Qui dit ville, dit aussi « gaz de ville ». En effet, il est fréquent d’entendre que les foyers citadins sont alimentés grâce à cette source d’énergie. Mais qu’en est-il vraiment ? Si vous vivez en ville et êtes abonné au gaz, que consommez-vous réellement ? Quelle différence entre le gaz de ville et le gaz naturel ? On vous en dit plus par ici ⬇️

Origines et évolution du gaz de ville

Autrefois, le gaz fabriqué distribué dans les réseaux urbains était appelé « gaz de ville ». Il était essentiellement utilisé pour l’éclairage public, notamment pour alimenter les réverbères, dits « bec-de-gaz » ou encore pour les turbines et les moteurs. Il était également largement sollicité pour le chauffage et la cuisson.

Ce gaz combustible tire son appellation de la proximité entre les usines de production et les villes, où il était principalement consommé. Eh oui, c’est aussi simple que ça. Mais il a également hérité de diverses dénominations, comme « gaz hydrogène carboné », ou encore « gaz d’éclairage ». Côté production, le gaz de ville était le fruit de la pyrolyse de la houille. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en plus des surnoms cités, on pouvait aussi parler de « gaz de houille ». Enfin, pour ce qui est de la composition, on note la présence :

  • d’hydrogène (H2),
  • de méthane (CH4)
  • de monoxyde de carbone (CO)

Ce dernier élément, particulièrement toxique et inodore, a participé au remplacement progressif du gaz de ville dans les réseaux de distribution par du gaz naturel, qui contient essentiellement du méthane (CH4).

Le gaz de ville, découvert au début du XIXᵉ siècle, a été utilisé en France comme gaz d’éclairage jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle. Il fut ensuite largement remplacé par des systèmes d’éclairage électriques. En tant que gaz domestique, son déclin est amorcé dès le milieu du XXᵉ siècle, au profit du gaz naturel. (remplacé par le gaz naturel).

Gaz de ville vs gaz naturel

En ce qui concerne l’appellation « gaz de ville », on note souvent un petit (ou gros) abus de langage. En effet, au cœur des maisons et des appartements citadins, d’aucun n’a tôt fait de considérer que l’énergie acheminée n’est autre que du gaz de ville. Il faut dire que l’équation est vite faite : ville + gaz = gaz de ville. En réalité, il n’en est rien !

Le gaz hydrogène carboné, gaz d’éclairage, gaz de houille ou gaz de ville (comme il vous plaira) est (ou plutôt « était ») un gaz fabriqué à partir de houille en usine et issu de la distillation du charbon. Riche en monoxyde de carbone, et chargé en impuretés, il a été remplacé partout par le gaz naturel, plus propre. La dernière usine à gaz de ville a disparu en 1971.

Le gaz naturel est quant à lui un combustible fossile, composé de méthane et d’hydrocarbures gazeux. Il est généralement disponible facilement dans l’ensemble des centres urbains. Cette énergie fossile peut être utilisée pour alimenter une chaudière à gaz, une cuisinière, un chauffe-eau ou toute autre installation fonctionnant au gaz.

💡 À savoir : En plus d’être plus toxique, le gaz de ville présente également un pouvoir calorifique inférieur à celui du gaz naturel.

Quelles alternatives au gaz de ville ?

Maintenant que nous avons cerné la différence entre gaz de ville et « gaz naturel EN ville », il convient de rappeler qu’il existe d’autres types de gaz qui peuvent être utilisés pour la cuisine, la production d’eau chaude sanitaire ou le chauffage : les GPL ou « gaz de pétrole liquéfiés ». Leur nom vous aura peut-être mis la puce à l’oreille, mais ce qu’il faut savoir à propos de ces gaz, c’est qu’ils sont stockés sous forme liquide. Le propane et le butane sont tous deux inodores. On leur adjoint donc, comme au gaz naturel, un composé chimique odorant pour la sécurité de leurs usagers.

Le gaz propane

Le propane provient soit du raffinage et du fractionnement du pétrole après acheminement de celui-ci dans une usine, soit de l’extraction et de la purification du gaz naturel. Il est le plus souvent stocké dans des bouteilles ou dans une citerne. Le propane atteint un état gazeux lorsqu’il est refroidi à une température de -42 °C.

Le gaz butane

Le butane provient quant à lui essentiellement de l’exploitation du gaz naturel et est collecté dans les champs gaziers. 40 % de la production de butane résulte du raffinage du pétrole. Il atteint sa forme gazeuse à une température de 0 °C et est stocké dans des bouteilles. Qu’il s’agisse du butane ou du propane, ils sont principalement destinés aux clients qui ne sont pas raccordés au réseau de gaz naturel.

Le biogaz

Que votre logement soit raccordé ou non au réseau de gaz, sachez qu’il existe des alternatives renouvelables au gaz naturel, au propane ou au butane : le biogaz, ou biométhane (ainsi que le biopropane et le biobutane). Ce gaz combustible est obtenu grâce à la méthanisation de matières organiques, appelée biomasse. Le biogaz génère beaucoup moins de gaz à effet de serre (GES) que ses homologues fossiles. Bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Le raccordement au gaz de ville : comment ça marche ?

Avant de faire raccorder son logement au gaz de ville (gaz naturel), il convient de vérifier que celui-ci est bien desservi par le réseau de distribution de gaz naturel. Pour obtenir cette information, n’hésitez pas à contacter votre mairie ou à vous rendre sur le site de GRDF. Il ne vous restera plus ensuite qu’à contacter GRDF, pour que le gestionnaire se charge de raccorder le réseau à votre compteur, le coffret de comptage. Certaines données seront nécessaires, comme :

  • La liste des appareils fonctionnant au gaz naturel dans votre logement ;
  • Le plan cadastral, le plan d’implantation ainsi que l’emplacement souhaité du compteur (dans le cas d’une maison neuve).

Lorsque la demande de raccordement gaz sera validée, GRDF pourra envoyer un technicien sur le lieu de votre domicile, afin qu’il se charge de vous communiquer l’ensemble des informations utiles. Libre à vous d’accepter ou non le tarif et l’offre proposée.

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