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TURPE et Photovoltaïque : calcul et impact sur l'autoconsommation

Vous avez installé des panneaux solaires ou vous y pensez sérieusement ? Bonne idée ! Mais saviez-vous que même en produisant votre propre électricité, vous pouvez être concerné par le TURPE ? Ce fameux Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité, souvent méconnu, impacte aussi les producteurs d’énergie solaire, notamment ceux qui injectent du surplus sur le réseau. Alors, combien ça coûte ? Peut-on l’éviter ? Et surtout, quel impact sur l’autoconsommation ? On vous explique tout en détail pour optimiser votre installation et minimiser les frais !

Sommaire

Tout ce qu'il faut savoir sur le TURPE

Si vous avez une facture d’électricité entre les mains, il y a fort à parier qu’une partie de ce que vous payez correspond au TURPE. Ce sigle un peu obscur signifie « Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité », et pourtant, il impacte directement votre facture ! Mais à quoi sert-il exactement ? Comment est-il calculé ? Et pourquoi change-t-il régulièrement ?

En résumé

  • Le TURPE est défini par la CRE et appliqué par Enedis (distribution) et RTE (transport).
  • Il est basé sur la puissance de compteur souscrite, les options tarifaires, la consommation annuelle, la tension utilisée et le type de contrat (l’option tarifaire).
  • Il est mis à jour tous les 4 ans, avec des ajustements annuels liés à l’inflation.
  • Pour les consommateurs finaux, il représente environ 30 % de la facture d’électricité.

Comment fonctionne le TURPE ?

Le TURPE, c’est un tarif fixé par l’État qui sert à financer l’entretien et le développement du réseau électrique français, géré par Enedis (pour la distribution) et RTE (pour le transport). En clair, ce n’est pas un coût lié à la production de l’électricité, mais bien un péage pour l’acheminement de l’énergie jusqu’à chez vous. Chaque consommateur, qu’il soit un particulier, une entreprise ou un industriel, paye donc une part du TURPE via sa facture, et ce, quel que soit le fournisseur d’électricité choisi. Grosso modo : face au TURPE, tous égaux !

Alors, qu’est-ce que cette contribution finance plus précisément ? Eh bien, le réseau électrique doit être modernisé en permanence. Ce qui implique entre autres :

  • L’entretien et la rénovation des infrastructures (pylônes, câbles, transformateurs…) ;
  • Le développement des énergies renouvelables, qui nécessitent des adaptations du réseau ;
  • Le déploiement des compteurs intelligents (Linky) pour une meilleure gestion de la consommation ;
  • La sécurisation du réseau face aux événements climatiques extrêmes, etc.

Toutes ces évolutions ont un coût, et c’est en partie via le TURPE que leur financement est assuré. C’est pourquoi, il y a régulièrement un ajustement des tarifs.

En moyenne, le TURPE représente environ 30 % de la facture d’électricité des clients finaux. Cela signifie que, même si votre consommation reste stable, une hausse du TURPE peut faire grimper votre facture¹. Pour les entreprises et les industriels, cette part peut être encore plus importante, notamment pour les sites gros consommateurs d’électricité.

Comment le TURPE est-il régulé et révisé ?

Le TURPE est fixé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et suit une méthodologie bien définie. Il repose sur plusieurs critères, notamment le profil de consommation :

  • La puissance souscrite (en kVA) : plus la puissance du compteur est élevée, plus la part fixe du TURPE est importante.
  • Une composante de soutirage (la quantité d’électricité soutirée en kWh) : le TURPE comprend une part variable qui dépend de la quantité d’électricité consommée.
  • Le niveau de tension du réseau utilisé : plus la tension est élevée, plus le tarif d’acheminement est faible. La puissance de raccordement peut être :
    ✔️ Basse tension (TURPE BT) : pour les particuliers et petits professionnels (≤ 36 kVA).
    ✔️ Haute tension A (TURPE HTA) : pour les entreprises et industries de taille moyenne.
    ✔️ Haute tension B (TURPE HTB) : pour les très grands consommateurs comme les usines ou les hôpitaux.
  • L’option tarifaire choisie :
    ✔️ Base : prix identique toute la journée.
    ✔️ Heures pleines / heures creuses (pour adoucir les pics de consommation) : dans ce cas, le TURPE est modulé en fonction des périodes de consommation.
    ✔️ Tarif saisonnier (pour les pros) : un prix plus bas l’été et plus élevé l’hiver.
  • La localisation du consommateur : les coûts de distribution varient selon les zones (certains territoires éloignés ou difficilement accessibles peuvent avoir un TURPE légèrement différent)².

💡 Bon à savoir

Le TURPE est revisé tous les 4 ans par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), avec des ajustements possibles chaque année en fonction des besoins du réseau.

Actuellement, c’est le TURPE 6 qui est en vigueur (qui a remplacé le TURPE 5). Cependant, le TURPE 7 entrera en vigueur le 1ᵉʳ août 2025 avec une nouvelle augmentation et pour une durée de 4 ans, « après une anticipation du mouvement des termes tarifaires au 1ᵉʳ février 2025 »³.

Le journal officiel fait également mention d’une évolution exceptionnelle du TURPE 6 HTB au 1er février 2025.

La structure tarifaire du TURPE est composée de plusieurs éléments couvrant la gestion, le comptage et le soutirage :

  • La composante de gestion : elle couvre les coûts liés à la relation client (accueil, facturation, recouvrement) et est facturée sous forme d’un terme fixe selon le niveau de tension et le type de contrat.
  • La composante de comptage : elle inclut les coûts de relevé, de contrôle, de transmission des données de facturation, ainsi que la location et l’entretien des compteurs.
  • La composante de soutirage : elle couvre les coûts d’exploitation des réseaux et l’achat des pertes, avec un tarif modulé selon le niveau de tension et la puissance souscrite.
  • La différenciation temporelle : depuis le TURPE 5, des versions tarifaires variant selon la période (haute/basse saison, heures pleines/creuses) sont imposées, avec des classes temporelles obligatoires pour certains niveaux de tension et des options adaptées pour les autres.

Quel est l'impact du photovoltaïque et de l'autoconsommation sur le TURPE ?

Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) n’est pas réservé aux consommateurs d’électricité, il concerne aussi les producteurs photovoltaïques qui injectent leur surplus sur le réseau. Mais la bonne nouvelle, c’est que si vous êtes en autoconsommation, vous pouvez bénéficier de réductions sur le TURPE, voire ne rien payer du tout !

Lorsqu’un producteur solaire injecte son surplus sur le réseau, il utilise les infrastructures d’Enedis ou de RTE pour transporter cette électricité vers d’autres consommateurs. Logique donc que cette utilisation ait un coût et qu’il participe à financer l’entretien et le développement du réseau électrique. Mais il y a une différence de traitement entre :

  • Un producteur qui vend toute son électricité (vente totale) → paie le TURPE plein tarif ;
  • Un producteur qui autoconsomme une partie et vend le surplus → paie un TURPE réduit ;
  • Un producteur en autoconsommation totale → ne paie aucun TURPE⁴ ! 🎉

Le cas #1 : si toute votre électricité est vendue au réseau, vous êtes considéré comme un producteur pur et vous devez payer un TURPE normal, qui dépend de votre puissance installée et du type de raccordement.

Le cas #2 : si vous revendez une partie de votre production à EDF OA (Obligation d’Achat) ou à un autre fournisseur comme Ohm Énergie, vous utilisez le réseau, mais de manière limitée. Bonne nouvelle : dans ce cas, le TURPE est fortement réduit !

Le cas #3 : si vous autoconsommez 100 % de votre production, votre électricité ne passe jamais par le réseau public. Résultat : aucun frais de TURPE à payer ! C’est le cas des installations photovoltaïques équipées de batteries ou optimisées pour consommer l’énergie produite en temps réel.

Globalement, l’État et la Commission de régulation de l’énergie (CRE) encouragent l’autoconsommation solaire, car elle allège la charge du réseau électrique. C’est pour cette raison que les producteurs qui autoconsomment une partie de leur production bénéficient d’un TURPE réduit.

Pour résumer, si vous voulez minimiser votre facture et éviter les frais liés au réseau, autoconsommer un maximum est la meilleure option ! Et avec une batterie, vous pouvez même réduire à zéro votre dépendance au réseau.

Quel est le montant du TURPE pour une installation photovoltaïque ?

Installer des panneaux solaires, c’est bien. Savoir combien vous coûtera le TURPE, c’est encore mieux ! Car oui, vous l’aurez compris, dans certains cas, même en produisant votre propre électricité, vous n’échapperez pas au Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité. En effet, cette contribution ne concerne pas uniquement la consommation d’électricité, elle s’applique aussi à l’injection de surplus solaire sur le réseau. En d’autres termes, si vous vendez une partie de votre production d’énergie à EDF OA (Obligation d’Achat) ou à un autre acheteur, une part du coût d’acheminement est à votre charge.

Ainsi, le montant du TURPE pour les producteurs photovoltaïques dépend de :

  • La puissance de votre installation solaire (en kWc) ;
  • Votre mode d’autoconsommation (avec ou sans revente du surplus) ;
  • La tension du réseau auquel vous êtes raccordé (basse, haute, moyenne tension).

Alors, voici un petit récap’ des montants du tarif annuel pour les installations de panneaux solaires en autoconsommation avec ou sans revente de surplus⁵ :

Puissance

Sous-tirage + photovoltaïque autoconsommation avec revente de surplus

Moins de 36 kVA

22,92 € /an

De 36 kVA à 100 kVA

311,16 € /an

100 kVA et plus

622,32 € /an

Montant du TURPE en déduction du TURPE déjà facturé pour la consommation : 

Puissance

Contrat unique

ou sous-tirage

ou contrat fourniture électricité

Sous-tirage + photovoltaïque autoconsommation avec revente de surplus

Différence

Moins de 36 kVA

14,64 €

22,92 €

8,28 € /an

Entre 36 kVA et 100kVA

188,28 €

311,16 €

122,88 € /an

100kVA et plus

376,80 €

622,32 €

245,52 € /an

Attention, ces grilles tarifaires peuvent évoluer. Pour une estimation précise adaptée à votre projet, il est recommandé de consulter un professionnel du secteur, comme Ohm Solaire !

Quel est le montant du TURPE pour une installation photovoltaïque ?

Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) n’est pas réservé aux consommateurs d’électricité, il concerne aussi les producteurs photovoltaïques qui injectent leur surplus sur le réseau. Mais la bonne nouvelle, c’est que si vous êtes en autoconsommation, vous pouvez bénéficier de réductions sur le TURPE, voire ne rien payer du tout !

Lorsqu’un producteur solaire injecte son surplus sur le réseau, il utilise les infrastructures d’Enedis ou de RTE pour transporter cette électricité vers d’autres consommateurs. Logique donc que cette utilisation ait un coût et qu’il participe à financer l’entretien et le développement du réseau électrique. Mais il y a une différence de traitement entre :

  • Un producteur qui vend toute son électricité (vente totale) → paie le TURPE plein tarif ;
  • Un producteur qui autoconsomme une partie et vend le surplus → paie un TURPE réduit ;
  • Un producteur en autoconsommation totale → ne paie aucun TURPE⁴ ! 🎉

Le cas #1 : si toute votre électricité est vendue au réseau, vous êtes considéré comme un producteur pur et vous devez payer un TURPE normal, qui dépend de votre puissance installée et du type de raccordement.

Le cas #2 : si vous revendez une partie de votre production à EDF OA (Obligation d’Achat) ou à un autre fournisseur comme Ohm Énergie, vous utilisez le réseau, mais de manière limitée. Bonne nouvelle : dans ce cas, le TURPE est fortement réduit !

Le cas #3 : si vous autoconsommez 100 % de votre production, votre électricité ne passe jamais par le réseau public. Résultat :

L’autoconsommation collective permet à plusieurs consommateurs de partager l’électricité produite localement, souvent via des installations solaires. Dans ce contexte, le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité joue un rôle clé. Il existe plusieurs cas de figure : 

  1. L’électricité est autoconsommée sur place : l’électricité consommée directement sur le site de production n’emprunte pas le réseau public. Elle est donc exonérée du TURPE et de certaines taxes sur la consommation finale, sous réserve de respecter certains seuils. 
  2. L’électricité injectée et partagée via le réseau : lorsqu’une partie de la production est injectée sur le réseau public pour être distribuée aux membres du collectif, le producteur doit s’acquitter du TURPE auprès d’Enedis, conformément à son contrat d’accès au réseau. 
  3. Dans le cas de la vente du surplus de production : si, après répartition, il reste un excédent de production, le producteur peut le vendre sur le marché ou dans le cadre de dispositifs de soutien. Une composante de gestion peut alors s’appliquer, notamment dans le cadre de contrats avec des acheteurs ou des responsables d’équilibre. 

En résumé, si vous voulez comprendre votre facture d’électricité, souvenez-vous que dans une opération d’autoconsommation collective, le TURPE s’applique principalement à l’électricité qui transite par le réseau public pour être partagée entre les participants. L’électricité consommée directement sur le site de production échappe au TURPE, offrant ainsi un avantage économique aux participants⁶.

¹Enedis – Comprendre la facturation de l’acheminement
²RTE – Comprendre le tarif d’utilisation du réseau (TURPE)
³CRE – La Comission de Régulation de l’Energie publie ses projets de décision sur le tarif d’utilisation des résaux publics d’électricité (TURPE 7)
Photovoltaique.info – Définition et périmètre de l’autoconsommation individuelle
⁵SolaireOccitanie – Combien coûte la Turpe et les taxes en autoconsommation pour une installation de panneaux solaires 3kW 36kW et 100kW à Toulouse ?
⁶Enedis – Combien doute et rapporte l’auto-consommation collective

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