Comment bien isoler un tuyau de chauffage : matériaux, méthodes et conseils

Isoler vos tuyaux de chauffage, c’est un geste simple qui peut faire une grande différence pour vos factures d’énergie. Eh oui, le calorifugeage, ou l’isolation des tuyaux, permet d’éviter les pertes de chaleur et d’économiser jusqu’à 15 % sur vos dépenses énergétiques annuelles. Que vous soyez un bricoleur aguerri ou que vous préfériez faire appel à un professionnel, découvrez nos conseils pratiques pour bien choisir vos matériaux, et comment procéder à une isolation efficace et durable.

Sommaire

À retenir !

  • Le calorifugeage est l’isolation des tuyaux d’eau chaude et de chauffage pour limiter les pertes de chaleur et économiser jusqu’à 15 % sur la facture d’énergie.
  • La préparation des tuyaux est cruciale : nettoyage, application de peinture anticorrosion et installation de supports adaptés.
  • Les matériaux isolants doivent être choisis en fonction de leur conductivité thermique (λ), plus ce chiffre est bas, meilleure est l’isolation.
  • Il est essentiel de respecter les épaisseurs recommandées (13 à 66 mm selon la taille des tuyaux).
  • Si votre maison date d’avant 1997, pensez à vérifier la présence d’amiante avant toute intervention.

Pourquoi isoler les tuyaux de chauffage et d'eau chaude ?

En réalité, l’isolation des tuyaux de chauffage et d’eau chaude porte un nom : il s’agit du calorifugeage. Derrière cette appellation se cache une méthode simple et peu coûteuse, qui peut permettre d’économiser gros. Quand l’eau chaude circule à travers votre tuyauterie, elle perd en chaleur. Si ces derniers sont mal isolés, l’énergie part en fumée, et ça se répercute directement sur vos factures de chauffage.

Le calorifugeage consiste donc à isoler les tuyaux d’eau chaude et de chauffage en les enroulant avec un matériau isolant et une gaine spéciale. En général, cette opération est réalisée dans la chaufferie et dans les parties communes non chauffées pour les habitations partagées, souvent en sous-sol. Dans les maisons individuelles, même chose, la tuyauterie qui circule dans votre garage peut également avoir droit à son petit manteau d’hiver !

La durée et l’ampleur des travaux dépendent évidemment de la taille du bâtiment concerné.

Le saviez-vous ?

Ce sont plus de 20 % des calories produites par votre système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire qui peuvent être perdus en cours de route¹. En procédant à un calorifugeage efficace, vous pouvez ainsi réaliser économies d’énergie pouvant atteindre 15 % par an² !

Comment procéder au calorifugeage ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’isolation de ses tuyaux – ou calorifugeage – ça n’a rien de sorcier (mais ça peut rapporter gros). Cependant, pour que cette opération soit efficace et durable, une installation soignée est essentielle. Alors, avant de vous lancer, veillez à respecter quelques étapes clés pour bien réaliser le calorifugeage de vos tuyaux : 

  1. La préparation des surfaces : avant de poser l’isolant, nettoyez bien les tuyaux pour enlever toute poussière, graisse ou humidité. Un tuyau propre garantit une meilleure adhésion de l’isolant et une performance optimale.
    Par ailleurs, pour éviter la rouille, pensez à appliquer une peinture anticorrosion sur les tuyaux. Cette étape est particulièrement importante dans des environnements humides ou chauds où la corrosion peut rapidement endommager les tuyaux.
  2. L’installation des supports : utilisez des supports adaptés pour fixer les tuyaux en place. L’objectif est de maintenir les tuyaux sans trop les comprimer, ce qui pourrait nuire à l’efficacité de l’isolant. Les tuyaux doivent être stables pour garantir une isolation correcte et durable.
  3. La pose de la barrière de vapeur (si nécessaire) : pour les tuyaux qui transportent de l’eau froide ou dans les espaces climatisés, il est important d’ajouter une barrière de vapeur. Ce petit plus permet d’éviter la formation de condensation qui pourrait endommager l’isolant et entraîner des problèmes d’humidité.
  4. La découpe et le raccordement des matériaux isolants : pour éviter les couacs, l’isolant doit être découpé de manière précise pour épouser parfaitement la forme des tuyaux. Chaque segment doit être raccordé correctement pour éviter toute fuite thermique. Assurez-vous que chaque raccord d’isolant est bien joint, sans fissure ni espace, afin d’éviter les ponts thermiques et de garantir l’efficacité de l’isolation.
  5. L’isolation des points singuliers : les coudes, vannes et brides nécessitent une attention toute particulière. Utilisez des segments préformés ou découpez l’isolant en onglets pour bien épouser ces formes.
  6. La vérification des joints et raccords : enfin, après avoir posé l’isolant, vérifiez que tous les raccords sont bien jointoyés. Un joint mal posé peut entraîner des pertes de chaleur et réduire l’efficacité de l’isolement.

⚠️ Attention !

Si votre maison date d’avant 1997, les matériaux de calorifugeage peuvent contenir de l’amiante. Lors d’une vente ou location, un diagnostic amiante est obligatoire. En dehors de ces cas, la loi ne prévoit rien pour protéger les occupants, sauf si des travaux de rénovation ou de démolition sont nécessaires. Par précaution, vous pouvez faire un diagnostic volontaire via un professionnel agréé. Seuls des experts formés et équipés peuvent effectuer ce diagnostic et gérer la dépose en toute sécurité. Donc, avant de changer vous-même votre isolant, pensez à faire le point.

Si tout se passe bien, en suivant ces étapes, vous vous assurez que le calorifugeage de vos tuyaux sera bien réalisé. À la clé ? Une réduction de vos factures d’énergie et une durée de vie prolongée pour vos installations. Cependant, si vous n’êtes pas un as du bricolage, pas d’inquiétude, de nombreux professionnels sont disponibles pour procéder à cette opération en un tour de main 😉

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Bien choisir l’isolant adapté à vos tuyaux

Notez que la qualité d’isolation des matériaux dépend de leur coefficient de conductivité thermique λ (Lambda), exprimé en W/m·°C. Plus ce coefficient est bas, plus le matériau est efficace pour limiter la transmission de la chaleur. En choisissant des matériaux avec un λ faible, comme la laine de verre ou le polystyrène expansé, on minimise les pertes thermiques et on conserve mieux la chaleur à l’intérieur. Alors, avant d’investir dans un matériau, pensez à jeter un coup d’œil à cette info ! De notre côté, on vous a listé quelques-unes des options les plus courantes¹…

Les différents matériaux isolants pour vos tuyaux

  • La mousse phénolique : avec une excellente performance thermique, même à faible épaisseur, la mousse phénolique est particulièrement adaptée au calorifugeage des réseaux de fluides froids.
  • Les mousses élastomères : très courantes pour l’isolation, les mousses élastomères sont idéales pour les tuyaux de fluides froids, d’eau chaude, et même de gaz réfrigérants. Elles s’avèrent également être de très bons isolants phoniques (le top pour les environnements industriels ou résidentiels pour améliorer le confort acoustique 👌).
  • Le polystyrène expansé (PSE) : le PSE – issu de l’expansion de billes de styrène – est un isolant léger et à faible étanchéité à l’air, adapté pour les applications générales. Le hic ? Il est moins performant en termes de résistance à l’humidité !
  • Les laines minérales : composées de sable et de matériaux recyclés, les laines minérales comme la laine de verre et la laine de roche sont largement utilisées. Attention toutefois : la laine de verre est sensible à l’humidité et nécessite souvent un pare-vapeur, tandis que la laine de roche offre de bonnes performances, surtout dans les environnements de chaleur.
  • Le polystyrène extrudé (XPS) : plus résistant que le PSE, l’XPS est également à structure fermée, mais il offre de meilleures performances thermiques et une meilleure résistance à l’humidité et à la compression.
  • Les mousses en polyéthylène (PE) : utilisées principalement pour les installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire, les mousses PE sont imperméables et résistent bien aux basses températures.
  • Le verre cellulaire : fabriqué à partir de verre broyé chauffé avec du carbone, le verre cellulaire est un isolant résistant au feu, à la compression et à l’humidité, idéal pour des applications exigeantes.
  • La perlite expansée : la perlite, une roche volcanique, offre une isolation efficace grâce à son expansion à haute température. Elle est résistante à la compression, au feu et à l’humidité. Rien que ça !
  • Les mousses de polyuréthane : les mousses en polyuréthane, souvent utilisées dans l’isolation thermique, sont disponibles en deux types : PUR et PIR. Elles offrent de bonnes performances thermiques pour des applications spécifiques.
  • La vermiculite expansée : assez semblable à la perlite, la vermiculite est également résistante à la compression, au feu et à l’humidité, et utilisée dans des applications nécessitant une forte résistance thermique.

À lire aussi : Isolation d’un chauffe-eau : nos meilleurs conseils

 

On résume : 

Matériau

Avantages

Inconvénients

Mousse phénolique

Excellente performance thermique, même à faible épaisseur, idéale pour les réseaux de fluides froids.

Adaptée principalement pour les fluides froids, moins versatile pour d’autres applications.

Mousses élastomères

Idéales pour les tuyaux de fluides froids, d’eau chaude, et gaz réfrigérants, très bons isolants phoniques.

Moins performant pour les fluides très froids ou sous haute pression.

Polystyrène expansé (PSE)

Léger, bon pour les applications générales, facile à manipuler.

Moins performant en résistance à l’humidité, faible étanchéité à l’air.

Laines minérales

Composée de matériaux recyclés, bonne performance dans les environnements chauds.

La laine de verre est sensible à l’humidité et nécessite souvent un pare-vapeur.

Polystyrène extrudé (XPS)

Plus résistant que le PSE, meilleure performance thermique, résistante à l’humidité et à la compression.

Peut être plus cher que le PSE et plus lourd.

Mousses en polyéthylène (PE)

Imperméables, bonnes pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, résistance aux basses températures.

Peut être plus coûteuse et spécifique aux installations de chauffage et eau chaude sanitaire.

Verre cellulaire

Résistant au feu, à la compression et à l’humidité, idéal pour les applications exigeantes.

Utilisation principalement dans des environnements très exigeants.

Perlite expansée

Excellente isolation, résistante à la compression, au feu et à l’humidité.

Peut être difficile à manipuler en raison de son expansion thermique.

Mousses de polyuréthane

Bonnes performances thermiques pour des applications spécifiques.

Plus cher que d’autres isolants, et moins courant.

Vermiculite expansée

Résistante à la compression, au feu et à l’humidité, adaptée aux applications thermiques.

Comme la perlite, peut être plus difficile à manipuler et à installer.

💡 À ne pas oublier : l’entretien de la chaudière

Isoler les tuyaux de chauffage, c’est bien… mais cela ne suffit pas à garantir un système performant toute l’année. Pour éviter les pannes, maintenir un bon rendement et prolonger la durée de vie de votre installation, pensez à souscrire un contrat d’entretien de chaudière auprès d’un professionnel qualifié. Cet entretien annuel est obligatoire et permet de détecter à temps les éventuelles fuites ou pertes de performance.

Épaisseurs recommandées et critères de choix

Pour bien choisir l’isolant adapté, il est important de considérer plusieurs paramètres : le diamètre extérieur du tube et l’épaisseur de l’isolant. La réglementation thermique des bâtiments classe le calorifugeage sur une échelle de 1 à 6 : le niveau 6 est le plus performant. En fonction de cette classification, l’épaisseur de l’isolant doit varier entre 13 et 66 mm pour les applications courantes de chauffage et de refroidissement³ : 

 

Chauffage

Climatisation

Classe 2

Classe 3

Classe 4

Classe 3

Classe 4

Pour les bâtiments traditionnels en neuf ou en rénovation

Certificat d’économie d’énergie pour les bâtiments résidentiels ou tertiaires en rénovation

Pour les bâtiments basse consommation ou à haute performance énergétique

Pour les bâtiments traditionnels en neuf et en rénovation

Pour les bâtiments basse consommation ou à haute performance énergétique

Diamètre mm

Épaisseur mm

Épaisseur mm

Épaisseur mm

Épaisseur mm

Épaisseur mm

⌀06

9

9

9

13

13

⌀08

9

9

9

13

13

⌀10

9

9

13

13

13

⌀12

9

9

13

13

13

⌀15

9

13

19

13

19

⌀18

13

19

19

13

19

⌀22

13

19

25

19

25

⌀28

19

25

32

19

32

‌⌀32

19

25

32

19

32

💡 À savoir !

En passant par un professionnel RGE, il est possible que vous soyez éligible à certaines aides à la rénovation énergétique de votre logement. Avant de vous lancer dans vos travaux, n’hésitez pas à contacter un conseiller France Rénov’ au ☎️ 08 08 80 07 00 (service gratuit + prix appel).

En somme, isoler vos tuyaux de chauffage, c’est un petit geste qui peut avoir un grand impact sur vos économies d’énergie. En suivant les bonnes étapes et en choisissant les bons matériaux, vous optimisez non seulement votre confort thermique, mais aussi la longévité de vos installations. Et si vous souhaitez aller plus loin dans la réduction de vos dépenses énergétiques, pourquoi ne pas jeter un œil aux offres d’Ohm Énergie ? Profitez de tarifs avantageux et d’un service qui met l’accent sur la simplicité et la transparence pour vous aider à mieux gérer vos consommations !

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¹La Prime Énergie – Tout savoir sur le calorifugeage

²France Rénov’ – L’isolation de votre tuyauterie par le calorifugeage

³CGR – Tout savoir sur le calorifugeage

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