Économies d'énergie

Isolation des combles : guide complet pour réduire vos factures

Vous sentez des courants d’air dans votre maison ? Vos factures de chauffage s’envolent ? Il se pourrait bien que vos combles soient mal isolés ! Et si on vous disait qu’une bonne isolation permettrait non seulement de gagner en confort thermique, mais aussi de faire de belles économies sur vos factures d’énergie ?

Que vous ayez des combles aménageables ou perdus, plusieurs solutions existent pour optimiser leur isolation. Quel type d’isolant choisir ? Quelles techniques privilégier ? Et surtout, quelles aides financières peuvent alléger la facture ? On vous explique tout ce que vous devez savoir pour isoler vos combles efficacement et sans vous ruiner.

Quels sont les différents types de combles ?

Les combles, c’est tout simplement l’espace situé sous la toiture d’une maison. Il en existe deux principaux types : les combles perdus et les combles aménageables. Bon, même si vous avez sans doute déjà une petite idée de la différence entre ces deux espaces, on va quand même refaire un petit point.

Les combles perdus

Les combles perdus, comme leur nom l’indique, sont des espaces sous toiture difficilement exploitables en raison de leur configuration. Cela peut être dû à une faible hauteur sous plafond (généralement inférieure à 1,80 mètre), ce qui les rend inadaptés à toute circulation ou aménagement. Il se peut également que ces combles présentent une charpente encombrante : les fermes de la charpente traditionnelle ou industrielle occupent une grande partie de l’espace, résultat, l’exploitation de l’espace est on ne peut plus limitée.

Enfin, il se peut que la pente de toit soit trop faible (inférieure à 30°) et empêche les habitants de se tenir debout.

Mais attention, ces combles, bien qu’inexploitables pour des aménagements, jouent un rôle important dans l’isolation thermique. Les isoler correctement permet de limiter les déperditions de chaleur dans la maison. Aussi, gare à ne pas les négliger !

Les combles aménageables

À l’inverse, les combles aménageables disposent d’une structure qui permet leur transformation en espace habitable. De fait, ils répondent à des critères spécifiques, à commencer par une hauteur sous plafond suffisante (généralement supérieure à 1,80 mètre au point le plus haut), une pente de toit adaptée (plus de 35°) et une charpente appropriée, qui libère l’espace central.

Évidemment, transformer ces combles en chambres, bureaux ou salles de jeux requiert souvent des travaux importants : isolation, pose de plancher, création de fenêtres de toit (type Velux) et mise aux normes.

La différence majeure entre les combles perdus et aménageables repose donc sur leur configuration architecturale. Si vos combles ne remplissent pas les critères pour un aménagement, ils sont considérés comme « perdus ». En cas de doute, un diagnostic par un professionnel peut préciser leur potentiel et les travaux nécessaires pour les rendre habitables.

L’aménagement des combles représente une solution idéale pour gagner de l’espace, tout en augmentant la valeur de votre bien (et ça, c’est toujours un joli bonus). Quant aux combles perdus, une isolation performante améliore significativement le confort thermique de votre maison et réduit vos factures énergétiques.

En définitive, qu’ils soient perdus ou aménageables, les combles offrent un potentiel qui mérite d’être évalué en fonction de vos besoins et de votre budget.

Comment savoir si vos combles sont mal isolés ?

Revenons donc au sujet qui nous intéresse : l’isolation de vos combles ! Si elle est négligée, gare aux pertes d’énergie dans une maison et à l’inconfort. Seulement, quels-sont les signes qui peuvent vous alerter quant à un problème d’isolation dans vos combles ? Faisons le point rapido…

Des températures instables dans la maison : c’est sans doute LE premier signe que quelque-chose cloche au niveau de l’isolation de vos combles. Si votre maison se refroidit rapidement en hiver après avoir éteint le chauffage, ou si certaines pièces restent froides malgré une température extérieure modérée, vous devriez commencer à mener l’enquête. À l’inverse, en été, des combles mal isolés laissent entrer la chaleur et ont tendance à rendre les étages supérieurs étouffants.
Une augmentation anormale des factures d’énergie : des combles mal isolés laissent échapper jusqu’à 30 % de la chaleur d’un logement¹ et forcément, ça se voit sur l’addition en fin de mois. Si vos factures de chauffage ou de climatisation augmentent sans changement significatif dans votre consommation, cela peut être un signe d’une isolation défaillante.
Des courants d’air ou des zones froides : vous ressentez des courants d’air dans les pièces sous les combles ou des zones plus froides près du plafond ? Ça, c’est le signe d’une mauvaise étanchéité thermique liée à une isolation insuffisante ou détériorée.
Ça se voit ! : eh oui, certains problèmes peuvent être repérés directement dans les combles. Par exemple, en y prêtant un peu attention, vous pouvez repérer une épaisseur d’isolant insuffisante. En effet, l’isolant devrait mesurer au moins 30 cm pour les matériaux courants comme la laine de verre ou la laine de roche. De même, si l’isolant est aplati, humide ou moisi, il perd en efficacité. Enfin, pas besoin d’avoir un œil de lynx pour observer des ponts thermiques visibles : les espaces non isolés, comme les jonctions entre les murs et le toit, sont des failles thermiques.
Utiliser une caméra thermique : si vous êtes du genre technophile, alors pourquoi ne pas investir dans ce type d’appareil ? Une caméra thermique permet d’identifier les déperditions de chaleur. Évidemment, si vous voulez éviter un tel achat, le diagnostic peut être réalisé par un professionnel. Il révèlera précisément les zones mal isolées, souvent invisibles à l’œil nu.
Des signes d’humidité dans les combles : une isolation en mauvais état peut favoriser la condensation et entraîner des traces d’humidité, de moisissures ou une odeur désagréable dans les combles. Et ça, ça ne trompe pas !

Maintenant que vous êtes au point concernant l’état de l’isolation de vos combles, il ne vous reste plus qu’à vous relever les manches et à prendre des dispositions. En effet, cette démarche peut s’avérer on ne peut plus bénéfique pour garantir votre confort au quotidien et protéger votre portefeuille…

Pourquoi faire des travaux d'isolation des combles perdus et aménageables ?

L’isolation des combles, qu’ils soient perdus ou aménageables, est l’un des investissements les plus rentables pour améliorer le confort thermique d’un logement et réduire ses dépenses énergétiques. Pourtant, de nombreux foyers négligent cette étape essentielle, et laissent ainsi s’échapper une part importante de la chaleur produite. Sans compter une véritable surchauffe en été.

Les combles sont responsables d’environ 25 à 30 % des déperditions thermiques d’un logement mal isolé¹. La chaleur monte naturellement et s’échappe par le toit si celui-ci n’est pas correctement isolé. En renforçant l’isolation des combles, on crée une barrière efficace qui empêche cette fuite d’énergie et permet de maintenir une température intérieure agréable.

En outre, un logement mal isolé nécessite une consommation énergétique plus élevée pour compenser les pertes de chaleur en hiver et l’accumulation de chaleur en été. Avec des travaux de rénovation énergétique adaptés, vous réduisez votre conso, ce qui peut se traduire par des économies allant jusqu’à 30 % sur vos factures de chauffage et de climatisation². Autrement-dit, si vous êtes, par exemple, habitué à consommer 5 000 kWh d’électricité par an avec votre mauvaise isolation (ça représente une note de 1 410 €/an*), vous pourriez économiser jusqu’à 423 € ! Pas mal, n’est-ce pas ? Un bonne isolation, alliée à quelques astuces malignes (comme un thermostat connecté, des rideaux thermique, etc.), c’est la garantie d’économiser gros !

Côté confort, là aussi, l’isolation des combles est un pari gagnant. En hiver, une bonne isolation empêche le froid de pénétrer et maintient une chaleur homogène dans toute la maison. En été, elle agit comme un rempart contre la chaleur extérieure et limite la surchauffe sous les toits. Résultat, fini la fournaise estivale, vous pouvez profiter d’une température agréable sans recourir excessivement à la climatisation.

Autre point essentiel à prendre en compte : l’isolation thermique améliore la performance énergétique d’un logement, un critère de plus en plus scruté lors des ventes et des locations. Un bien mieux classé sur l’étiquette du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) se vend plus facilement et à un meilleur prix. C’est gagnant/gagnant.

Last, but not least, réduire sa consommation d’énergie grâce à une isolation performante permet de diminuer les émissions de CO₂ et de limiter son empreinte écologique. Dans un contexte où la transition énergétique est essentielle, isoler ses combles contribue à un mode de vie plus durable. Grosso modo : vous faites un joli geste pour la planète 😉.

*Au tarif réglementé (ou tarif Bleu) d’EDF en janvier 2025

Quelles sont les différentes techniques d'isolation des combles ?

L’isolation des combles est essentielle pour améliorer l’efficacité énergétique d’un logement. Cependant, selon que les combles sont perdus ou aménageables, les techniques utilisées peuvent varier.

L’isolation des combles perdus

Les combles perdus, qui ne sont pas destinés à être aménagés, sont généralement isolés au niveau du plancher, car l’espace sous toiture ne sert qu’à limiter les pertes thermiques. Dans ce cas, la méthode la plus courante est le plus souvent l’isolation par soufflage. Le principe est simple : un isolant en vrac (flocons de laine de verre, laine de roche ou ouate de cellulose) est projeté sur toute la surface du plancher des combles.

Il s’agit d’une technique rapide à mettre en œuvre et particulièrement efficace, dans la mesure où l’isolant se répand uniformément, ce qui permet ainsi de supprimer les ponts thermiques. Notez toutefois qu’elle implique d’avoir recours à une machine de soufflage. Il vous faudra donc très certainement faire appel à un professionnel.

Une autre méthode consiste à poser des rouleaux ou des panneaux semi-rigides (laine de verre, laine de roche, chanvre…) directement sur le plancher. Si cette solution s’avère plus économique, elle peut également être moins homogène que le soufflage et présente le risque de laisser passer quelques ponts thermiques si elle est mal appliquée.

Enfin, pour les combles perdus, reste l’isolation par épandage. Dans ce cas, l’isolant en vrac (ouate de cellulose, liège en granulés) est déposé manuellement sur le plancher. Là encore, la technique est simple et économique pour de petites surfaces, mais peut vite être moins uniforme que le soufflage. Il vous faudra donc être particulièrement consciencieux au moment de la répartition.

L’isolation des combles aménageables

Les combles aménageables sont destinés à être habitables. L’isolation se fait alors sous la toiture, soit par l’intérieur, soit par l’extérieur.

Dans le cas des combles aménageables, la méthode la plus simple et économique est l’isolation sous rampants (par l’intérieur). Des panneaux ou des rouleaux isolants (laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose, polyuréthane, fibre de bois) sont posés entre les chevrons sous la toiture, avec une finition en plaques de plâtre pour l’aménagement. Le hic ? Cette pose réduit légèrement la hauteur sous plafond.

Pour éviter ce léger désagrément, il existe une solution un peu plus coûteuse : le sarking, ou isolation par l’extérieur. Une couche d’isolant rigide (panneaux en polyuréthane, laine de bois, polystyrène) est posée entre la charpente et la couverture du toit. Si cette solution implique de mettre la main au portefeuille, elle permet néanmoins une excellente performance thermique, libère tout l’espace sous toiture (pas de perte de hauteur sous plafond) et est particulièrement efficace contre les ponts thermiques.

Quel budget pour isoler des combles ?

Les tarifs pour l’isolation des combles sont particulièrement variés et dépendent de nombreux facteurs :

Les matériaux ;
La surface ;
La technique utilisée ;
La pose (effectuée ou non par un professionnel) ;
Le type de combles (perdus ou aménageables).

En moyenne, comptez entre 15 et 70 € / m² pour des combles perdus. Pour une isolation des combles aménageables, misez davantage sur une fourchette comprise entre 70 et 100 € / m², selon qu’il s’agit d’une isolation par l’intérieur ou d’une isolation par l’extérieur.

Quelles sont les aides pour l'isolation des combles ?

Vous l’aurez compris, isoler ses combles est une démarche essentielle pour réduire sa consommation énergétique et améliorer le confort thermique de son logement. Seulement, cette démarche a un coût. Heureusement, plusieurs aides financières sont disponibles pour alléger ce budget travaux³ ! Alors, paré pour un petit tour d’horizon des dispositifs accessibles pour l’isolation des combles, qu’ils soient perdus ou aménageables ?

La prime CEE

Les primes CEE peuvent financer une partie de vos travaux d’isolation des combles ! Ces aides, mises en place par l’État, sont distribuées par les fournisseurs d’énergie.

Pour en bénéficier, votre logement doit remplir certaines conditions. Si vous souhaitez isoler des combles aménageables, l’espace doit être accessible par une trappe ou un escalier et posséder au moins une ouverture vitrée. De plus, l’isolation doit atteindre une résistance thermique d’au moins 6 m².K/W pour être éligible. Pour les combles perdus, les critères sont plus souples : seule la performance thermique de l’isolant est prise en compte, avec une valeur R minimale de 7 m².K/W⁴.

Autre point important : les travaux doivent être réalisés par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Le montant de la prime varie ensuite en fonction de votre localisation et du nombre d’occupants dans le logement. Selon votre département, elle peut atteindre jusqu’à 10 € par m², aussi bien pour l’isolation des combles perdus que pour celle des combles aménageables. De quoi réduire efficacement vos dépenses énergétiques tout en améliorant votre confort au quotidien !

MaPrimeRénov'

MaPrimeRénov’ est la fusion du dispositif Habiter Mieux Agilité de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) et de l’ancien Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Cette prime est accordée à l’ensemble des ménages, mais elle varie selon les revenus. Elle permet de financer une partie de vos travaux de rénovation énergétique à condition que votre logement ait plus de 15 ans.

Le montant de la MaPrimeRénov’ pour isoler des combles varie selon votre revenu fiscal de référence annuel et votre lieu de résidence. En effet, les plafonds de ressources ne sont pas les mêmes en province et en Île-de-France.

Pour information, la catégorie Bleue représente les ménages très modestes, la Jaune les ménages modestes, la Violette les ménages intermédiaires et enfin la Rose les ménages considérés comme aisés. Chaque couleur correspond à un plafond de financement différent.

L’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ)

Ce dispositif, soutenu par l’État, permet de bénéficier d’un prêt sans intérêts pour améliorer la performance énergétique de votre logement.

Concrètement, vous pouvez emprunter jusqu’à 30 000 € (selon l’ampleur des travaux) pour isoler vos combles et ainsi réduire drastiquement vos pertes de chaleur. L’éco-PTZ est accessible aux propriétaires, sans conditions de ressources, à condition que le logement concerné ait plus de deux ans et soit occupé en résidence principale. Il suffit de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour que votre dossier soit éligible.

Le taux de TVA réduit

L’isolation des combles bénéficie d’un taux de TVA réduit à 5,5 %, ce qui permet de diminuer le coût des travaux sans formalité supplémentaire. Cette réduction est directement appliquée sur la facture par l’entreprise réalisant l’intervention, à condition, de nouveau, que celle-ci soit réalisée par un artisan RGE, afin de garantir un travail conforme aux normes de performance énergétique 😉.

Les aides financières régionales

Nos régions ont du talent ! En fonction de votre lieu de résidence, des aides locales peuvent vous être accordées par votre région, votre département ou votre commune. Elles peuvent prendre différentes formes, comme une exonération de la taxe foncière pour les propriétaires. Ces aides varient d’une collectivité à l’autre et dépendent des politiques locales en vigueur. Pour connaître les dispositifs disponibles et leurs montants, il est conseillé de se renseigner directement auprès des autorités publiques concernées ou sur le site de l’ANAH.

Quel isolant choisir pour isoler vos combles ?

Les isolants minéraux, comme la laine de verre et la laine de roche, sont les plus utilisés pour l’isolation des combles. Leur popularité s’explique par leur performance thermique élevée, leur coût abordable et leur facilité de pose.

Avec la montée des préoccupations environnementales, les isolants biosourcés séduisent également de plus en plus de particuliers. Fabriqués à partir de matériaux renouvelables, ils allient performance thermique et respect de l’environnement.

Enfin, les isolants synthétiques, comme le polystyrène expansé (PSE), le polystyrène extrudé (XPS) et le polyuréthane (PUR), sont très efficaces sur le plan thermique, mais leur impact environnemental est souvent critiqué.

N’hésitez pas à faire appel à un artisan RGE, pour connaître la solution la plus adaptée à vos besoins !