survitrage peut s’avérer être une alternative intéressante. Cette solution consiste à ajouter une seconde vitre sur une fenêtre existante. Grosso modo, c’est une façon d’améliorer son isolation sans la remplacer.

Un verre de 6 mm est recommandé pour un bon résultat. Bien que moins efficace qu’un double vitrage, il reste une option économique pour améliorer les performances thermiques des maisons anciennes⁷.

Films isolants, joints et autres solutions économiques

Quoi qu’il en soit, si un remplacement complet n’est pas envisageable, faute de finances au beau fixe, la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des alternatives accessibles pour limiter les pertes de chaleur !

Le calfeutrage avec des joints isolants : les fenêtres laissent parfois passer de l’air à cause d’un mauvais ajustement ou de joints usés. La solution la plus rapide pour y remédier est d’installer des joints isolants. Il en existe plusieurs types. Les joints en mousse sont les plus abordables et faciles à poser, mais ils s’usent rapidement et doivent être changés tous les deux ans. Les joints en caoutchouc quant à eux sont plus résistants et offrent une bonne isolation thermique et phonique. Enfin, les joints en silicone sont idéaux pour les fenêtres aux contours irréguliers car ils épousent mieux la forme des ouvertures.

💡 Astuce :

Pour savoir si vos fenêtres laissent passer l’air, passez une bougie allumée le long du cadre. Si la flamme vacille, c’est qu’il y a une infiltration d’air !

Les films isolants thermiques : les films isolants pour fenêtres sont une solution économique et efficace pour améliorer l’isolation sans changer les vitrages. Faciles à poser, ils fonctionnent comme une barrière thermique qui réduit les pertes de chaleur en hiver et limite l’entrée de chaleur en été. Là encore, il existe plusieurs types de films :
✔️ Les films anti-froid qui réduisent la déperdition thermique en réfléchissant la chaleur vers l’intérieur.
✔️ Les films anti-chaleur qui empêchent les rayons solaires de réchauffer la pièce en été.
✔️ Les films occultants qui combinent isolation thermique et protection contre la lumière.
En moyenne, un bon film thermique peut réduire les pertes de chaleur jusqu’à 33 %⁸ !
Les rideaux thermiques et le papier bulle : si vous cherchez une solution ultra-économique, certains accessoires peuvent aider à limiter les déperditions thermiques. Les rideaux thermiques sont doublés d’une couche isolante qui empêche la chaleur de s’échapper. Ils sont particulièrement utiles la nuit pour retenir la chaleur à l’intérieur. Le papier bulle appliqué sur les vitres en hiver peut, de son côté, créer une barrière d’air isolante. Cette astuce de bricolage est temporaire, mais efficace en période de grand froid. Système D pardi !

Comment financer l'isolation de vos fenêtres ?

Si remplacer ses fenêtres pour améliorer l’isolation thermique peut s’avérer être une solution économique sur le long terme, la démarche représente toutefois un investissement initial conséquent. Heureusement, plusieurs aides financières permettent de réduire la facture, que ce soit pour le remplacement des vitrages ou l’amélioration de l’isolation existante.

Pour bénéficier des aides, vos nouvelles fenêtres doivent être plus performantes que l’existant. L’État impose un critère clé : le coefficient Ug doit être inférieur ou égal à 1,3 W/m².K. Plus ce chiffre est bas, plus le vitrage est isolant.

Les travaux doivent également être réalisés par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), indispensable pour bénéficier des aides publiques.

MaPrimeRénov’ : l’aide principale pour changer ses fenêtres

MaPrimeRénov’ est une subvention accessible à tous les propriétaires (occupants et bailleurs) et certains syndicats de copropriétés. Elle permet de financer le remplacement de fenêtres simple vitrage par du double ou triple vitrage.

Le montant accordé dépend des revenus du ménage et du gain énergétique généré par les nouvelles fenêtres. En moyenne, l’aide peut aller de 40 à 100 € par fenêtre remplacée.

💡 Bon à savoir :

MaPrimeRénov’ est cumulable avec d’autres aides comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).

Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : un coup de pouce des fournisseurs

Les CEE sont une prime financée par les fournisseurs d’énergie pour encourager la rénovation énergétique. Ils permettent de réduire le coût des nouvelles fenêtres jusqu’à 30 %. Le montant dépend du type de fenêtres installées et de la zone géographique (source : Ministère de l’Écologie).

Pour en bénéficier, il suffit de passer par un professionnel RGE et de faire la demande auprès de son fournisseur d’énergie avant d’engager les travaux.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : financer sans avancer d’argent

Si vous n’avez pas le budget pour changer vos fenêtres immédiatement, l’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 30 000 € sans intérêts pour réaliser des travaux d’isolation thermique, y compris le remplacement des vitrages. Ce prêt est accessible sans conditions de ressources et peut être accordé pour des fenêtres éligibles aux critères de performance énergétique.

La TVA réduite et aides locales : d’autres leviers pour alléger la facture

Le remplacement de fenêtres peut aussi bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 % au lieu de 20 %, à condition que le logement soit achevé depuis plus de deux ans et que les travaux soient réalisés par un professionnel.

Enfin, certaines collectivités locales proposent également des aides spécifiques pour améliorer l’isolation des logements. Ces subventions varient selon les régions et peuvent être cumulables avec MaPrimeRénov’ et les CEE.

Entre MaPrimeRénov’, les CEE, l’éco-PTZ et la TVA réduite, plusieurs solutions existent pour financer l’isolation de ses fenêtres et alléger son budget. En combinant ces aides, il est possible de réduire jusqu’à 50 % le coût total des travaux. Avant de vous lancer, pensez à comparer les offres et à consulter un professionnel RGE pour maximiser les financements disponibles !

Comment optimiser la performance thermique de vos fenêtres ?

Avoir des fenêtres bien isolées, c’est bien. Les optimiser pour qu’elles soient encore plus performantes, c’est encore mieux ! Même avec du double ou triple vitrage, il existe plusieurs moyens de réduire encore plus les pertes de chaleur et de maximiser l’efficacité énergétique de votre logement. Alors, maintenant que côté fenêtres, vous êtes à la pointe, voyons comment faire encore mieux (si, si, c’est possible) !

Les volets roulants : on y pense peu, mais les volets roulants jouent un rôle clé dans l’isolation des fenêtres. En hiver, ils forment une barrière supplémentaire contre le froid en limitant les échanges thermiques entre l’intérieur et l’extérieur. En été, ils empêchent la surchauffe des pièces en bloquant les rayons du soleil.
Des études montrent que l’utilisation des volets roulants peut permettre de réduire la consommation de chauffage de 9 à 16 %¹⁰. L’idéal est de les fermer dès la tombée de la nuit en hiver pour conserver la chaleur et de les garder baissés en journée l’été pour éviter l’effet de serre. Pour une isolation encore plus efficace, il existe des volets roulants isolants avec une couche de mousse polyuréthane intégrée. Ces modèles renforcent encore plus la protection thermique et phonique de votre logement.
Le double vitrage : on se répète, c’est vrai, mais aujourd’hui, les fenêtres doivent avoir au minimum un double vitrage pour offrir une isolation correcte. Un bon double vitrage, certifié NF (Norme Française), permet de réduire largement les pertes de chaleur par rapport à un simple vitrage. Si vous souhaitez optimiser encore plus votre isolation, le double vitrage à isolation renforcée (VIR) est une excellente option. Il est jusqu’à trois fois plus performant qu’un double vitrage classique, grâce à un traitement spécifique qui renvoie la chaleur vers l’intérieur en hiver et bloque les rayons UV en été.
Pour rappel, pour les régions froides, le triple vitrage peut être envisagé. Il améliore encore plus l’isolation thermique et phonique, mais il est plus cher et moins intéressant dans les climats tempérés.
Le calfeutrage et les joints d’étanchéité : même avec un bon vitrage, des courants d’air peuvent s’infiltrer autour des fenêtres et nuire à l’isolation. Pour éviter ces pertes d’énergie, pensez à renforcer l’étanchéité avec des joints isolants.
Optimiser l’orientation et l’utilisation des fenêtres : l’emplacement des fenêtres dans votre maison joue aussi un rôle dans la gestion de la chaleur. Si vous construisez ou rénovez, pensez à tirer parti de l’ensoleillement : les fenêtres orientées au sud captent plus de chaleur en hiver et réduisent les besoins en chauffage. Celles exposées au nord doivent être particulièrement bien isolées, car elles sont plus sujettes aux pertes thermiques.
En hiver, ouvrez les rideaux et stores en journée pour profiter des apports solaires naturels. En été, privilégiez les stores extérieurs ou les films réfléchissants pour éviter que la chaleur ne pénètre à l’intérieur.

Si vous voulez optimiser votre isolation sans tout changer, commencez donc par fermer vos volets roulants le soir et renforcer l’étanchéité avec des joints adaptés. Si vous envisagez un remplacement, choisissez un double vitrage à isolation renforcée certifié NF, voire du triple vitrage si vous vivez dans une région froide.

En combinant ces différentes stratégies, vous pouvez réduire considérablement les pertes de chaleur, améliorer votre confort et faire des économies sur votre facture d’énergie ! Alors, prêt à vous lancer dans la rénovation énergétique de votre logement ?!

Sources

¹ Ademe – Comment isoler sa maison ?
² Ademe – Par où commencer les travaux de rénovation ?
³ Stastiques développement durable gouv.fr – Chiffres clés du logement (édition 2022) / Consommation
⁴ Antagaz – Fenêtres à double vitrage : quels avantages et quels inconvénients ?
⁵La maison Saint Gobain – Quel vitrage pour une isolation thermique performante ?
⁶ Conseils Thermiques – Le triple vitrage
⁷ Calculeo – Le survitrage : bonne ou mauvaise idée ?
⁸ Solar Screen – Le film d’isolation thermique en hiver
⁹ Economie.gouv.fr – MaPrimeRénov’ parcours par geste : la prime pour la rénovation énergétique
¹⁰ Izi by edf – Quel gain d’isolation apportent les volets roulants ?