Chauffage collectif : peut-on réduire ses factures en copropriété ?
Si vous avez déjà habité dans un appartement, vous connaissez sans doute cette scène : en plein hiver, vos radiateurs tournent à plein régime et vous finissez par ouvrir les fenêtres pour évacuer la chaleur. Eh oui… impossible de régler vous-même la température… Le chauffage collectif impose son rythme ! Mais est-ce vraiment une fatalité ? Peut-on reprendre la main sur le confort (et la facture) d’un chauffage central ? C’est ce qu’on va décrypter ensemble.
Sommaire
Qu’entend-on par chauffage collectif ?
Le chauffage collectif, aussi appelé chauffage central est un type de système de chauffage très répandu en copropriété (ou immeubles collectifs).
Il est composé :
- D’une chaudière : le plus souvent installée en sous-sol (la chaufferie centrale), dans les parties communes de l’immeuble ;
- D’émetteurs (radiateurs ou plancher chauffant) : installés dans tous les appartements de l’immeuble.
La chaudière produit la chaleur, qui est ensuite répartie entre les différents logements, via les émetteurs. La plupart des chauffages collectifs produisent également de l’eau chaude collective sanitaire.
Il existe plusieurs sources d’énergie pour alimenter un chauffage collectif :
- énergie fossile : gaz naturel, fioul, électricité du réseau ;
- énergie renouvelable : bois via une chaudière biomasse, air via une pompe à chaleur géothermique
Le saviez-vous ?
Si les copropriétés existantes peuvent continuer à se chauffer au gaz naturel ou au fioul, il est aujourd’hui interdit d’installer un chauffage collectif fonctionnant à ces énergies fossiles dans le neuf. Objectif ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre que ces équipements produisent et accélérer la transition énergétique !
Même si les frais de chauffage au gaz sont partagés dans le cadre d’un chauffage collectif, côté électricité (pour la cuisine, par exemple), ce n’est pas le cas. Alors, agissez sur ce poste de dépenses en souscrivant à une offre d’électricité moins chère comme celle d’OHM !
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Sans engagement !Quelle différence avec le chauffage individuel ?
Comme son nom l’indique, le chauffage individuel ne se partage pas ! Il peut s’agir aussi bien d’un radiateur que d’un plancher chauffant ou d’une pompe à chaleur. Dans tous les cas, l’équipement est installé dans un seul appartement et il appartient au copropriétaire. Charge à lui de régler les factures qui lui incombent ou d’assurer la réparation ou le remplacement des appareils le cas échéant.
À l’inverse, les équipements du chauffage collectif n’appartiennent pas au copropriétaire ou au locataire, mais bien à la copropriété. Les émetteurs installés dans les appartements peuvent être des radiateurs ou des planchers chauffants, mais pas de pompes à chaleur individuelles. Un autre élément différenciant : il n’est pas possible de choisir quand allumer ou éteindre ses radiateurs dans le cas d’un chauffage central.
Le saviez-vous ?
On peut très bien vivre dans un immeuble qui propose du chauffage central et être également équipé d’un chauffage individuel. Par exemple, si vous avez une pompe à chaleur réversible, vous pouvez climatiser votre appartement en été et utiliser le chauffage central en hiver !
Chauffage collectif : avantages et inconvénients
✅ Répartition des coûts entre tous les occupants
✅ Pas d’entretien individuel de chaudière : possibilité de souscrire à un contrat d’entretien de la chaudière à l’échelle de la copropriété
✅ Souvent plus écologique quand il est couplé à une énergie renouvelable (bois, réseau de chaleur urbain…)
❌ Peu ou pas de maîtrise individuelle de la température
❌ Facture commune parfois ressentie comme injuste, sauf en cas d’individualisation des frais (on en parle juste après !)
❌ Dépendance au système global de l’immeuble
Chauffage individuel : avantages et inconvénients
✅ Liberté totale de réglage et de consommation
✅ Maîtrise directe de la facture énergétique
✅ Plus adapté si vous souhaitez investir dans une solution à haute performance énergétique (pompe à chaleur, chaudière condensation, etc.)
❌ Coût d’installation et d’entretien à votre charge
❌ Moins pratique dans un grand immeuble
❌ Impact environnemental qui dépend du choix de l’énergie utilisée
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Comment fonctionne le chauffage collectif ?
Un système de chauffage collectif repose sur un circuit hydraulique centralisé. En chaufferie, une chaudière (gaz, fioul, biomasse, ou reliée à un réseau de chaleur urbain) élève la température de l’eau. Cette eau chaude est ensuite mise en circulation grâce à des pompes de distribution qui la propulsent dans un réseau de distribution : des canalisations montantes (colonnes verticales) parcourant l’immeuble. Chaque logement est desservi par ces colonnes via des radiateurs ou des planchers chauffants.
Le retour d’eau refroidie repart vers la chaufferie, où elle est de nouveau chauffée : c’est le principe du circuit fermé. La température de départ (souvent comprise entre 60 et 80 °C) est régulée automatiquement selon la courbe de chauffe, elle-même ajustée en fonction de la température extérieure grâce à une sonde extérieure. Cela permet d’anticiper les besoins en chaleur du bâtiment.
Dans les installations modernes, on peut trouver des vannes thermostatiques d’équilibrage pour répartir uniformément la chaleur entre les différents étages, ainsi que des répartiteurs de frais de chauffage fixés sur les radiateurs pour mesurer la consommation de chaque appartement.
Quand commence et se termine la période de chauffe ?
En général, le chauffage central fonctionne du 15 octobre au 15 avril. Mais ces dates de mise en route ne sont pas figées : elles peuvent varier d’un immeuble à l’autre, et même selon les régions pour des questions de confort thermique. En pratique, ce sont les copropriétaires qui fixent le calendrier de mise en route lors de l’assemblée générale de copropriété. Résultat : dans les zones au climat plus doux, la période de chauffe peut être décalée afin de limiter les dépenses de chauffage et réduire les charges locatives ou les charges communes.
Chauffage collectif : peut-on réduire les coûts ?
Oui, il est possible de réduire la facture de chauffage globale d’un immeuble collectif avec un système de chauffage central !
D’après l’Ademe, grâce à l’individualisation des frais de chauffage, les copropriétés peuvent réaliser des économies d’énergie d’environ 15 % ! ¹ On vous explique ce que c’est.
Le point sur l’individualisation des frais de chauffage
Depuis le 25 octobre 2020, tout immeuble collectif qui a un chauffage commun est tenu par la loi d’individualiser ses frais de chauffage². Cela signifie que la copropriété doit être équipée d’appareils permettant de mesurer la quantité de chaleur consommée par chaque logement afin d’individualiser la facturation. Autrement dit, vous payez ce que vous consommez, même si la chaudière est collective !
Les appareils qui permettent d’individualiser la consommation sont :
- Les compteurs individuels d’énergie thermiques (CET)
- Les répartiteurs de frais de chauffage (RFC)
Certains immeubles collectifs sont exemptés de cette obligation :
- Ceux ayant une consommation inférieure à 80 kWh/m2/an¹
- En cas d’impossibilités techniques
- Si les coûts d’installation des dispositifs de mesure sont disproportionnés par rapport aux économies attendues.
Le saviez-vous ?
A partir du 1er janvier 2027, l’ensemble des appareils permettant l’individualisation des frais de chauffage devront être relevables à distance²
Les différents frais de chauffage
Si vous vivez dans un immeuble avec du chauffage collectif, voici de quoi va se composer votre facture de chauffage :
- des frais individuels liés à votre consommation individuelle, calculée par les appareils d’individualisation du chauffage. Si pas de mesure individuelle possible, la répartition reste collective au prorata de la surface.
- des frais communs liés au chauffage des parties communes (30 % de la consommation totale de l’immeuble d’après l’Ademe¹)
- autres frais communs : maintenance, consommation électrique de l’installation…) répartis en fonction des règles applicables dans l’immeuble.
Et l’électricité dans tout ça ?
Même si le chauffage est collectif, chaque locataire continue bien sûr à payer sa propre électricité : télé, frigo, machine à laver, ordinateurs… Ces équipements pèsent aussi dans le budget énergie. Pour alléger la facture, il ne faut donc pas négliger le choix de son fournisseur.
Chez Ohm, l’offre Extra-Éco permet de profiter d’un prix du kWh compétitif et adapté aux usages du quotidien. Résultat : vous réduisez vos dépenses électriques sans changer vos habitudes, et vous combinez confort de chauffage collectif et économies sur votre consommation personnelle.
Sources
- ¹Ademe : Individualisation des frais de chauffage : quels avantages ?
- ²Service-public : Copropriété : individualisation de la consommation de chauffage et de froid
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