Comment choisir le meilleur bois de chauffage pour vos besoins ?

Ah, la douceur d’un feu de cheminée et ses belles flammes rougeoyantes durant les froides soirées d’hiver… Que demander de mieux ? Cependant, pour profiter des bienfaits du bois, encore faut-il le choisir correctement. Eh oui, un mauvais bois de chauffage, c’est bien souvent synonyme de pouvoir calorifique XXS et d’addition salée. Alors, pour profiter du crépitement mélodieux des bûches dans l’âtre et d’une chaleur maximale, découvrez toutes nos astuces pour choisir le meilleur bois de chauffage en fonction de vos besoins !

Bois de chauffage

Sommaire

Quel bois de chauffage est le meilleur ?

Si vous faites partie des quelque 7,4 millions de ménages équipés d’un appareil de chauffage au bois1, alors vous devez savoir que choisir le bon bois de chauffage est essentiel pour optimiser la chaleur, mais aussi pour réduire la consommation et prolonger la durée de vie de votre cheminée ou de votre poêle. 

Chêne, charme, orme, hêtre, frêne, érable, châtaignier, acacia, ou encore merisier… Il y a de quoi avoir la tête qui tourne ! Alors, avant de perdre la boule face à tant d’options, un petit point s’impose.

Quel est le bois qui brûle le plus longtemps ?

Dans l’univers impitoyable du chauffage au bois, la question de la durée de combustion est essentielle, puisque c’est ce critère qui va certainement faire toute la différence lorsque vous commandez vos stères. Tous les types de bois ne se valent pas en termes de performance, et certains offrent une combustion nettement plus durable que d’autres. En la matière, les champions de la longévité sont incontestablement les bois durs.

Les bois feuillus dits « durs », comme le chêne, le hêtre et le frêne, sont reconnus pour leur capacité à brûler lentement et à maintenir une chaleur constante sur une longue période. Leur densité élevée leur permet de produire une combustion prolongée, idéale pour chauffer efficacement sans avoir à recharger fréquemment.

Parmi eux, le chêne se distingue particulièrement. Une fois bien sec – après un séchage de deux ans minimum – il libère une chaleur constante pendant des heures, tout en dégageant peu de fumée. Le hêtre, autre favori des amateurs de bois de chauffage, combine une bonne durée de combustion avec une facilité d’allumage2. Pour trancher (ou plutôt « hâcher ») entre ces deux options, tout est une question de disponibilité auprès de votre fournisseur. Hêtre ou ne pas hêtre, telle est la question…

Quid des feuillis durs

Le chêne et le hêtre ne sont pas les seuls bois durs. On compte également le charme, l’orme, le frêne et l’érable

Quel bois est le plus calorifique ?

Pour faire simple, le terme « calorifique » désigne la capacité d’un matériau à produire de la chaleur lorsqu’il brûle. En d’autres termes, un bois très calorifique génère une grande quantité d’énergie sous forme de chaleur, ce qui permet de chauffer votre intérieur plus efficacement. Mais quels sont les bois qui offrent le meilleur rendement énergétique ?

Eh bien, une fois de plus, les bois durs issus des feuillus dominent le match en matière de pouvoir calorifique (décidément !). Ces essences, grâce à leur densité élevée, dégagent une grande quantité de chaleur tout en brûlant lentement. Ainsi, côté « pouvoir de chauffe », les différentes essences de bois se classent de la façon suivante : 

  • Les feuillis durs :  le chêne, le charme, l’orme, le hêtre, le frêne et l’érable offrent un rendement optimal de 2000 kWh/m3.
  • Les intermédiaires :  le châtaignier, l’acacia, le merisier et les arbres fruitiers divers offrent un rendement de 1700 kWh/m3.
  • Les feuillus tendres et les résineux :  le peuplier, le bouleau, le platane, l’épicéa, le sapin, le pin, le mélèze offrent un rendement de 600 kWh/m3.

Comment bien choisir le meilleur bois de chauffage pour vous ?

À la question « quel est le meilleur bois de chauffage ? », la réponse est sans conteste le chêne, pour son pouvoir calorifique élevé et sa combustion lente. Seulement, à y regarder de plus près, c’est un tout petit peu plus compliqué que ça. 

En effet, le choix de son bois dépend aussi de ses attentes en matière de chauffage domestique et de son usage. Aussi, pour vous simplifier la tâche, nous avons fait un petit récap’ des critères essentiels à prendre en compte avant d’opter pour votre combustible et des avantages et inconvénients de chacun…

 

Avantages

Inconvénients

Les feuillus durs

(Chêne, charme, orme, hêtre, frêne, érable)

  • Un pouvoir calorifique élevé, idéal pour une combustion optimale (longue et régulière).
  • Ces bois brûlent lentement, ce qui réduit le besoin de recharger fréquemment le foyer, tout en conservant une chaleur durable.
  • Ils produisent de belles braises, parfaites pour maintenir une chaleur intense sur de longues périodes.
  • Bien sec, leur combustion est propre et génère peu de fumée.
  • Il faut souvent 2 à 3 ans pour atteindre un taux d’humidité optimal (<20 %).
  • Ces bois nécessitent un bon allume-feu ou des bois tendres pour démarrer.
  • Leur densité et leur qualité les rendent souvent plus coûteux.

Les bois intermédiaires

(Châtaignier, acacia, merisier, arbres fruitiers divers)

  • Un pouvoir calorifique intermédiaire, avec une combustion plus rapide que les feuillus durs.
  • Moins denses, ils sont plus simples à enflammer.
  • Les arbres fruitiers (pommiers, cerisiers) dégagent une odeur agréable, idéale pour les cheminées ouvertes.
  • Ces essences ont un séchage plus rapide. Comptez environ 1 à 2 ans pour un bon séchage.
  • Ils se consument plus rapidement que les feuillus durs et nécessitent des rechargements fréquents.
  • Certains bois, comme le châtaignier, éclatent en brûlant et produisent davantage de résidus.
  • Ces essences sont parfois moins courantes, en fonction des régions.

Les feuillus tendres et les résineux

(Peuplier, bouleau, platane, épicéa, sapin, pin, mélèze)

  • Très légers, ils s’enflamment rapidement, ce qui en fait de bons bois pour démarrer un feu.
  • Leur disponibilité abondante en fait une option économique.
  • Ils atteignent leur taux d’humidité optimal en 6 à 12 mois.
  • Le bouleau, par exemple, dégage une odeur agréable en brûlant.
  • Ils offrent un faible pouvoir calorifique, génèrent moins de chaleur et brûlent rapidement.
  • Les résineux, comme le pin ou l’épicéa, contiennent des résines qui produisent de la fumée, encrassent les conduits et augmentent le risque de feux de cheminée.
  • Certains bois résineux éclatent et projettent des étincelles, ce qui les rend moins adaptés aux cheminées ouvertes.

 

Pour résumer, en fonction de vos attentes et de vos usages, vous pouvez vous tourner vers des bois différents : 

  • Les feuillus durs : combustion longue, chauffage principal pour poêles et chaudières.
  • Les bois intermédiaires : combustion rapide ou occasionnelle, cheminées ouvertes ou chauffage d’appoint.
  • Les feuillus tendres / résineux : allumage rapide du feu, usage ponctuel ou dans des appareils adaptés aux résineux.

Le saviez-vous ?

Pour optimiser votre chauffage au bois et maximiser le confort thermique de votre logement, il peut être judicieux d’installer un thermostat connecté. Grâce à cet appareil, vous pouvez mieux réguler la température ambiante, en combinant la chaleur produite par votre bois de chauffage avec celle d’autres sources de chaleur, tout en économisant sur votre facture d’énergie. Un thermostat connecté vous permet aussi de programmer vos besoins et de surveiller votre consommation en temps réel, un avantage indéniable pour allier efficacité et confort. 

Quel bois ne pas mettre dans la cheminée ou dans un poêle à bois ?

Le bois, ça brûle toujours (ou presque), oui. En revanche, tous les bois ne conviennent pas pour être brûlés dans une cheminée ou un poêle. Certains peuvent d’ailleurs produire des fumées toxiques, encrasser les conduits, ou même endommager votre installation.

  • Les bois résineux non sec (pin, sapin, épicéa, mélèze) : ces bois contiennent de grandes quantités de résine, qui produisent beaucoup de fumée et forment de la créosote (dépôt goudronneux). Cela augmente le risque de feux de cheminée. Ils éclatent souvent en brûlant et projettent des étincelles, ce qui est dangereux pour les cheminées ouvertes. Cependant, une fois bien sec, un résineux peut être utilisé pour allumer le feu, mais pas pour une combustion prolongée (comme dit un peu plus haut).
  • Les bois traités, vernis ou peints : ce type de bois contient des produits chimiques qui libèrent des gaz toxiques lorsqu’ils sont brûlés, comme le formaldéhyde4. La combustion de ces bois est interdite en raison de leur dangerosité pour la santé et l’environnement (palettes industrielles, meubles anciens, bois de récupération…).
  • Les bois humides ou verts : pour bien brûler, votre bois doit idéalement présenter un taux d’humidité inférieur à 23 %5. En effet, le bois humide produit peu de chaleur car une partie de l’énergie sert à évaporer l’eau. Il génère également beaucoup de fumée et de goudron, ce qui encrasse les conduits et réduit l’efficacité de votre installation.
  • Les bois présentant des parasites ou des champignons : le bois infesté par des insectes ou des champignons peut dégager des odeurs désagréables et propager des spores dans votre intérieur. Il est souvent moins performant en termes de chaleur.

Si on résume, les bois durs comme le chêne, le hêtre ou le frêne bien secs restent les meilleurs choix pour une combustion propre et efficace. Évitez absolument les bois humides, traités, résineux non secs, et tous ceux contenant des substances chimiques ou parasites. Une bonne sélection garantit votre confort mais aussi et surtout la sécurité de votre installation et de votre foyer.

Quel bois ne pas mettre dans la cheminée ou dans un poêle à bois ?

Maintenant que vous êtes au point concernant le choix de votre bois de chauffage, reste à savoir comment le stocker au mieux pour conserver toutes ses propriétés, garantir une combustion efficace et prolonger sa durée de vie.

  1. Choisissez un endroit adapté : le bois doit être stocké dans un endroit bien ventilé pour éviter l’humidité stagnante. Une bonne circulation d’air favorise un séchage rapide.
  2. Évitez le contact avec le sol : les pires ennemis du bois de chauffage ? Les insectes xylophages (mangeurs de bois) et l’humidité ! Poser le bois directement sur le sol peut non seulement entraîner une absorption d’humidité, mais aussi le rendre plus vulnérable aux attaques des petites bêtes. Placez donc des palettes, des briques ou des tasseaux sous votre tas de bois pour le surélever et assurer une bonne ventilation par le dessous.

Un conseil 

Ne mélangez pas du bois infesté par des parasites ou des moisissures avec du bois sain. Vous risqueriez de contaminer un bois utilisable 😉

  1. Protégez le bois des intempéries : utilisez une bâche imperméable pour couvrir uniquement le dessus du tas. Laissez les côtés ouverts pour éviter la condensation. Si vous disposez d’un abri fixe, assurez-vous qu’il soit ouvert sur au moins un côté pour garantir une bonne ventilation.
  2. Orientez correctement votre bois : empilez le bois en laissant l’écorce vers le haut. Cela protège le cœur du bois de la pluie et accélère son séchage. Laissez des espaces entre les bûches pour permettre une meilleure circulation de l’air.

En respectant ces quelques conseils, vous devriez pouvoir profiter d’un bois 100 % sain et d’une chaleur toute douce, tout au long de l’hiver ! ❄️

De plus, pour obtenir les meilleurs résultats, il est crucial de s’interroger sur quand acheter son bois de chauffage. En effet, privilégier une période d’achat en dehors de la saison froide, comme le printemps ou l’été, permet non seulement de bénéficier de prix plus attractifs, mais aussi de garantir un temps de séchage optimal avant utilisation.

1https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-consommation-de-bois-energie-des-menages-en-2020

2https://www.quechoisir.org/guide-d-achat-bois-de-chauffage-n1827/ 

3https://www.effy.fr/travaux-energetique/chauffage/quel-bois-de-chauffage-choisir 

4https://www.poumon.ca/nouvelles/outils-plaidoyer/nos-%C3%A9nonc%C3%A9s-position/la-fum%C3%A9e-des-feux-bois 

5https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/chauffage/bien-chauffer-bois-moins-polluer 

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