Isolation pour une maison : tout savoir pour bien choisir et économiser

En France, 2 logements sur 3 ont été construits avant 1974, à une époque où aucune réglementation thermique n’existait¹. Résultat : une grande partie du parc résidentiel présente aujourd’hui une isolation faible ou inadaptée. Si c’est votre cas, suivez le guide ! Dans cet article, Ohm Energie vous explique pourquoi et comment isoler efficacement votre maison, tout en profitant des aides financières disponibles pour rendre ces travaux accessibles et rentables.

mur rempli d'isolant

Sommaire

En résumé :

  • En France, 2 logements sur 3 ont été construits avant 1974 sans réglementation thermique, ce qui entraîne une isolation souvent faible ou inadaptée.
  • Isoler sa maison permet de réduire jusqu’à 4 fois les besoins de chauffage, d’améliorer le confort, de limiter l’humidité et les ponts thermiques, et de réduire éventuellement les nuisances sonores.
  • Les travaux d’isolation incluent le toit, les murs, les planchers et les fenêtres, avec des solutions comme ITE, ITI, double/triple vitrage, et isolants certifiés adaptés à l’usage et à l’objectif (thermique, acoustique, écologique).
  • Les dispositifs financiers MaPrimeRénov’ et les primes énergie CEE réduisent considérablement le coût des travaux, avec un exemple concret montrant un retour sur investissement d’environ 5 ans pour une maison de 120 m².

Pourquoi isoler sa maison ? 

Top 5 des bonnes de se lancer sans (trop) attendre. 

1. Réduire ses factures de chauffage

Vos factures sont salées et vous ne comprenez pas pourquoi ? Cela peut être lié à une mauvaise isolation de votre maison. Selon l’ADEME, dans une maison très bien isolée, on peut diviser jusqu’à quatre fois ses besoins de chauffage². Moins de chaleur perdue, donc moins de chauffage à fournir et donc des économies financières : c’est un effet direct et majeur de l’isolation. Alors pourquoi s’en priver ? Et si vous voulez faire encore plus d’économies sur la facture, souscrivez à une offre d’électricité moins chère comme celle d’Ohm Energie !

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2. Améliorer le confort de votre foyer

Qui dit maison mal isolée, dit maison humide, froide et traversée de courants d’air désagréables… Un logement mal isolé génère rapidement de l’inconfort. La température ressentie peut être nettement inférieure à celle affichée sur le thermostat : il n’est pas rare de ressentir 17 °C alors que l’appareil indique 19 °C³. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs :

  • Les infiltrations d’air : elles se faufilent par les coffres de volets roulants, les portes donnant sur des pièces non chauffées ou encore les conduits de cheminées inutilisés.
  • Les parois froides : un mur à 14 °C dans une pièce chauffée à 19 °C peut faire chuter la température ressentie autour de 16 °C.³
  • L’humidité : pour un confort optimal, le taux doit rester entre 40 % et 60 %³. Au-delà, l’air paraît plus froid et plus lourd.

À l’opposé, une maison bien isolée, où l’on maîtrise l’humidité, les infiltrations d’air et les parois froides, offre un environnement agréable, chaud et véritablement cocooning. Ça donne envie de mettre les mains dans le cambouis, non ? 

3. Réduire l’entretien de la maison

A moins que vous soyez fan de bricolage et de réparations en tout genre… Une maison bien isolée limite les risques de condensation : quand l’humidité pénètre dans les parois, elle peut provoquer des dégradations (moisissures, détérioration de l’isolant). En réduisant ces risques, l’isolation bien faite allège aussi l’entretien du bâti (et le recours à son assurance habitation !).

4. Répondre aux réglementations en vigueur

Une maison non isolée typique construit avant 1974 peut avoir des déperditions moyennes réparties ainsi :

  • 20-25 % par l’air renouvelé et les fuites,
  • 25-30 % par le toit, 20-25 % par les murs,
  • 10-15 % par les portes et fenêtres, 7-10 % par les planchers bas,
  • et 5-10 % par les ponts thermiques¹.

Face à ce constat, la France a adopté des politiques de rénovation énergétique contraignantes. Et il vaudrait mieux que vous les connaissiez pour éviter de mauvaises surprises ! 

Ravalement de façade et isolation

Depuis le 1er janvier 2017, les rénovations lourdes portant sur le ravalement de façade, la réfection de toiture ou l’aménagement de pièces en vue de les rendre habitables doivent inclure des travaux d’isolation thermique.³ Cela permet de synchroniser les interventions et d’optimiser les coûts, puisque ces éléments ne sont rarement rénovés très fréquemment.

Bref, si vous prévoyez de ravaler votre façade (et on ne parle pas de maquillage 😉), pensez aussi à isoler !

Interdiction des passoires thermiques

Au 1er janvier 2024, environ 4,2 millions de logements en France avaient une étiquette énergie F ou G (ce qu’on appelle des “passoires thermiques”)³. Afin de réduire leur nombre, des réglementations ont été mises en place : 

  • depuis le 1er janvier 2023, un logement est considéré comme “décents” pour la location s’il consomme moins de 450 kWh/m²/an selon le DPE. Ceux au-dessus ne peuvent plus être loués dans certains cas. 
  • à l’horizon 2034, les logements très énergivores (étiquettes E, F, G) seront progressivement interdits à la location : le DPE (Diagnostic de performance énergétique) va devenir de plus en plus exigeant.

Vous l’aurez compris, si vous êtes propriétaire, vous avez tout intérêt à isoler votre bien pour pouvoir continuer à le louer 😅

Le saviez-vous ?

les logements avec une étiquette G sont interdits à la location en 2025 , cela concerne les logements avec un DPE G en 2028 et un DPE E en 2034

5. Augmenter la valeur de son bien

Isoler sa maison, ce n’est pas simplement faire des économies : cela augmente aussi la valeur verte du bien. Un meilleur score DPE (meilleure classe énergétique) rend une maison plus attractive à la vente ou à la location. Les acheteurs et locataires accordent de plus en plus d’importance à la performance énergétique : un bien bien isolé peut se vendre ou se louer plus facilement, et parfois à un meilleur prix. C’est tout benef’ !

Qu’est-ce qu’une maison bien isolée ? 

Maintenant que nous avons vu pourquoi isoler, parlons de ce qu’il faut faire pour que l’isolation soit vraiment efficace.

Une maison sans pont thermique

Un pont thermique est une zone où l’isolation est rompue ou moins efficace, comme à la jonction des murs et de la toiture, autour des menuiseries, ou entre plancher et mur. Pour une isolation performante, il faut assurer une continuité de l’isolant et traiter ces jonctions de manière rigoureuse.

Une maison sans infiltration d’air

L’étanchéité à l’air est fondamentale : les fuites d’air par des coffres de volet, des portes vers des pièces non chauffées (garage, cave), des conduits de cheminée non utilisés etc., peuvent fortement nuire à l’efficacité de l’isolation … et au bien-être de la famille ! L’ADEME recommande de faire appel à des professionnels pour garantir la bonne mise en œuvre de cette étanchéité.

Une maison avec une ventilation adaptée

Isoler, c’est rendre le bâtiment plus “étanche” : sans une bonne ventilation (par exemple VMC simple flux, hygroréglable, ou double flux), le risque d’humidité, de condensation ou de mauvaise qualité de l’air augmente. Une bonne VMC aide à évacuer l’humidité (cuisine, salle de bain), limite les problèmes de moisissure, et préserve la santé des occupants. Adieu les champignons sur les murs et les crises d’asthme la nuit ! 🍄

Une maison sans condensation dans les parois

La condensation se produit quand la vapeur d’eau de l’intérieur rencontre des surfaces froides : elle peut pénétrer dans l’isolant et le détériorer. Pour éviter cela, un pare-vapeur (ou un frein-vapeur bien posé) est indiqué. Une isolation bien faite + une bonne ventilation + une étanchéité à l’air maîtrisée =  minimisation de ces risques. “Les calcul sont bons, Kévin.” (faut avoir la réf 😛)

Isolation pour une maison : par où commencer ? 

Vous avez décidé d’isoler : super ! Mais par quoi commencer ? Voici les priorités et les étapes recommandées.

Isolation globale si possible

L’idéal est de faire une isolation de l’enveloppe complète (toit, murs, plancher, fenêtres), afin d’avoir une isolation continue et de limiter les ponts thermiques.  Toutefois, nous savons que cela n’est pas possible pour tout le monde (pour des raisons de budget, de temps ou d’organisation). Autre possibilité : faire les travaux en 1 ou 2 étapes pour couper la poire en deux.

Le saviez-vous ?

Il peut être judicieux d’envisager en même temps l’isolation acoustique (bruit extérieur, cloisons) : les interventions peuvent se chevaucher, et cela évite des travaux supplémentaires plus tard. On en parle plus bas 🙂

Isolation du toit ou des combles : la priorité !

Si vous ne pouvez pas isoler toute la maison, commencez par la toiture. C’est là où il y’a le plus de déperditions thermiques (25 à 30 %) car la chaleur monte et s’échappe par le toit. Si vous avez vécu dans une chambre de bonne, vous connaissez la chanson ! 🏢

Isolation des combles non aménagés (combles perdus)

Il s’agit d’isoler le plancher des combles (plutôt que sous les rampants). Pour cela, il faut poser une membrane pare-vapeur, puis mettre l’isolant : en soufflage (isolant en vrac) ou en rouleaux. 

Isolation des combles habitables/aménagées par l’intérieur

Pour l’isolation des combles, on pose des panneaux semi-rigides ou des rouleaux entre les chevrons ou sous les chevrons, parfois en deux couches croisées, avec pare-vapeur. On peut aussi insuffler de l’isolant (isolation en vrac) dans des caissons bien fermés.

Isolation des combles habitables/aménagées par l’extérieur

On utilise la technique du “sarking” : pose d’un lit continu d’isolant rigide (laine de roche) entre la charpente et la couverture, puis rehausse du toit avec contre-chevrons. Ou bien on installe des panneaux de toiture porteurs, ce qui implique d’enlever le revêtement de la toiture pour poser l’isolant.

Isolation toitures terrasses

On peut utiliser l’isolation inversée : l’isolant est posé au-dessus de l’étanchéité. Évitez l’isolation par l’intérieur sur les toitures-terrasses mal ventilées, à cause du risque de condensation.

Isolation des murs…

Les murs représentent aussi une part importante des pertes thermiques (20–25 %).

Par l’extérieur ITE

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est souvent considérée comme la solution la plus performante. Bien qu’elle représente un investissement plus important, elle offre un excellent rapport efficacité/confort sur le long terme. Elle nécessite toutefois une autorisation préalable (déclaration en mairie, règles d’urbanisme, contraintes architecturales).

L’ITE peut être réalisée à travers plusieurs techniques :

  • Bardage : pose d’un parement (bois, métal, composite…) sur une ossature, avec l’isolant placé derrière.
  • Sous-enduit : application d’un isolant puis d’un enduit de finition, idéal pour conserver un aspect façade traditionnel.
  • Enduit isolant : solution plus fine, intégrant directement des billes isolantes dans l’enduit.
  • Désolidarisation des balcons : permet de traiter des ponts thermiques importants pour améliorer les performances globales.

Il y en a pour tous les goûts !

ITI : isolation thermique par l’intérieur

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) consiste à poser l’isolant à l’intérieur des murs de la maison. Elle est souvent choisie lorsque l’isolation par l’extérieur n’est pas possible, mais elle présente quelques contraintes :

  • Réduction de la surface habitable : l’épaisseur de l’isolant réduit légèrement la surface intérieure disponible. Dommage si vous vivez déjà dans un studio par exemple.
  • Travaux contraignants : pose d’isolants sur les murs existants, adaptation aux prises électriques, plinthes et finitions.

Les techniques d’ITI comprennent :

  • Panneaux isolants rigides ou semi-rigides : fixés sur les murs pour créer une barrière thermique efficace.
  • Isolant en vrac, insufflé ou projeté : idéal pour combler des cavités ou des murs irréguliers.
  • Enduits isolants : appliqués directement sur le mur, ils apportent isolation et finition en une seule opération.

Là aussi, vous avez l’embarras du choix 😉 

Les planchers bas

On ne dirait pas comme ça, mais les planchers bas représentent 5 à 10% des déperditions thermiques.

Selon l’ADEME, il est possible d’isoler par le bas, par le haut, ou entre les éléments structurels. L’isolation par le bas (face inférieure du plancher) est souvent la plus simple à mettre en œuvre.

Les parois vitrées

Les fenêtres et portes vitrées sont, quant à elles, souvent responsables de 10 à 15 % des déperditions de chaleur dans une maison. Coucou le courant d’air insidieux quand on cherche à se détendre devant la télé le soir après le boulot ☹️

Pour évaluer la performance d’un vitrage, plusieurs indicateurs sont à considérer. 

  • Le coefficient de transmission thermique U mesure la capacité d’une paroi à limiter les pertes de chaleur : plus il est faible, meilleure est l’isolation. 
  • Le facteur solaire, quant à lui, indique la part de chaleur solaire qui traverse le vitrage, ce qui est particulièrement utile pour réguler la température en été. 
  • Enfin, la transmission lumineuse reflète la quantité de lumière naturelle qui pénètre à l’intérieur, contribuant au confort visuel.

Différents types de vitrages sont disponibles selon vos besoins. 

  • Le double vitrage standard constitue déjà un bon compromis pour réduire les pertes thermiques par rapport au simple vitrage. 
  • Pour aller plus loin, le double vitrage à isolation renforcée (VIR) offre une meilleure performance grâce à un traitement spécifique du verre ou à un gaz isolant entre les vitres. 
  • Enfin, le triple vitrage est le plus performant sur le plan thermique, mais il reste plus lourd et coûteux, et est donc recommandé dans les zones très froides ou pour limiter le bruit extérieur.

Le saviez-vous ?

Pour renforcer l’efficacité de vos vitrages, l’installation de volets roulants isolants ou de protections solaires peut être très bénéfique, notamment pendant les périodes chaudes de l’été. Ces solutions permettent de limiter les surchauffes tout en conservant la lumière naturelle et en améliorant le confort thermique global de votre maison. 

L’isolation du bruit : un poste souvent négligé

Malheureusement, passoire thermique rime souvent avec passoire acoustique…Isoler sa maison ne se limite pas à la performance thermique : pour un confort véritablement complet, l’isolation acoustique joue un rôle tout aussi essentiel. Une bonne maîtrise des bruits extérieurs et intérieurs permet de profiter d’un logement calme, agréable à vivre, et de préserver la tranquillité des occupants. Il serait dommage d’être (enfin !) au chaud, mais de ne pas réussir à se détendre à cause du bruit du trafic routier !

Isolation du bruit extérieur

Justement… Les fenêtres constituent un point clé pour réduire les nuisances sonores venant de l’extérieur. Un vitrage plus performant, bien posé et étanche, associé à l’isolation des coffres de volets roulants, permet de limiter considérablement les bruits provenant de la rue ou des voisins.

La toiture est également une zone stratégique, surtout pour les maisons exposées au trafic aérien ou routier. L’utilisation d’isolants souples dans les combles ou sous la couverture permet d’amortir les sons et de réduire leur propagation à l’intérieur du logement. Malin !

Isolation des bruits intérieurs

Ce n’est pas tout. À l’intérieur de la maison, certains bruits comme les conversations, la télévision, ou encore les impacts (talons, objets tombant au sol) peuvent rapidement devenir gênants. Pour limiter ces nuisances :

  • Cloisons : l’installation de complexes de doublage prêts à l’emploi, de cloisons sur ossature métallique, ou de contre-cloisons désolidarisées permet d’isoler efficacement les pièces entre elles.
  • Planchers : pour réduire les bruits d’impact, un revêtement souple comme la moquette ou un parquet/chape flottante posé sur une sous-couche acoustique s’avère très efficace.
  • Plafonds : un plafond suspendu peut également contribuer à amortir les bruits aériens et améliorer le confort sonore des étages supérieurs ou des pièces adjacentes (ex : isolation d’un plafond de garage).

Ainsi, combiner isolation thermique et acoustique permet de créer un habitat à la fois confortable, économe en énergie et silencieux, adapté aux besoins modernes de tranquillité et de bien-être.

Quels isolants choisir ?

Le choix de l’isolant est une étape cruciale dans tout projet de rénovation ou de construction. Il doit être adapté à l’usage (toit, murs, planchers), aux objectifs recherchés (thermique, acoustique, écologique) et aux contraintes pratiques (budget, facilité de mise en œuvre, compatibilité avec la structure existante).

Isolant avec une certification

Pour garantir la performance et la sécurité, il est essentiel de privilégier des isolants certifiés. Le marquage CE atteste de la conformité aux exigences européennes, tandis que des certifications comme NF, CSTBat, ACERMI ou Keymark certifient la qualité et la performance des produits selon leur type. Selon le matériau choisi, une attestation de conformité ou un avis technique peut être exigé pour la pose. Ces labels vous assurent que l’isolant respecte les normes en vigueur et qu’il offre une isolation fiable. Comme dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir.

Isolant adapté à l’usage

Selon la nature des travaux, certains isolants sont plus adaptés que d’autres. Pour l’isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, des matériaux comme le polystyrène expansé (PSE), le polystyrène extrudé (XPS) ou le polyuréthane (PUR)  – à vos souhaits 😀 – sont souvent utilisés pour leur performance thermique élevée et leur facilité de mise en œuvre.

Pour les constructions neuves, il est possible d’utiliser des matériaux de structure qui jouent également un rôle isolant, comme le béton cellulaire ou les monomurs en briques. Ces matériaux permettent de combiner solidité, isolation et durabilité dans l’enveloppe du bâtiment.

Isolants écologiques

Pour ceux qui souhaitent réduire l’empreinte environnementale de leur habitat (on ne peut que vous y encourager !), il existe des isolants écologiques ou biosourcés. Les laines minérales, comme la laine de roche ou la laine de verre, restent très performantes et largement utilisées. Les isolants biosourcés ou recyclés incluent la fibre de bois, le chanvre, la ouate de cellulose, la laine de mouton, le liège expansé ou les fibres textiles recyclées.

Il est toutefois important de rester vigilant : certains produits dits “verts” peuvent contenir des additifs ou des composants non biosourcés. Pour en être sûr, nous vous recommandons de jeter un oeil à la aux fiches techniques et aux certifications avant achat.

Les indicateurs de performance à connaitre

(Encore) un peu de technique 👀. Pour comparer les isolants, plusieurs indicateurs permettent d’évaluer leur efficacité :

  • Conductivité thermique (λ) : elle mesure la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus λ est faible, meilleur est l’isolant.
  • Résistance thermique (R) : exprimée en m²·K/W, elle indique l’efficacité d’une paroi. L’ADEME précise que la valeur R minimale à respecter dépend de la zone climatique et figure sur les emballages des produits certifiés (ADEME).
  • Coefficient de transmission thermique (U) : pour les parois composées de plusieurs matériaux (isolant, structure, parement), le coefficient U traduit la performance globale. Plus il est faible, meilleure est l’isolation.

En choisissant un isolant certifié, adapté à son usage et respectueux de l’environnement, vous optimisez à la fois le confort thermique et acoustique de votre maison, tout en participant à la transition énergétique.

Combien ça coûte d’isoler ma maison ? 

Parlons peu, mais parlons bien 🤭. L’un des points les plus déterminants dans un projet d’isolation reste le budget. Les coûts varient en fonction du type de travaux, des matériaux choisis, de la surface à traiter et de la complexité de la mise en œuvre.

Coût moyen 

Selon l’ADEME, voici des ordres de grandeur pour différents types d’isolations en 2019¹ :

  • Combles perdus : entre 20 et 55 €/m², selon le type d’isolant et la méthode utilisée (rouleaux, insufflation…).
  • Isolation par l’intérieur (murs, rampants) : environ 40 à 100 €/m², incluant la pose.
  • Isolation par l’extérieur : de 135 à 220 €/m², solution plus coûteuse mais très performante.
  • Remplacement d’une fenêtre (sans changer le cadre) : entre 380 et 600 € par équipement.
  • Planchers bas : environ 50 à 100 €/m², selon l’accessibilité et le type d’isolant.

Ces chiffres sont indicatifs : le coût réel dépendra des matériaux choisis, de la main-d’œuvre, de la surface à traiter et de l’ampleur du chantier.

Les aides financières pour réduire le coût d'isolation de la maison

Bonne nouvelle ! Pour réduire le coût des travaux, plusieurs dispositifs publics peuvent être mobilisés, souvent soutenus par l’ADEME ou les structures affiliées.

Maprimerénov’ : l'aide la plus complète

MaPrimeRénov’ permet de financer des travaux d’isolation (murs, toitures, rampants, fenêtres) ainsi que la ventilation. Le montant de l’aide varie selon les revenus du ménage et le type de rénovation réalisée.

Pour les ménages à revenus très modestes, dans le cadre d’une rénovation par geste pour un logement classé de A à G au DPE, les montants indicatifs sont les suivants⁴ :

  • Isolation des murs par l’extérieur (surface limitée à 100 m²) : 75 €/m²
  • Isolation des murs par l’intérieur : 25 €/m²
  • Isolation des rampants de toiture ou des plafonds de combles : 25 €/m²
  • Isolation des toitures terrasses : 75 €/m²
  • Isolation des parois vitrées (fenêtres et portes-fenêtres, remplacement de simple vitrage) : 100 €/équipement

Pour les ménages à revenus modestes, toujours dans le cadre d’une rénovation par geste pour un logement DPE de A à G, les montants sont légèrement inférieurs :

  • Isolation des murs par l’extérieur : 60 €/m²
  • Isolation des murs par l’intérieur : 20 €/m²
  • Isolation des rampants de toiture ou des plafonds de combles : 20 €/m²
  • Isolation des toitures terrasses : 60 €/m²
  • Isolation des parois vitrées : 80 €/équipement

Ces aides permettent de réduire considérablement le coût des travaux d’isolation et de rendre la rénovation énergétique plus accessible. Il est important de vérifier régulièrement les montants et conditions sur le site officiel de MaPrimeRénov’, car ils peuvent évoluer selon les parcours et les budgets disponibles.

Prime énergie (CEE) : l'aide cumulable

La prime énergie, dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), est un autre dispositif permettant de financer vos travaux d’isolation et de réduire le coût global de votre rénovation. Le montant de la prime dépend à la fois du type de travaux et des revenus du ménage, ainsi que du classement énergétique du logement.

Pour les ménages à revenus très modestes, dans le cadre d’une rénovation par geste pour un logement DPE de A à G, les montants indicatifs sont les suivants⁴ :

  • Isolation des murs par l’extérieur (surface limitée à 100 m²) : 11,5 €/m²
  • Isolation des murs par l’intérieur : 11,5 €/m²
  • Isolation des rampants de toiture ou des plafonds de combles : 12 €/m²
  • Isolation des toitures terrasses : 9 €/m²
  • Isolation des parois vitrées (fenêtres et portes-fenêtres, remplacement de simple vitrage) : 44 €/équipement

Pour les ménages à revenus modestes, les montants sont légèrement inférieurs :

  • Isolation des murs par l’extérieur : 10 €/m²
  • Isolation des murs par l’intérieur : 10 €/m²
  • Isolation des rampants de toiture ou des plafonds de combles : 11 €/m²
  • Isolation des toitures terrasses : 7,5 €/m²
  • Isolation des parois vitrées : 38 €/équipement

La prime énergie CEE peut être cumulée avec d’autres dispositifs, comme MaPrimeRénov’, pour alléger encore davantage le budget des travaux. Elle constitue donc un levier intéressant pour les ménages souhaitant améliorer la performance énergétique de leur logement tout en réduisant l’impact financier de la rénovation.

Quel retour sur investissement ?

L’isolation figure parmi les travaux de rénovation les plus rentables pour une maison. En réduisant fortement les besoins de chauffage, elle permet de réaliser un ROI (Retour sur investissement) significatif sur quelques années. (pour les curieux et les matheux, on vous a mis un exemple chiffré dans les sources)*

En réalisant un bouquet de travaux combinant isolation, ventilation et chauffage performant, les économies peuvent être encore plus importantes, réduisant le ROI à 5 ans ou moins dans certains cas.

Ainsi, en plus des économies sur les factures, l’amélioration de la performance énergétique augmente la valeur du bien sur le marché, rendant l’investissement doublement intéressant.

Bref, l’isolation de la maison, ça vaut VRAIMENT le coup. 💪

Ce qu'il faut retenir

Isoler sa maison n’est plus seulement un choix de confort, c’est un investissement à long terme pour réduire ses factures d’énergie, améliorer le bien-être des occupants et valoriser son patrimoine immobilier. Une maison bien isolée permet de limiter les déperditions thermiques, de réguler l’humidité, d’éliminer les ponts thermiques et de réduire les nuisances sonores, créant ainsi un espace à la fois chaud, sain et silencieux.

Grâce aux dispositifs comme MaPrimeRénov’ et la prime énergie CEE, le coût des travaux peut être largement réduit, et le retour sur investissement devient rapidement significatif. De plus, anticiper la rénovation énergétique permet de se conformer aux réglementations actuelles et futures, comme l’interdiction progressive des passoires thermiques, tout en augmentant la valeur de son logement grâce à un meilleur DPE.

Chez Ohm Énergie, nous proposons une offre d’électricité à tarif avantageux, conçue pour alléger vos factures au quotidien. En combinant une électricité moins chère à une isolation performante de votre maison, vous optimisez vos économies d’énergie tout en réduisant significativement votre empreinte carbone. C’est la combinaison idéale pour un habitat confortable, économique et plus respectueux de l’environnement !

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  • ¹Ademe : [Infographie] Un #logement confortable et économe !
  • ²Ademe : Tout savoir sur l’isolation
  • ³Ademe : Les exigences réglementaires pour les travaux de rénovation
  • Anah : MaPrimeRénov’
  • Ademe : comment isoler sa maison ?
  • Ademe : isoler son logement du bruit
  • Ademe : pourquoi et comment isoler son logement ?
  • Ademe : Ravalement, rénovation de toiture, aménagement de pièces : l’obligation d’isolation

 

*Prenons un exemple concret :

Supposons une maison ancienne de 120 m² avec des combles et des murs mal isolés, dont la consommation énergétique annuelle pour le chauffage est d’environ 12 000 kWh, correspondant à une facture annuelle d’environ 2342 € (tarif moyen 0,1952 €/kWh).

Si des travaux d’isolation sont réalisés :

  • Isolation des combles perdus : 120 m² × 35 €/m² = 4 200 €
  • Isolation des murs par l’intérieur : 100 m² × 40 €/m² = 4 000 €
  • Isolation des fenêtres (remplacement de simple vitrage) : 10 fenêtres × 400 € = 4 000 €

Coût total des travaux : 12 200 €

En moyenne, une maison bien isolée peut réduire ses besoins de chauffage jusqu’à 50 %. Dans notre exemple :

  • Économie annuelle sur la facture de chauffage : 2342 € × 50 % = 1171 € / an

Si l’on ajoute les aides publiques :

  • MaPrimeRénov’ (revenus modestes) : murs intérieurs 25 €/m² × 100 m² = 2 500 €
  • Isolation des combles perdus : 25 €/m² × 120 m² = 3 000 €
  • Fenêtres : 100 €/fenêtre × 10 = 1 000 €

Total aides : 6 500 €

Investissement net : 12 200 € – 6 500 € = 5 700 €

Retour sur investissement : 5 700 € ÷ 1171 € ≈ 4,9 ans

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