Avec les beaux jours, pour vous, l’heure est peut-être au jardinage. Alors c’est parti, sur coupé, sur bêche, sur arrache, sur retourne, sur plante et sur désherbe ! Mais attention, pas n’importe comment. Eh oui, avez-vous déjà entendu parler du jardinage écologique ? Cette pratique respectueuse de l’environnement pourrait bien vous permettre de concilier espace extérieur cocooning et respect de la biodiversité. Vous voulez en savoir davantage ? Aucun problème, découvrez notre petit guide de l’éco-jardinage 🧑‍🌾.

Qu’est-ce que le jardinage écologique ou éco jardinage ?

Le jardinage écologique , également appelé éco-jardinage , est une approche de la gestion des espaces verts qui vise à respecter l’environnement et à promouvoir la biodiversité , l’énergie verte tout en minimisant l’impact négatif des activités de jardinage sur la nature . Autrement dit, faites de votre bout de terrain un petit havre de paix, sans contrarier la nature ! Cette pratique repose sur quelques principes fondamentaux qui font ressortir un écosystème sain et durable, comme par exemple :

  • L’utilisation de techniques naturelles : eh oui, exit les pesticides et autres désherbants chimiques. L’ éco-jardinage privilégie l’utilisation de méthodes naturelles pour fertiliser le sol, contrôler les nuisibles et gérer les plantes. Le compost, le fumier, ou encore les engrais organiques pourraient bien devenir vos meilleurs alliés.
  • La préservation de la biodiversité : qui dit respect de l’ environnement dit aussi biodiversité. Le jardinage écologique encourage la plantation d’une grande diversité de plantes, y compris des espèces locales, pour créer un habitat favorable à la faune locale (oiseaux, insectes, etc.). De cette façon, vous contribuez à un écosystème équilibré où les prédateurs naturels contrôlent les populations de nuisibles.
  • La réduction de l’usage de l’eau : Si les pesticides sont de véritables ennemis pour nos jardins, gare à ne pas oublier une autre pratique pour le moins critiquable : la surutilisation d’eau ! L’éco-jardinage met l’accent sur la gestion efficace de l’eau, en utilisant des techniques comme le paillage, la récupération des eaux de pluie , et la plantation de plantes adaptées au climat local pour réduire la consommation d’eau . Plus question de gaspiller cette ressource précieuse 😉
  • La gestion des déchets verts : Les déchets de jardin, comme les feuilles mortes et les branches, sont compostés ou utilisés pour le paillage, plutôt que d’être jetés. Cela permet de recycler les nutriments et d’améliorer la structure du sol. Par ailleurs, vous ne le savez peut-être pas, mais depuis le 1er janvier 2024 et conformément à la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodéchets est généralisé et concerne tous les professionnels et les particuliers¹ . Devinez quoi ! Les déchets issus du jardinage font partie de la grande famille des biodéchets. En les recyclant pour en faire du compost par exemple, vous bénéficiez non seulement d’un engrais 100 % gratuit et naturel, mais vous vous mettez également en conformité avec la loi. Pas mal, non ?
  • La réduction de l’empreinte carbone : L’éco-jardinage favorise des pratiques qui réduisent l’empreinte carbone, comme l’utilisation d’outils manuels plutôt que motorisés, la réduction des transports de matériaux, et la plantation d’arbres pour capter le carbone.

Pour résumer, en présence des produits chimiques et en favorisant la biodiversité, le jardinage écologique réduit la pollution et protège les sols, l’eau et la faune. Par ailleurs, les pratiques naturelles améliorent la santé des plantes et la fertilité des sols, ce qui conduit à des jardins plus résistants aux maladies et aux conditions climatiques extrêmes. Enfin, une meilleure gestion de l’eau aide à préserver cette ressource précieuse, particulièrement en période de sécheresse² . Que demande le peuple ?! Alors, prêt à vous lancer ?

Comment créer un jardin écologique ? 5 clés du jardinage écologique

C’est décidé : vous êtes prêt à vous lancer dans la grande aventure du jardinage écologique. Bonne nouvelle pour vos plaques-bandes, mais aussi pour la planète. Seulement, vous demandez peut-être encore par où commencer. Il faut que sur le sujet, les informations soient nombreuses. Pour commencer en douceur, voici quelques astuces à suivre.

1. Choisissez des plantes adaptées et favorisez la biodiversité

Pour créer un jardin écologique, commencez par sélectionner des plantes adaptées à votre climat local et à votre type de sol. Privilégiez les espèces locales et indigènes qui sont plus résistantes aux maladies et aux conditions climatiques locales. Cela favorise également la biodiversité en offrant un habitat naturel pour les insectes, les oiseaux et autres animaux. Voici des exemples de plantes sauvages (ou non) indigènes en fonction des régions de France, qui sont bien adaptées aux conditions locales et contribuent à la préservation de la biodiversité.

✔️ Région Méditerranéenne (Provence, Languedoc-Roussillon, Côte d’Azur)

  • La lavande : adaptée aux sols secs et ensoleillés, elle est emblématique des paysages provençaux et très attractive pour les pollinisateurs.
  • L’olivier (Olea europaea) : cet arbre résistant à la sécheresse est typique de la région et supporte bien les conditions arides.
  • Le ciste : arbuste méditerranéen robuste, adapté aux sols pauvres et secs, qui produit des fleurs roses en été.

✔️ Région Atlantique (Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine)

  • La fougère aigle : commune dans les sous-bois humides et les landes atlantiques, cette fougère est bien adaptée aux sols acides.
  • Le houx : présent dans les forêts humides, il offre une protection naturelle pour la faune en hiver.
  • Le châtaignier : arbre répandu dans les forêts tempérées de l’ouest de la France, apprécié pour ses fruits et son bois.

✔️ Région Continentale (Île-de-France, Bourgogne, Centre-Val de Loire)

  • Le chêne pédonculé : arbre dominant des forêts de plaine, particulièrement dans les sols profonds et fertiles.
  • La primevère officinale : plante herbacée qui pousse bien dans les prairies et les sous-bois clairs, reconnue pour ses fleurs jaunes.
  • L’églantier : rosier sauvage commun dans les haies et lisières de forêts.

✔️ Région Montagnarde (Alpes, Pyrénées, Massif Central)

  • La gentiane jaune : plante vivace des prairies d’altitude, typique des montagnes françaises.
  • L’épicéa commune : conifère adapté aux climats froids, très présent dans les forêts montagnardes.
  • L’aconit napel : plante toxique, mais importante pour la biodiversité des prairies alpines.

✔️ Région de la Loire (Val de Loire, Sologne)

  • Le tilleul à grandes feuilles : arbre commun dans les zones boisées et humides, apprécié pour son feuillage dense et ses fleurs odorantes.
  • Le mélèze d’Europe : adapté aux sols sableux, cet arbre est fréquent dans les forêts claires de la vallée de la Loire.
  • L’anémone sylvie : fleur des sous-bois humides, elle égaie les forêts au printemps³⁴ .

Mais revenons à nos moutons. En diversifiant les plantations, vous encouragez la présence de pollinisateurs et de prédateurs naturels qui aideront à maintenir un équilibre écologique dans votre jardin. En plus de ça, privilégier les plantes d’origine locale, idéalement de votre région, réduit significativement le bilan carbone lié à leur transport.

2. Utilisez des engrais naturels et des alternatives aux pesticides

En matière d’éco-jardinage, pas de mystère : évitez les engrais chimiques et les pesticides qui peuvent nuire à la faune et polluer les sols et les eaux. Optez pour des alternatives naturelles comme le compost, le fumier ou les engrais verts, qui enrichissent le sol sans impact négatif sur l’environnement. En fonction de vos plantations, vous pouvez également opter pour :

  • Le thé de compost ;
  • Le marc de café ;
  • Les algues ;
  • Les cendres de bois ;
  • Les purins de plantes ;
  • La peau de banane ;
  • Les coquilles d’œufs broyées.

Pour lutter contre les insectes nuisibles, privilégiez les méthodes biologiques telles que les purins de plantes (comme le purin d’ortie) ou l’introduction de prédateurs naturels comme les coccinelles.

3. Utilisez de l’énergie verte pour vos équipements de jardinage

Pour réduire l’empreinte carbone de votre jardinage, pourquoi ne pas avoir recours à des équipements qui fonctionnent à l’énergie verte ? L’installation de panneaux photovoltaïques, ou d’un kit solaire, comme celui de OHM Énergie, peut fournir une source d’énergie renouvelable pour alimenter vos tondeuses électriques, systèmes d’irrigation, ou éclairages de jardin. Cette approche diminue non seulement votre consommation d’énergie fossile, mais elle peut également réduire vos coûts énergétiques à long terme. Une astuce deux en un, qui allie économies et écologie 🌿.

4. Gérez votre eau et votre irrigation de façon durable

La gestion de l’eau est fondamentale dans un jardin écologique. Installez des systèmes de récupération d’eau de pluie pour arroser vos plantes et utilisez des techniques comme le paillage pour réduire l’évaporation et maintenir l’humidité du sol. L’irrigation goutte à goutte est également une méthode efficace pour économiser l’eau tout en assurant que les plantes reçoivent la quantité d’eau dont elles ont besoin.

Pour récupérer l’eau, pas besoin de gros investissements. Si vous n’êtes pas équipé d’un récupérateur, rien ne vous empêche de placer des récipients à l’extérieur pour récupérer quelques précieux litres d’eau et arroser vos plantations. D’ailleurs, ce conseil s’applique également aux plantes d’intérieur.

5. Compostez et améliorez la gestion de vos déchets

Le compostage est une pratique essentielle au jardinage écologique. Il permet de recycler les déchets organiques du jardin (feuilles, tontes de gazon, épluchures) en un engrais riche pour le sol. En particulier la quantité de déchets envoyés à la décharge, vous contribuez également à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. De plus, le compost améliore la structure du sol, augmente sa capacité à retenir l’eau, et fournit des nutriments essentiels aux plantes.

Pour ça, vous pouvez utiliser un composteur en bac, une tas de compost à l’air libre, ou un composteur rotatif, selon l’espace dont vous disposez. Placez-le dans un endroit bien drainé et facilement accessible. N’hésitez pas à composter :

  • Vos déchets verts : restes de légumes, fruits, marc de café, tontes de gazon, feuilles vertes, etc.
  • Vos déchets bruns : feuilles mortes, paille, carton non imprimé, sciure de bois, etc.

Pour un compostage optimal, alternez les couches de matières vertes (riches en azote) et brunes (riches en carbone) pour maintenir un bon équilibre entre ces éléments⁵ .

Comment jardiner en respectant la faune et la flore ?

Le jardinage écologique, c’est aussi et surtout le respect de la faune et de la flore locale. Pour ça, vous devez vous engager à respecter quelques bonnes pratiques au quotidien.

Favoriser la faune utile au jardinage écologique

Pour favoriser la faune utile au jardinage écologique, vous pouvez par exemple :

  • Attirer les insectes pollinisateurs : semez des plantes mellifères comme la lavande, la bourrache, et le trèfle, qui attirent les abeilles, les papillons, et d’autres pollinisateurs. Ces insectes jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes, ce qui est essentiel pour la production de fruits et légumes.
  • Créer des habitats pour la faune : installez des nichoirs pour les oiseaux, des hôtels à insectes pour les insectes pollinisateurs, et laissez des tas de bois ou de pierres qui serviront de refuges pour les petits mammifères, les reptiles et les amphibiens. Ces éléments fournissent des abris sécurisés et permettent de constater la présence de faune utile dans votre jardin.
  • Éviter les produits chimiques : on l’a déjà dit, mais mieux vaut un petit rappel au cas où vous auriez sauter un paragraphe. Utiliser des méthodes de lutte biologique contre les nuisibles plutôt que des pesticides qui peuvent nuire aux insectes bénéfiques, aux oiseaux, et à d’autres animaux. Par exemple, les coccinelles sont d’excellentes prédatrices de pucerons, et les hérissons peuvent aider à contrôler les populations de limaces.
  • Planteur de haies et des arbustes : les haies denses et diversifiées servent de couloirs écologiques pour les animaux, ce qui leur permet de se déplacer et de trouver de la nourriture en toute sécurité. Elles offrent également des lieux de nidification pour les oiseaux et abritent une grande variété d’insectes.

Protéger les espèces sensibles et rares

Pour protéger les espèces sensibles et rares, assurez-vous de :

  • Connaître les espèces protégées : informez-vous sur les espèces sensibles ou protégées présentes dans votre région, comme certaines variétés de papillons, d’oiseaux, ou de plantes. Évitez de perturber leurs habitats naturels en respectant les zones où elles se reproduisent ou se nourrissent. Pour vous mettre au point, n’hésitez pas à faire un tour sur le site de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Vous pourriez bien découvrir quelques informations capitales sur la biodiversité de votre région 😉.
  • Préserver les plantes indigènes : favorisez la plantation de plantes locales et indigènes qui sont adaptées à l’écosystème de votre région. Ces plantes doivent moins d’entretien et mieux soutenir la faune locale. Elles sont essentielles pour les espèces rares qui dépendent de ces plantes pour leur survie.
  • Limiter l’éclairage nocturne : La pollution atmosphérique n’est pas la seule à causer de nombreux désagréments. En effet, la pollution lumineuse peut perturber les cycles de vie des animaux nocturnes comme les chauves-souris et certains insectes. Réduisez l’éclairage dans votre jardin ou utilisez des lumières à détecteur de mouvement pour minimiser les perturbations.
  • Éviter le dérangement pendant les périodes critiques : soyez conscient des périodes de reproduction ou de migration des espèces locales et évitez les activités de jardinage intenses pendant ces moments. Par exemple, laissez une partie de votre jardin en friche lors de la saison de nidification pour permettre aux oiseaux de se reproduire en paix.

En respectant ces quelques bonnes pratiques, vous avez l’assurance de participer à la préservation de la biodiversité, tout en profitant d’un jardin florissant et vivant. Un jardin respectueux de la faune et de la flore est non seulement plus durable, mais il offre également un environnement riche en découvertes et en interactions naturelles.

Quel est le bon moment pour le jardinage écologique ?

Maintenant que vous disposez des bases nécessaires pour vous lancer, vous devez également savoir que tout est toujours une question de timing . Pour pratiquer le jardinage écologique, il est important de choisir les moments les plus appropriés pour effectuer les différentes tâches de jardinage, en tenant compte des cycles naturels des plantes et des besoins de la faune locale. Que faire ? Quand le faire ? Faites le point !

 

  • Le printemps 🌸 : c’est la saison idéale pour planter les nouvelles pousses et semer les graines, car les températures commencent à monter et les jours s’allongent. C’est aussi le bon moment pour enrichir le sol avec du compost ou d’autres éléments nutritifs et préparer les parcelles de culture.
  • L’été ☀️ : Durant cette période, concentrez-vous sur l’entretien régulier, comme le désherbage, l’arrosage tôt le matin ou tard le soir pour économiser l’eau, et la récolte des fruits et légumes. Évitez les travaux lourds ou les tailles importantes qui pourraient perturber la faune.
  • L’automne 🍂 : cette saison est propice à la plantation des bulbes et à la préparation du jardin pour l’hiver. Le paillage est également conseillé à cette période pour protéger le sol et les racines du froid.
  • L’hiver ❄️ : réduisez les interventions au minimum pour permettre à la nature de se reposer. C’est le moment de laisser les débris végétaux sur place pour héberger les insectes et enrichir le sol naturellement.

Certains jardiniers écologiques suivent par ailleurs le calendrier lunaire, car les phases de la lune sont censées influencer la croissance des plantes. Par exemple, le croissant de lune est considéré comme un bon moment pour planter des cultures au-dessus du sol (légumes-feuilles, fruits), tandis que le déclin de la lune est favorable pour les racines et les tubercules. Bon, il ne s’agit pas d’une science exacte mais après tout, pourquoi pas tenter le coup ?

Évitez surtout de jardiner pendant les périodes critiques pour la faune comme par exemple :

  • La nidification des oiseaux : évitez de tailler les haies et les arbres au printemps lorsque les oiseaux nichent.
  • Les périodes de reproduction : certaines espèces d’insectes et de petits animaux ont des périodes spécifiques de reproduction. Il est donc conseillé de ne pas perturber les zones de refuge pendant ces périodes.

Côté arrosage, un mot clé à respecter en toutes circonstances : l’op-pti-mi-sa-tion ! Arrosez tôt le matin ou tard le soir pour minimiser l’évaporation de l’eau et permettre aux plantes d’absorber l’humidité plus efficacement.

Enfin, le compostage est une activité que vous pouvez pratiquer toute l’année. Assurez-vous simplement de maintenir un bon équilibre entre les déchets verts et bruns, même pendant les mois les plus froids, pour continuer à produire du compost riche. En respectant ces pratiques et en planifiant vos activités de jardinage en fonction des cycles naturels, vous maximisez les bénéfices écologiques de votre jardin tout en imposant l’impact sur l’environnement.

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