Score carbone : maitrisez votre impact écologique facilement

Le score Carbone est un indicateur servant à mesurer la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise tout au long du cycle de vie d’un service ou d’un produit. Il se pourrait d’ailleurs que cette « notation » soit en passe de devenir une référence officielle. Alors pour être au point sur le sujet, suivez le guide…

Sommaire

Qu’est-ce que le score carbone et à quoi ça sert ?

Le score carbone, carbone score (c’est dans le sens qui vous plaira 😉), ou encore CO2-score sert à évaluer l’impact des émissions de gaz à effet de serre générées pour chaque produit et/ou service. En plus de quantifier les émissions de GES, la notation peut également considérer les atteintes à la biodiversité et la consommation de ressources naturelles.

De la même façon que le fameux Nutri-Score (score nutritionnel) qui orne la plupart de nos emballages alimentaires, le score carbone propose une notation allant de A (moins d’impact) à E (plus d’impact), ainsi qu’un code couleur pour faciliter sa lisibilité :

  • Score Carbone A 🟩 – vert foncé – ≤ 80 gCO2/100g
  • Score Carbone B 🟢 – vert clair – Entre 80 et 180 gCO2/100g
  • Score Carbone C 🟡 – jaune – Entre 180 et 330 gCO2/100g
  • Score Carbone D 🟠 – orange – Entre 330 et 530 gCO2/100g
  • Score Carbone E 🔴 – rouge – > 530 gCO2/100g

La Convention citoyenne pour le climat a proposé un affichage du score carbone des produits de grande consommation, d’ici à l’horizon 2024, correspondant à un étiquetage environnemental. Suite à un vote à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi Climat, il a été prévu que celui-ci soit testé durant cinq ans, avant d’être ensuite rendu obligatoire. Toutefois, aucune date précise n’a encore été communiquée quant à son affichage obligatoire. Cet indicateur s’adresse à tous : acheteurs, entreprises, etc.

Comment calculer le score carbone ?

Les méthodes de calcul du score carbone

Pour calculer le score carbone, il existe deux possibilités. Soit sur la base d’un seul critère, de façon « mono critère » donc, en quantifiant les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre émises par le produit (bilan carbone). Soit en tenant compte de plusieurs critères (« multi-critères »). On considère alors les différents impacts environnementaux dudit produit, tels que le réchauffement climatique, l’éco-toxicité, l’eutrophisation, l’analyse du cycle de vie (ACV), etc. Pour ce dernier critère, tous les impacts potentiels sur l’environnement et les consommations de ressources sont étudiés, depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement des déchets. « Du berceau à la tombe », en quelque-sorte. On analyse ainsi l’ensemble de ces éléments :

  • Les matières premières : extraction, transformation, approvisionnement.
  • La fabrication du produit fini : assemblage, emballage, construction, etc.
  • La mise en circulation : distribution et commercialisation.
  • L’utilisation du produit : déballage, entretien, etc.
  • La fin de vie : collecte, transport, recyclage, traitement des déchets, etc.

Le calcul de l’empreinte carbone

Si ce mode de calcul « multi-critères » peut s’avérer particulièrement difficile à mettre en place, il est toutefois possible de calculer l’empreinte carbone d’un produit ou même d’une personne plus simplement. Le plus rapide reste encore de s’en remettre aux simulateurs en ligne proposés par de nombreux organismes. Parmi ceux-ci, l’un des plus efficaces n’est autre que celui mis en place par l’Agence de la Transition Écologique (Ademe), appelé « Nos Gestes Climat ».

Grâce à cet outil, votre empreinte carbone approximative est calculée selon de grandes catégories de la vie quotidienne :

Le résultat obtenu vous permettra de comparer votre propre empreinte carbone avec celle de la moyenne des français (environ 11 tonnes eq CO2), mais aussi avec « le budget carbone » de chaque terrien (environ 2 tonnes eq CO2), qui est la valeur à atteindre d’ici à 2050 pour contenir le réchauffement climatique à + 2 °C maximum.

Il est également possible de calculer l’empreinte carbone d’un produit ou d’une entreprise. Par ailleurs, la publication d’un bilan carbone est obligatoire pour certaines organisations.

Comment améliorer son score carbone ?

Pour améliorer son impact carbone à l’échelle individuelle, il existe une multitude de possibilités, par exemple :

Faire le point sur ses déplacements : éviter la voiture pour des trajets inférieurs à 3 km, privilégier le vélo, les transports en commun ou le covoiturage, etc. Préférer le train à l’avion (de manière générale, éviter l’avion autant que possible).

Faire le point sur son alimentation : modérer sa consommation de viande, choisir des fruits et légumes de saison, faire la chasse au gaspillage alimentaire, privilégier les produits locaux, etc.

Faire le point sur sa consommation d’énergie : éviter de surchauffer son logement (l’Ademe recommande une température d’environ 19 °C dans les pièces à vivre et d’environ 17 °C dans les pièces peu occupées), surveiller les gaspillages énergétiques (éteindre tous les appareils en veille/non utilisés, installer des ampoules basse consommation, utiliser la fonction « éco » de ses appareils électroménagers, etc.).

Faire le point sur ses achats : modérer ses achats d’équipements électroniques, électroménagers et mobiliers, privilégier l’achat d’équipements d’occasion, acheter moins de vêtements neufs, choisir des produits fabriqués à partir de matières premières moins polluantes.

Faire le point sur ses déchets : réduire le volume de ses déchets, trier correctement ses emballages recyclables ainsi que ses déchets alimentaires afin de les composter.

Faire le point sur son usage du numérique : rester sobre dans sa consommation de vidéos en ligne, privilégier l’internet fixe à l’internet mobile, limiter son usage du « cloud », conserver ses appareils numériques le plus longtemps possible, éteindre sa box la nuit.

Bientôt, il vous sera également possible d’opter pour des produits présentant un score carbone A ou B, qui présentent de faibles émissions de gaz à effet de serre et un impact environnemental tout doux. Pour ça, on vous fait confiance 😉. Et quand on se soucie de son impact carbone, quoi de mieux que d’opter pour l’énergie verte ?

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