Guide du bonus écologique 2026 : conditions, montants et procédures
Créé en 2008 (déjà !), le bonus écologique permet de prendre en charge une partie du prix d’achat d’une voiture électrique ou hydrogène. Plusieurs fois remanié, depuis janvier 2022 et reconduit, une nouvelle fois en cette année 2026, il demeure toujours une aide financière bienvenue. Qu’est-ce que le bonus écologique 2026 ? Quel est son montant ? Quels sont les véhicules éligibles et comment pouvez-vous en bénéficier ? Nous vous disons tout ce que vous devez savoir !
💡 Mise à jour : depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, le bonus écologique « classique » n’est plus accordé pour les nouvelles commandes ; il est désormais remplacé par une prime financée via les certificats d’économies d’énergie (CEE), souvent appelée « Mon coup de pouce électrique ». Les informations ci-dessous sur le bonus écologique s’appliquent donc principalement aux véhicules commandés avant cette date.
Sommaire
À retenir
- Le bonus écologique, créé en 2008 pour soutenir l’achat de véhicules électriques et hybrides, a été remplacé depuis le 1ᵉʳ juillet 2025 par la prime CEE « Mon coup de pouce électrique », financée par les fournisseurs d’énergie.
- Ce nouveau dispositif accorde jusqu’à 4 200 € aux ménages modestes et 3 100 € aux autres foyers pour l’achat d’une voiture 100 % électrique neuve respectant un score environnemental minimal.
- Depuis le 1ᵉʳ octobre 2025, une prime complémentaire de 1 000 € s’ajoute pour les véhicules assemblés en Europe avec une batterie européenne, portant le total jusqu’à 5 200 €.
- Le leasing social, reconduit fin septembre 2025, permet toujours aux foyers modestes de louer une voiture électrique dès 100 à 200 € par mois, sous conditions de revenus et d’usage professionnel.
Qu’est-ce que le bonus écologique ?
Le bonus écologique est un dispositif d’aides financières instauré par l’État en 2008. Il vise à soutenir l’achat ou la location avec option d’achat (LOA) de véhicules électriques ou hybrides. L’objectif est double : encourager les particuliers et les entreprises à opter pour des modèles moins polluants tout en réduisant les émissions de grammes de CO₂ liées au parc automobile français.
Le secteur auto représente aujourd’hui pas moins de 17 % du total des émissions de GES au niveau national¹. Ce dispositif entend donc accélérer la transition vers une mobilité durable, tout en aidant les foyers et les entreprises à faire face au prix d’acquisition élevé des véhicules électriques et hybrides.
Depuis juillet 2025, cet objectif est poursuivi via un autre levier : les CEE. Concrètement, ce ne sont plus les finances publiques qui financent directement la prime, mais les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, carburants, etc.), tenus de soutenir des actions d’économies d’énergie, dont l’achat de véhicules électriques neufs.
Les évolutions du bonus écologique en 2026
Le bonus écologique 2026, qui succède à la version de janvier 2024, présente plusieurs ajustements : montants révisés, conditions renforcées et une approche plus stricte en matière d’empreinte carbone des véhicules. Attention : ces règles de bonus écologique ne s’appliquent qu’aux commandes passées jusqu’au 30 juin 2025. Pour les véhicules commandés à partir du 1ᵉʳ juillet 2025, c’est la prime CEE « Mon coup de pouce électrique » qui prend le relais, avec un fonctionnement et des montants différents.
1. Un changement des véhicules éligibles
Ce dispositif s’adresse toujours aux particuliers et aux entreprises, tout en introduisant des critères plus ciblés pour réduire les impacts environnementaux des véhicules neufs.
En 2024, seuls les véhicules qui atteignaient un score environnemental minimum (basé sur les étapes de production, d’assemblage et de transport) étaient éligibles à ce coup de pouce financier. En 2026, cette règle de calcul évolue.
Si l’on s’en tient au nouvel arrêté publié le 23 janvier 2025, l’expression « site de fabrication » remplace désormais la notion de « site d’assemblage ». Un petit bond sémantique qui n’a l’air de rien mais qui a a son importance. En effet, au lieu de prendre uniquement en compte le site d’assemblage, le nouveau calcul du score environnemental se base sur le site de fabrication. Autrement-dit, le site « dans lequel sont réalisées les étapes d’emboutissage, d’assemblage de la caisse en blanc de la version du véhicule, de protection et peinture de ladite caisse puis d’assemblage final du véhicule de référence », précise l’arrêté.
Et concrètement, qu’est-ce que ça change ? En réalité, ce petit pas de côté vise à empêcher les constructeurs automobiles de contourner l’objectif de ce fameux score environnemental : favoriser les véhicules électriques Made in Europe et évincer le Made in China. En ne tenant compte que du site d’assemblage, certains modèles Chinois assemblés en Europe à partir de pièces fabriquées dans l’Empire Céleste pouvaient tout à fait passer entre les mailles du filet.
En 2026, le bonus est également supprimé pour :
- L’achat d’un véhicule utilitaire électrique neuf type camionnette (pour les particuliers comme les professionnels) ;
- L’achat des cycles, deux-trois roues et quadricycles motorisés.
Mauvaise nouvelle pour certains : le bonus écologique s’applique donc désormais uniquement à l’achat (ou à la location) d’une voiture électrique neuve.
Cependant, les conditions à remplir pour percevoir le bonus écologique en 2025 demeurent identiques à celles de 2024.
L’arrêté du 29 octobre 2025 est récemment venu actualiser la liste des versions de voitures électriques ayant atteint le score environnemental minimal. On y retrouve notamment des modèles comme :
- Renault 5,
- Renault 4,
- Peugeot E-5008,
- Citroën e-C3,
- Alpine A290,
- Kia EV4,
- Mercedes-Benz CLA Berline 200,
- Skoda Enyaq et Elroq 85x,
- Volkswagen ID. Buzz Pro
- ou encore Tesla Model Y.
Cette liste sert désormais aussi de référence pour l’éligibilité à la prime CEE « Mon coup de pouce électrique ».
2. Bonus écologique : les nouveaux montants accordés en 2026
En 2026, les montants du bonus écologique évoluent à la baisse, mais ils demeurent tout de même intéressants. Pour en bénéficier, le revenu fiscal du foyer et le type de véhicule entrent toujours en ligne de compte. Les conditions sont les suivantes² :
Pour les voitures électriques : jusqu’à 27 % du prix d’acquisition TTC, dans la limite de :
- 4 000 € pour une personne dont le revenu fiscal ne dépasse pas 16 300€ par an.
- 3 000 € pour une personne physique dont le revenu fiscal de référence par part est supérieur à 16 300 € et inférieur ou égal à 26 200€
- 2 000 € pour une personne physique dont le revenu fiscal de référence par part est supérieur à 26 200 €
- Une subvention par foyer de 1000€ est accordée dans les DOM.
Attention, car le décret du 29 novembre 2024³ supprime le bonus écologique pour l’achat de camionnettes neuves électriques ou hybrides. Exit également l’aide pour l’achat ou la location de deux-trois roues et quadricycles motorisés ainsi que pour les cycles. En somme, la prime pour vélo électrique n’est plus accessible via ce dispositif.
Quant aux entreprises, elles peuvent également profiter du bonus écologique, jusqu’à 40 % du prix d’acquisition TTC sur l’achat d’utilitaires légers. L’aide est plafonné à 3 000 € (4).
Attention : Les véhicules d’occasion ne sont plus éligibles au bonus en 2025 (5). Seuls les modèles neufs, immatriculés en France, sont pris en compte.
💡 Ces montants étaient valables pour les véhicules commandés avant le 30 juin 2025. Depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, le soutien à l’achat d’une voiture électrique passe par une prime CEE : 4 200 € pour les ménages modestes, intermédiaires ou en précarité énergétique, et 3 100 € pour les autres foyers. Le véhicule doit être 100 % électrique, neuf, coûter au maximum 47 000 € TTC, peser moins de 2 400 kg et respecter le score environnemental minimal fixé par arrêté.
La prime CEE est financée par les fournisseurs d’énergie et non plus directement par l’État. Elle reste accessible pour tout achat ou location de véhicule électrique réalisé jusqu’au 31 décembre 2025.
3. Une nouvelle prime sur les batteries électriques
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2025, une prime complémentaire de 1 000 € s’ajoute à la prime « Mon coup de pouce électrique » financée par les CEE. Elle récompense l’achat ou la location d’un véhicule électrique assemblé en Europe et équipé d’une batterie produite sur le continent.
Cette aide porte le montant total du soutien jusqu’à 5 200 € pour les ménages modestes, intermédiaires ou en précarité énergétique (contre 4 200 € auparavant). Tous les foyers restent éligibles selon leurs revenus, à condition que le véhicule atteigne le score environnemental minimal défini par l’ADEME.
Objectif de cette mesure : favoriser la production locale, soutenir l’emploi industriel et renforcer la souveraineté énergétique européenne. La liste des modèles éligibles – Renault, Peugeot, Volkswagen, Skoda, etc. – est publiée et mise à jour chaque mois sur le site de l’ADEME.
4. Et le leasing dans tout ça ?
Reconduit officiellement le 30 septembre 2025 après son immense succès en 2024, le dispositif du « leasing social » reste un moyen efficace pour permettre aux ménages à revenus modestes d’accéder à une voiture électrique sans se ruiner.
Le principe ne change pas : il s’agit d’une location longue durée (LLD) ou d’une location avec option d’achat (LOA), sans apport initial, pour une durée minimale de trois ans (renouvelable une fois). Chaque contrat inclut un forfait d’au moins 12 000 km/an, avec un loyer mensuel plafonné à 200 €, selon le modèle choisi.
En revanche, le montant de l’aide financière versée par l’État aux concessionnaires a été revu à la baisse : il s’établit désormais à 7 000 € par véhicule, contre plus auparavant. Une réduction qui permet néanmoins de maintenir le dispositif tout en l’adaptant au contexte budgétaire. Pour en bénéficier, il faut :
- avoir plus de 18 ans ;
- résider fiscalement en France ;
- afficher un revenu fiscal de référence par part inférieur à 16 300 € (revenus 2023, avis 2024) ;
- et utiliser le véhicule pour se rendre sur son lieu de travail à plus de 15 km de son domicile, ou parcourir plus de 8 000 km/an dans le cadre de son activité professionnelle.
Les salariés doivent fournir une attestation de leur employeur, tandis que les non-salariés doivent prouver leur activité et leur affiliation à un régime de Sécurité sociale. Une attestation sur l’honneur et une preuve d’affiliation à jour complètent le dossier.
En clair, le leasing social version 2026 reste un vrai coup de pouce pour les foyers les plus modestes : un accès à l’électrique simplifié, des loyers maîtrisés et une aide publique révisée mais toujours significative.
5. Zoom sur le bonus écologique en 2026 pour les 2 roues
En outre, les véhicules à deux roues ou trois roues, comme les tricycles électriques, disparaissent donc du dispositif. Ces modèles, souvent utilisés pour des livraisons ou des trajets courts, permettent pourtant de réduire encore davantage les émissions de grammes de CO2. Depuis la fin du bonus écologique et le passage aux CEE pour les voitures électriques, aucune prime nationale équivalente n’a été mise en place pour les deux-roues électriques. Seules certaines aides locales (villes, métropoles, régions) subsistent éventuellement, selon les territoires.
Les conditions d’éligibilité et de calcul du bonus écologique en 2026
Pour obtenir la nouvelle version du bonus écologique, plusieurs conditions doivent être remplies.
Les véhicules éligibles concernés : électriques et hybrides
Le bonus écologique 2026 s’applique exclusivement aux versions de voitures hybrides et électriques équipées d’un moteur hybride ou électrique (6). Pour les voitures électriques, on parle communément de prime pour voiture électrique.
Le détail des conditions d’éligibilité
Pour obtenir le bonus, plusieurs conditions doivent être réunies (7) :
- Achat de voitures : Le véhicule doit être neuf et n’avoir fait l’objet d’aucune première immatriculation en France ou à l’étranger.
- L’immatriculation doit être effectuée en France, avec la délivrance d’un certificat d’immatriculation ou d’une immatriculation provisoire si nécessaire.
- Conditions de prix : Le prix du véhicule ne doit pas dépasser 47 000 € TTC.
- Un malus poids entre en ligne de compte, le poids total doit être inférieur à 2,4 tonnes.
- Le foyer doit respecter des conditions de revenus précises, notamment pour bénéficier des aides maximales.
Le score environnemental : nouveauté du bonus écologique en 2026
Le bonus écologique 2026 reprend le critère environnemental de 2024 évalué par l’ADEME appelé le score environnemental. Il doit être supérieur à 60 sur 100 pour être éligible.
Cela inclut :
- La masse des métaux ferreux et d’aluminium hors batterie.
- La capacité de la batterie et son lieu d’assemblage.
- Les grammes de CO2 émis sur tout le cycle de vie (production, transport, utilisation).
L’empreinte carbone d’un véhicule éligible au bonus écologique est donc une modification significative du dispositif. Plusieurs facteurs liés aux émissions de CO² (ou dioxyde de carbone) sont à présent pris en compte.
L’Ademe se charge de valider ou non l’éligibilité des véhicules en leur attribuant un score environnemental.
Pour vous, en tant qu’acheteur, pas d’inquiétude, pas de calcul complexe à prévoir.
Vous souhaitez connaître la liste des modèles éligibles ? Rendez-vous sur le site de l’Ademe
Comment bénéficier du bonus écologique en 2026 ?
Pour bénéficier de la mesure, deux possibilités s’offrent à vous :
- Profiter de la réduction directement lors de l’achat d’une voiture propre. Dans ce cas, c’est le concessionnaire qui déduit le montant du bonus écologique du prix de vente TTC. En cas de location avec option d’achat, le bonus est déduit du premier loyer.
- Demander à percevoir l’aide à l’Agence de services et de paiement (ASP), établissement public. Dans ce cas, une demande doit être effectuée à l’Agence de services via un formulaire à compléter en ligne sur la plateforme : primealaconversion.gouv.fr. La demande doit être réalisée au plus tard dans les six mois suivant la date de facturation du véhicule.
Depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, le relais est assuré par la prime CEE « Mon coup de pouce électrique », qui conserve l’objectif de soutenir l’électrification du parc, mais via un financement assuré par les fournisseurs d’énergie. En 2026, le dispositif devrait rester stable, tandis que le malus écologique et la taxe au poids deviennent plus stricts, y compris pour certains modèles électriques lourds. Moralité : plus vous choisissez un véhicule léger, efficient et bien classé sur le plan environnemental, plus vous limitez à la fois votre facture et votre impact carbone.
Et pourquoi ne pas aller plus loin ? Profiter de « Mon coup de pouce électrique » et d’une électricité 100% verte ? En vous tournant vers un fournisseur d’électricité moins cher comme nous le sommes, c’est possible !
Sources
(1) EconomieGouv.fr – Quels freins à la baisse des émissions de gaz à effet de serre du parc automobile ?
(2) Ministère de l’Économie – Comment fonctionne le bonus sur l’achat d’un véhicule ?
(3) LegiFrance – Décret n° 2024-1084 du 29 novembre 2024 relatif aux aides à l’achat ou à la location de véhicules peu polluants
(4) Les Aides – Bonus écologique : Acquisition ou location de véhicules peu polluants
(5) Ekwateur – Peut-on acheter une voiture électrique d’occasion avec le bonus écologique ?
(6) Roole Media – Ce qui change pour les automobilistes en 2025 : ZFE, bonus écologique, tarifs, limitations de vitesse…
(7) Service Public – Bonus écologique pour une voiture
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