Qu'est-ce qui différencie l'énergie renouvelable et non renouvelable ?
Dans le match qui oppose les énergies renouvelables aux énergies non-renouvelables, il y a parfois de quoi s’y perdre. D’une part, nous retrouvons l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique ou encore la biomasse, toutes douces pour la planète. D’autre part, les incontournables (mais pas indétrônables !) pétrole, gaz naturel, charbon et nucléaire. Alors, qu’est-ce qui distingue ces différentes ressources ? On fait le point !
Sommaire
L'énergie renouvelable et non renouvelable : faisons les présentations
Avant de passer aux choses sérieuses, un petit rappel s’impose. Pour faire simple, les énergies renouvelables sont des sources d’énergie naturellement présentes dans l’environnement et qui se régénèrent à l’échelle humaine. Contrairement aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), elles sont inépuisables à condition d’être exploitées de manière durable.
Les énergies non-renouvelables, de leur côté, sont des ressources naturelles limitées, dont la production ne peut pas être régénérée en temps humain. Mais voyons plutôt…
Quelles sont les 5 énergies renouvelables ?
☀️ L’énergie solaire
L’énergie solaire est captée notamment grâce aux panneaux photovoltaïques, qui convertissent la lumière du soleil en électricité, et aux panneaux thermiques, qui transforment la chaleur du soleil en énergie thermique pour chauffer de l’eau ou des espaces. Le truc chouette, c’est que cette énergie est disponible partout, à toute heure de la journée, et son exploitation n’émet pas de CO₂. En fonction de l’emplacement géographique, l’énergie solaire peut représenter une solution très compétitive. D’ailleurs, la production solaire représente 2,7 % de la consommation électrique française1. Pas mal, non ?
🌬️ L’énergie éolienne
L’énergie éolienne est produite quant à elle par… des éoliennes, qui captent la force du vent pour faire tourner des pales, lesquelles entraînent un générateur qui produit de l’électricité. Elle est utilisée tant en mer (éolien offshore) que sur terre (éolien terrestre). L’éolien est une des énergies renouvelables les plus développées au monde. En 2023, sur le globe, les installations éoliennes ont même augmenté de moitié en puissance par rapport à 20222 !
💧 L’énergie hydraulique
L’énergie hydraulique, ou hydroélectricité, mobilise la force de l’eau en mouvement pour produire de l’électricité. Elle repose sur deux principales : les barrages qui stockent l’eau et la libèrent via des turbines pour produire de l’énergie, et les installations au fil de l’eau, où le courant naturel d’une rivière fait tourner les turbines sans nécessiter de grands réservoirs. Avec 16 % de la production électrique mondiale, l’hydroélectricité constitue la troisième source de production électrique mondiale, derrière le charbon (41 %) et le gaz (21 %)3. Ça, c’est du lourd.
🌍 L’énergie géothermique
L’énergie géothermique exploite la chaleur directement issue des profondeurs de la Terre. Cette chaleur est utilisée pour produire de l’électricité dans des centrales géothermiques, ou directement pour le chauffage des bâtiments via des pompes à chaleur géothermiques. La géothermie est particulièrement efficace dans les régions où la chaleur terrestre est plus proche de la surface, comme en Islande ou en certaines régions des États-Unis. Elle est fiable et peut fournir de l’énergie en continu.
🌿 La biomasse
La biomasse fait référence à l’utilisation de matières organiques, comme le bois, les déchets agricoles, les résidus alimentaires, ou même certains déchets industriels, pour produire de l’énergie. Pour exploiter la biomasse, il est possible de passer par la combustion directe dans des chaudières, par conversion en biocarburants (comme l’éthanol ou le biodiesel) ou par production de biogaz, grâce à la décomposition de matières organiques dans des digesteurs anaérobies (dépourvus d’oxygène).
Quelles sont les principales sources d'énergie non renouvelable ?
⛽ Le pétrole
Le pétrole est l’une des ressources les plus utilisées dans le monde. Il sert principalement à la production de carburants (essence, diesel, kérosène), mais aussi à la fabrication de plastiques et d’autres produits chimiques. Il est extrait de gisements souterrains et constitue une source majeure de pollution en raison de la combustion des carburants dérivés, contribuant aux émissions de dioxyde de carbone et au réchauffement climatique.
💨 Le gaz naturel
Peut-être l’une des sources d’énergie les plus connues, le gaz naturel est principalement composé de méthane et est utilisé pour la production d’électricité (via une centrale thermique), le chauffage, ainsi que dans l’industrie. Il est souvent perçu comme une alternative plus « propre » que le charbon ou le pétrole, car il émet moins de CO₂ lorsqu’il est brûlé. Cependant, son extraction et son transport peuvent entraîner des fuites de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO₂4.
🔥 Le charbon
Le charbon, c’est un peu LA source d’énergie polluante par excellence, notamment en raison de son extraction par minage et de sa combustion qui produit de grandes quantités de CO₂ et de polluants. Il a été largement utilisé pour la production d’électricité et dans l’industrie, mais il est progressivement abandonné en raison de son impact environnemental majeur. Il faut dire qu’il génère pas moins de 44 % des émissions mondiales de CO2. Lorsqu’il est brûlé pour produire de la chaleur ou de l’électricité, l’intensité carbonique du charbon est 2,2 fois supérieure à celle du gaz naturel5 !
☢️ L’énergie nucléaire
Parmi ces ressources, l’énergie nucléaire hérite d’un statut un peu particulier. Pour commencer, contrairement à ses homologues, il ne s’agit pas d’un combustible fossile. Elle est produite par la fission des atomes d’uranium dans des réacteurs. Bien qu’elle ne produise pas de CO₂ durant la phase de production d’énergie, l’exploitation nucléaire présente des risques liés à la gestion des déchets radioactifs, ainsi que des préoccupations concernant la sécurité des centrales et les risques de prolifération nucléaire. De plus, l’uranium, bien qu’abondant pour l’instant, est une ressource non-renouvelable.
Comparons l'énergie renouvelable et non-renouvelable
Avez-vous déjà entendu parler de la transition énergétique ? Ce concept désigne le passage progressif d’un modèle énergétique basé sur les énergies non-renouvelables vers un modèle qui privilégie les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, lutter contre le changement climatique et limiter l’impact environnemental de notre production et consommation d’énergie.
Alors, pourquoi un tel grand-écart est-il indispensable ? Pour le savoir, une petite comparaison entre énergies renouvelables et non-renouvelables s’impose !
La disponibilité des ressources : quelles énergies sont les plus accessibles ?
Les énergies renouvelables tirent leur force de ressources naturelles inépuisables. Le soleil, le vent, l’eau ou la chaleur terrestre sont des sources d’énergie présentes partout et disponibles de manière continue (ou saisonnière, selon la région). Par exemple, le soleil brille tous les jours (sauf en cas de nuages ou de nuit), et le vent souffle un peu partout dans monde. Ces ressources sont donc largement accessibles, même dans des zones rurales ou isolées, sans nécessiter d’importation.
En revanche, les énergies non-renouvelables reposent sur des ressources limitées, comme le pétrole, le gaz naturel, le charbon et l’uranium. Ces ressources sont concentrées dans certaines régions du monde, et leur extraction nécessite des infrastructures lourdes et coûteuses. De plus, elles s’épuisent progressivement. À mesure que la demande augmente et que les réserves diminuent, leur accessibilité devient de plus en plus difficile, ce qui entraîne des coûts de production plus élevés et une dépendance accrue vis-à-vis de certains pays producteurs.
À titre d’exemple, fin 2020, les réserves de pétrole mondiales étaient estimées à environ 1 732 milliards de barils, soit l’équivalent de « seulement » 52 ans de production mondiale au rythme actuel6 !
Le coût et la rentabilité des énergies renouvelables vs non renouvelables
La bonne nouvelle, c’est que le coût des énergies renouvelables a considérablement baissé ces dernières années, grâce aux avancées technologiques et à la baisse des prix des équipements comme les panneaux solaires ou les éoliennes. Une fois les infrastructures mises en place, ces énergies offrent une production quasi gratuite et sans coût variable, puisque le vent, le soleil ou l’eau ne nécessitent pas d’achat constant. Grosso modo, cela fait des énergies renouvelables une solution rentable à long terme, malgré un investissement initial plus élevé. De plus, le coût de production des énergies renouvelables est stable, contrairement aux énergies fossiles qui sont sensibles aux fluctuations des marchés mondiaux.
Les énergies non-renouvelables, en revanche, sont soumises à des variations de prix liées à l’extraction, au transport et aux fluctuations du marché mondial. Le pétrole et le gaz, par exemple, peuvent connaître des hausses soudaines et importantes de prix en raison de crises géopolitiques ou de l’épuisement des réserves. À court terme, ces énergies peuvent sembler moins chères, mais à long terme, leur dépendance à des ressources limitées et leur volatilité entraînent des coûts plus élevés et moins prévisibles.
Le coût et la rentabilité des énergies renouvelables vs non renouvelables
La bonne nouvelle, c’est que le coût des énergies renouvelables a considérablement baissé ces dernières années, grâce aux avancées technologiques et à la baisse des prix des équipements comme les panneaux solaires ou les éoliennes. Une fois les infrastructures mises en place, ces énergies offrent une production quasi gratuite et sans coût variable, puisque le vent, le soleil ou l’eau ne nécessitent pas d’achat constant. Grosso modo, cela fait des énergies renouvelables une solution rentable à long terme, malgré un investissement initial plus élevé. De plus, le coût de production des énergies renouvelables est stable, contrairement aux énergies fossiles qui sont sensibles aux fluctuations des marchés mondiaux.
Les énergies non-renouvelables, en revanche, sont soumises à des variations de prix liées à l’extraction, au transport et aux fluctuations du marché mondial. Le pétrole et le gaz, par exemple, peuvent connaître des hausses soudaines et importantes de prix en raison de crises géopolitiques ou de l’épuisement des réserves. À court terme, ces énergies peuvent sembler moins chères, mais à long terme, leur dépendance à des ressources limitées et leur volatilité entraînent des coûts plus élevés et moins prévisibles.
Leur impact sur l’environnement et sur la santé publique
Sans surprise, les énergies renouvelables présentent un impact environnemental considérablement moins élevé que les énergies non-renouvelables. Elles ne produisent pas de gaz à effet de serre, ce qui en fait des alliées essentielles dans la lutte contre le changement climatique. De plus, elles n’entraînent pas de pollution de l’air ou de l’eau à grande échelle, ce qui réduit les risques de maladies respiratoires et d’autres problèmes de santé liés à la pollution. Cependant, elles nécessitent parfois de l’espace pour leurs installations (comme les parcs éoliens) ou peuvent affecter la biodiversité locale (comme les barrages hydrauliques).
Les énergies non-renouvelables, à l’inverse, ont un impact environnemental majeur. Leur combustion libère des gaz à effet de serre (CO₂, méthane), qui contribue au réchauffement climatique. L’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz engendre également des pollutions de l’air, des déversements et des dommages aux écosystèmes. De plus, l’extraction de ces ressources peut provoquer des dégradations des sols et des paysages.
Le nucléaire quant à lui produit des déchets radioactifs dangereux pour l’environnement et la santé publique pendant des milliers d’années, et des risques d’accident nucléaire existent6.
Quid des déversements d’hydrocarbures Les déversements ou « spills » d’hydrocarbures surviennent lorsque de l’huile de pétrole est rejetée dans l’océan suit à un accident : des navires qui s’écrasent, des dommages et des problèmes avec les plates-formes pétrolières et le forage, etc. On se souvient, par exemple, du naufrage de l’Erika en plein Golfe de Gascogne ! |
Leurs conséquences économiques : création d’emplois et développement local
En plus de leur impact positif sur la planète, les énergies renouvelables favorisent la création d’emplois locaux et la croissance économique durable ! Les industries liées aux énergies renouvelables (fabrication de panneaux solaires, installation de turbines éoliennes, développement de technologies de stockage de l’énergie…) ont créé des millions d’emplois dans le monde entier.
Ces emplois sont souvent bien répartis géographiquement, permettant aux zones rurales ou aux pays en développement de bénéficier de nouvelles opportunités économiques. De plus, l’implantation de projets d’énergies renouvelables (parcs solaires, éoliennes) permet de stimuler l’économie locale à travers la création d’infrastructures, l’entretien des installations et les services associés. En 2023, le secteur des ENR a même été à l’origine de plus de 2,5 millions de postes créés, selon un rapport de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) et de l’Organisation internationale du travail (OIT)7.
Les énergies non-renouvelables, quant à elles, ont souvent des conséquences économiques plus concentrées et peuvent entraîner une dépendance vis-à-vis de certains pays producteurs de ressources naturelles. Les emplois créés dans l’extraction et la gestion des énergies fossiles sont généralement moins nombreux, et leur pérennité est mise en péril par la diminution des réserves ou par l’automatisation des processus d’extraction. De plus, les industries basées sur les énergies fossiles peuvent entraîner des externalités négatives, comme es coûts liés à la santé publique (maladies respiratoires dues à la pollution) et les coûts environnementaux (réparations après des catastrophes naturelles).
Résumons un peu cette comparaison entre les énergies renouvelables et non-renouvelables..
Critères | Énergies renouvelables | Énergies non-renouvelables |
Source | Soleil, vent, eau, chaleur terrestre, biomasse | Pétrole, gaz naturel, charbon, uranium |
Disponibilité | Inépuisables (si exploitées durablement) | Limitées (se forment sur des millions d’années) |
Impact environnemental | Faible (peu ou pas d’émissions de CO₂) | Fort (émissions de gaz à effet de serre, pollution) |
Coût à long terme | Réduit (ressource gratuite une fois les infrastructures en place) | Croissant (dépend des prix fluctuants et de la raréfaction) |
Production continue | Variable (selon le soleil, le vent, etc.) | Continue (centrales fonctionnant à tout moment) |
Technologie requise | Panneaux solaires, éoliennes, barrages, pompes à chaleur | Forages, centrales thermiques, réacteurs nucléaires |
Sécurité énergétique | Indépendance énergétique locale | Dépendance aux importations de combustibles fossiles |
Déchets | Très peu ou aucun | Déchets dangereux (radioactifs, CO₂, particules fines) |
Si on résume, les énergies renouvelables offrent des solutions durables et moins polluantes pour répondre à l’urgence climatique, mais nécessitent des investissements pour surmonter leur intermittence. Les énergies non-renouvelables, bien qu’encore dominantes, sont quant à elles limitées, néfastes sur le plan environnemental et soumises à des enjeux géopolitiques ! Alors, entre énergies renouvelables et énergies non-renouvelables, le choix est vite vu, non ?
Pssst, en passant, si vous voulez switcher vers le renouvelables, sachez que vous pouvez opter pour le kit solaire, avec OHM Énergie. Facile d’installation et économique, vous nous en direz des nouvelles !
Sources
1Ministère de Transition Ecologique – Tableau de bord : solaire photovoltaïque2Connaissance des énergies – Les chiffres sur l’éolien mondial en 20233France Hydroélectricité – L’hydroélectricité : les chiffres en France et dans le monde4Agence Science Presse – Le méthane pire que le CO2 ? Oui et non5IMF – Pour un avenir plus vert : passer du charbon aux énergies de substitution6Andra – Risques liés aux déchets radioactifs7Le Monde de l’Énergie – Record de créations d’emplois dans les énergies renouvelables en 2023
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