Poêle à pellet installation : guide pratique et fiable pour les particuliers

L’installation d’un poêle à pellets séduit de plus en plus de foyers en quête d’un chauffage performant, économique et plus respectueux de l’environnement. Mais pour en tirer le meilleur, encore faut-il l’installer correctement : puissance, emplacement, sécurité, entretien… tout compte. Dans cet article, Ohm Énergie vous guide pas à pas pour réussir l’installation de votre poêle à pellets.

poele à pellets

Sommaire

En résumé :

  • Le poêle à pellets, ou poêle à granulés, est un système de chauffage performant, économique et écologique dont l’installation doit être soigneusement préparée.
  • Son efficacité dépend du bon dimensionnement, de l’emplacement, du conduit de fumée et de la qualité du combustible utilisé.
  • L’entretien régulier, la conformité du raccordement et le recours à un installateur certifié RGE garantissent sécurité, rendement et accès aux aides financières.
  • Des dispositifs comme MaPrimeRénov’, les CEE ou le Fonds Air Bois permettent de réduire le coût d’installation d’un appareil labellisé Flamme Verte.

Qu’est-ce qu’un poele à pellet et quelle différence avec un poêle à granulés ?

Un poêle à pellets, également appelé poêle à granulés, est un appareil de chauffage au bois : les deux termes désignent le même type d’appareil.

Le poêle à pellets fonctionne grâce à la combustion de petits cylindres de bois compressé : les granulés. Ces derniers sont fabriqués à partir de sciures et copeaux issus de la transformation du bois. La combustion alimente un foyer fermé et la chaleur est diffusée par convection naturelle ou forcée. Certains modèles sont même programmables et connectés, offrant un confort équivalent à celui du chauffage central.

Pourquoi choisir un poêle à granulés ?

Les raisons sont nombreuses !

Un choix écologique

Le bois est une ressource renouvelable qui se régénère naturellement, à l’inverse des combustibles fossiles comme le gaz ou le pétrole dont les stocks sont limités et dont la formation nécessite plusieurs milliers d’années.

Le poêle à granulés présente également une empreinte carbone nettement plus faible que les systèmes fonctionnant au gaz. Selon le calculateur de l’ADEME, un logement de 60 m² chauffé au granulé émet environ 355 kg CO₂e/an, contre 2 457 kg CO₂e/an pour un chauffage au gaz. ⁰

Enfin, même si le bois émet du CO₂ lors de sa combustion, son bilan carbone peut être quasi neutre lorsque la filière est gérée durablement : le CO₂ relâché correspond à celui absorbé par l’arbre pendant sa croissance, et le cycle reste équilibré si chaque arbre coupé est replanté.¹

Le saviez-vous ?

Selon l’ADEME, il est également recommandé de choisir des granulés issus de forêts locales certifiées PEFC ou FSC pour limiter l’impact du transport.¹

Un investissement économique

Les poêles à granulés offrent un rendement moyen compris entre 85 et 95 %¹, ce qui signifie que la grande majorité de l’énergie contenue dans les granulés est convertie en chaleur utile pour le logement, tandis qu’une petite partie se perd sous forme de fumées, de chaleur évacuée par le conduit de cheminée ou de résidus dans le foyer. À titre de comparaison, les radiateurs électriques utilisant de l’électricité non renouvelable ne transforment qu’environ 38 % de l’énergie consommée en chaleur.²

Ces poêles sont également très économiques : le prix des granulés reste bien inférieur à celui des combustibles traditionnels. Selon l’UFC-Que Choisir, remplacer un chauffage au fioul par un poêle à granulés permet de réduire de 37 % le coût du chauffage, et jusqu’à 71 % par rapport à un chauffage électrique³. Cette économie est renforcée par la stabilité du prix des granulés, qui a augmenté moins rapidement que l’électricité ou le gaz au cours des dix dernières années.

💡 Au choix : les granulés sont vendus en sacs de 15 kg ou en big-bags d’une tonne.

Un confort moderne

Les poêles à pellet fournissent le même confort de chauffe qu’une cheminée traditionnelle, avec un argument imparable en plus… leur utilisation est ultra simple : allumage automatique, programmation horaire, régulation de température, et même pilotage à distance sur certains modèles via un thermostat connecté ! Par ailleurs, le poêle diffuse une chaleur douce et homogène, avec très peu d’émissions polluantes lorsqu’il est bien entretenu. ça fait rêver, non ?

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Quelle puissance pour son poêle à granulés ?

Le bon dimensionnement (choix de la bonne puissance) est l’étape la plus importante de toute installation de poêle à pellets. Un appareil surdimensionné fonctionnera trop souvent au ralenti, générant sucoûts, encrassement et pollution. À l’inverse, un modèle trop faible ne couvrira pas vos besoins et n’offrira pas le confort thermique recherché. Le calcul se base sur le volume à chauffer, l’isolation du logement et la zone climatique

Voici quelques repères pour choisir la puissance de votre poêle selon l’isolation de votre logement¹ :

  • Maison mal isolée : une puissance d’environ 12 kW est recommandée.
  • Maison correctement isolée : une puissance comprise entre 5 et 9 kW suffit.
  • Maison récente (RT 2012 ou RE 2020) : 3 à 5 kW sont généralement suffisants.

En règle générale, il est conseillé de faire appel à un professionnel pour déterminer la puissance idéale de votre poêle à granulés.

Profitez-en pour faire appel à un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) : en plus de garantir un travail de qualité et conforme aux normes de securité, cette certification est obligatoire pour bénéficier d’aides financières telles que MaPrimeRénov’. Ces aides ne sont versées que si l’installation est réalisée par un professionnel RGE. Pour trouver un artisan certifié, vous pouvez consulter le site officiel du réseau RGE ou utiliser des plateformes comme Faire.gouv.fr, qui répertorient les professionnels qualifiés près de chez vous.

Choisir le bon emplacement : la sécurité avant tout

L’emplacement du poêle influence directement le confort thermique et la sécurité des usagers². Pour ne pas vous tromper, suivez ces conseils :

  • Installez-le au centre de la zone principale à chauffer, idéalement adossé à un mur de refend pour emmagasiner la chaleur.
  • Évitez les murs extérieurs qui dissipent la chaleur.
  • Laissez 30 cm minimum de distance avec tout matériau inflammable.
  • Préférez un sol non inflammable (ex : revêtement de sol ignifugé) ou ajoutez une plaque de protection.
  • Évitez les courants d’air qui perturbent la combustion et la diffusion de chaleur.

Et si vous souhaitez que l’air chaud circule à l’étage, il est recommandé de placer votre poele près de votre escalier.

Système d’évacuation des fumées et prise d’air : les règles essentielles

La prise d’air 

Les poêles modernes, souvent étanches, prélèvent l’air nécessaire à la combustion depuis l’extérieur du logement. C’est recommandé dans les maisons bien isolées. Si la prise d’air est intérieure, évitez d’utiliser une hotte aspirante simultanément, au risque de provoquer un refoulement de fumées⁴. Par ailleurs, la qualité du tirage est primordiale pour le bon fonctionnement de l’appareil. Elle dépend du bon raccordement de l’appareil au conduit de fumée (qui relie la pièce où se situe l’appareil au toit).

L’évacuation des fumées

Quoi de plus désagréable que de respirer des fumées de cheminée ? Pour éviter ce type de désagrément, le conduit de fumée doit être⁴ :

  • Bien isolé car le refroidissement brutal des fumées peut entraîner le dépôts de goudrons et d’imbrûlés sur les parois
  • Etanche : les conduits d’évacuation sont en général tubés pour éviter tout risque de fuite
  • Conduit d’évacuation vertical autant que possible (sans changement brutal de section ni de direction), pour favoriser un tirage stable.

Si vous changez d’appareil, l’installation d’un nouveau conduit de cheminée est fortement recommandée pour des raisons de performance et de sécurité (risque d’intoxication ou d’incendie).

Votre installateur calculera le bon dimensionnement du conduit d’évacuation pour assurer un tirage ni trop faible (risque de refoulement), ni trop fort (perte de rendement).

Raccordements électriques et mise en service professionnelle

Même s’il fonctionne avec du bois, un poêle à pellets a bel et bien besoin d’électricité ! En effet, plusieurs éléments essentiels sont alimentés électriquement⁴ :

  • le moteur de la vis sans fin,
  • le ventilateur d’extraction des fumées,
  • et, selon les modèles, le ventilateur de convection forcée.

La mise en service par un installateur agréé RGE est indispensable pour optimiser les réglages, valider la garantie constructeur et ouvrir droit aux aides financières (MaPrimeRénov’, CEE…).

Et même si sa consommation annuelle moyenne est faible – moins de 100 kWh² – Ohm Énergie peut vous aider à réduire votre budget avec des offres d’électricité et de gaz à petits prix.

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Après l’installation : l’entretien 

Même lorsque le poêle à granulés est utilisé normalement, des dépôts de suie et de particules imbrûlées se forment progressivement dans l’appareil. Pour garantir un fonctionnement optimal, préserver le rendement et assurer la sécurité, un entretien régulier est indispensable⁴.

Pour cela, vous devez réaliser un entretien courant, qui comprend la vidange du bac à cendres, le nettoyage de la vitre et le dépoussiérage des grilles d’aération. Ces gestes simples permettent de conserver une combustion efficace et d’éviter l’encrassement prématuré.

À cela s’ajoute un entretien annuel obligatoire, effectué par un professionnel qualifié, de préférence hors période de chauffe. Cette intervention inclut la vérification du conduit d’air, le nettoyage du creuset, des ventilateurs et de la chambre de combustion, ainsi que le contrôle du tirage, de l’état des joints et de la bougie d’allumage. Le technicien en profite également pour ajuster les réglages du poêle en fonction du type de granulés utilisés, afin d’optimiser les performances.

Le saviez-vous ?

Le coût d’un contrat d’entretien annuel, ramonage compris, se situe généralement entre 50 et 190 € par an¹.

Qualité des granulés : un point négligé mais crucial

La qualité des granulés de bois joue un rôle déterminant dans les performances de votre poêle. Pour assurer une combustion propre et efficace, les granulés doivent être secs, avec un taux d’humidité inférieur à 10 %¹, mais aussi denses, homogènes et exempts d’additifs chimiques. L’utilisation d’un combustible de mauvaise qualité augmente non seulement la consommation, mais aussi l’encrassement du foyer, ce qui peut réduire le rendement et augmenter la fréquence des entretiens.

Pour vous assurer d’un produit fiable, plusieurs certifications peuvent être recherchées¹ :

  • NF Granulés biocombustibles,
  • ENplus A1 (norme européenne),
  • DINplus (norme allemande).

En complément, les labels PEFC et FSC indiquent que le bois utilisé pour fabriquer les granulés de bois provient de forêts gérées durablement, un gage supplémentaire de traçabilité et de respect de l’environnement.

Choisir des labels de qualité

Le label Flamme Verte, soutenu par l’ADEME, distingue les appareils de chauffage au bois les plus performants. Il évalue le rendement énergétique et le niveau d’émissions polluantes.¹

  • 5 étoiles ⭐⭐⭐⭐⭐ : bon rendement
  • 6 étoiles ⭐⭐⭐⭐⭐⭐ : haut rendement
  • 7 étoiles ⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐ : performance optimale et faibles émissions

En choisissant un appareil labellisé Flamme Verte, cela vous ouvre la porte à plusieurs aides financières publiques, comme MaPrimeRénov’, les primes énergie CEE ou encore le Fonds Air Bois.

Performance réelle vs performance constructeur

Les performances affichées par les fabricants sont mesurées en laboratoire. Dans la réalité, elles dépendent de nombreux facteurs :

  • qualité du combustible,
  • réglage du débit d’air,
  • entretien régulier,
  • et surtout qualité de l’installation.

Baisser le coût de l’installation grâce aux aides financières

Bonne nouvelle ! Plusieurs dispositifs soutiennent l’installation d’un poêle à pellets performant⁵ :

  • MaPrimeRénov’ : jusqu’à 1250 € pour un ménage très modeste,
  • Prime Energie via les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : 800 € pour le remplacement d’un équipement de chauffage au charbon par un appareil indépendant de chauffage au bois performant
  • Fonds Air Bois, dans certaines régions (notamment en zones sensibles à la pollution).
  • le Crédit d’impôt
  • taux de TVA réduit à 5,5 % pour les travaux d’amélioration de la performance énergétique

De quoi réduire fortement le prix d’achat de votre équipement !

Checklist pratique avant l’intervention

Et si on récapitulait les étapes clés avant de se lancer dans l’installation de votre poêle à bois ? C’est parti :

  1. Vérifiez la surface/volume à chauffer et le dimensionnement du poêle.
  2. Confirmez la présence (ou planifier la création) d’un conduit de cheminée conforme.
  3. Prévoyez une prise d’air si nécessaire.
  4. Vérifiez l’alimentation électrique et l’emplacement pour l’évacuation des fumées.
  5. Choisissez un installateur RGE et planifier la mise en service + maintenance annuelle.
  6. Achetez des granulés de bois certifiés et planifier le stockage à l’abri de l’humidité.

 

Et voilà ! Vous êtes fin prêt à affronter (ou plutôt à profiter) de l’hiver, bien au chaud.

Ohm Énergie, un fournisseur engagé

Choisir un poêle à granulés est déjà un pas vers une énergie plus durable. Aller plus loin, c’est aussi réfléchir à l’origine de l’électricité qui alimente votre logement. Chez Ohm Énergie, nous proposons des offres d’électricité 100 % verte, issues de sources renouvelables certifiées.

En combinant chauffage au bois performant et électricité verte, vous réduisez encore votre empreinte carbone tout en soutenant la transition énergétique française. C’est une manière concrète d’allier confort, économies et responsabilité environnementale au quotidien.

  • Calculateur de l’Ademe
  • ¹Hauts de France : Choisir son chauffage au bois
  • ²Ademe : changer de chauffage
  • ³ UFC que choisir : guide achat poele à granulés
  • Ademe : installer et utiliser un poele à granulés
  • ⁵https://www.anah.gouv.fr/sites/default/files/2025-03/202503-guide-aides-financieres.pdf

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