Les temps changent et avec eux, nos sources d’énergie. Exit les énergies fossiles et le nucléaire, bienvenue aux énergies renouvelables, faibles en émissions de CO 2 et douces pour la planète et la santé ! Si vous voulez vous faire une idée des sources d’énergie verte qui alimenteront peut-être bientôt vos foyers et, pourquoi pas, vos véhicules, alors c’est par ici que ça se passe ⬇️

Quelles sont les nouvelles sources d’énergie ?

Aujourd’hui et plus que jamais, diversifier nos sources d’énergie est essentiel pour assurer une transition vers un avenir énergétique plus sûr, durable et résilient. Passer à des énergies plus « propres » permet non seulement de sécuriser l’approvisionnement en gaz et en électricité et de protéger l’environnement , mais aussi de stimuler l’innovation technologique et la croissance économique. En investissant dans une variété de sources d’énergie , nous pouvons construire un système énergétique capable de répondre aux défis du 21ᵉ siècle. En plus de l’énergie hydraulique , de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne, il existe de l’énergie propre exploitable là où on ne s’y attend pas. Alors, pour vous faire une idée de ce que cela pourra donner à l’avenir, nous vous avons concocté un bref panorama des sources d’énergie qui ont – ou auront bientôt – le vent en poupe !

1. La biomasse

La biomasse est une source d’énergie renouvelable ( ENR ) qui provient de matières organiques, comme les résidus agricoles, les déchets forestiers, ou encore les déchets organiques municipaux. Elle peut être utilisée pour produire de la chaleur, de l’électricité verte et des biocarburants grâce à des procédés comme la combustion, la gazéification et la digestion anaérobie (dans des environnements privés d’oxygène). En 2022, la consommation primaire de biomasse solide s’est élevée à 118 TWh. La biomasse solide est majoritairement destinée à produire de la chaleur (90 %) du fait d’un rendement supérieur à celui observé lorsqu’elle est utilisée pour produire de l’ électricité¹ . Par ailleurs, au 31 mars 2024, 1 075 installations produisant de l’électricité à partir de biogaz étaient raccordées au réseau, pour une capacité totale installée de 586 MW² .

2. La bioluminescence

Si vous n’en étiez pas déjà certain, la nature le prouve une fois de plus : elle n’a pas besoin de l’être humain pour réaliser de grandes choses, à commencer par… Produire de la lumière ! Eh oui, l a bioluminescence est une technologie émergente qui exploite la capacité de certains organismes vivants, comme les lucioles et les méduses, à produire de la lumière naturellement. Des recherches sont en cours pour développer des applications pratiques, comme l’éclairage ou domestique, en utilisant des bactéries urbaines ou des algues bioluminescentes . Grosso modo , le principe de bioluminescence découle d’un phénomène chimique qui résulte lui-même de la rencontre entre une molécule, la luciférine, et une enzyme, la luciférase. Lorsqu’elles entrent en contact, la luciférine s’oxyde et devient alors électroniquement instable³ . Lorsque la molécule retourne à son état initial, elle émet un photon qui produit une lumière. Le tour est joué !

  1. 3. Le thorium

Commençons par une petite fiche d’identité : le thorium est un élément chimique de symbole « Th » et dont le numéro atomique est le 90. Ce métal radioactif légèrement argenté et très abondant dans la croûte terrestre pourrait bien devenir une alternative au combustible nucléaire traditionnel à base d’uranium. En effet, les réacteurs à thorium présentent plusieurs avantages, notamment une plus grande sécurité, une réduction des déchets radioactifs et une abondance plus importante de ce matériau sur Terre. En plus de tout ça, le thorium est 3 à 4 fois plus abondant que l’uranium dans la croûte terrestre⁴ .

4. L’énergie osmotique

Un mot qui fleure bon l’osmose ! L’énergie osmotique, ou « énergie bleue » (plutôt poétique, n’est-ce pas ?), est générée par la différence de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce. Cette différence crée une pression osmotique qui peut être convertie en énergie électrique à travers des membranes semi-perméables. Cette technologie est encore en phase de développement, mais offre un potentiel important pour les régions côtières. S’il reste encore un long chemin à parcourir avant de disposer de la capacité technique d’exploiter efficacement cette idée pourtant vieille de 50 ans, la quantité de flux d’eau dans le monde représente un gisement important d’énergie bleue. Les deltas des grands fleuves pourraient théoriquement fournir jusqu’à 17 000 TWh par an, soit presque autant que 2 000 réacteurs nucléaires⁵

5. L’énergie houlomotrice

Comme son nom l’indique et, sans surprise, l’énergie de la maison exploite le mouvement des vagues de l’océan pour produire de l’électricité. Des dispositifs comme les bouées houlomotrices et les colonnes d’eau oscillantes sont utilisés pour capturer cette énergie. La maison est une source d’énergie renouvelable, abondante et prévisible, particulièrement adaptée aux régions maritimes. D’ailleurs, la capacité de production mondiale est réalisée entre 2 000 et 8 000 TWh/an. En Europe, elle est estimée à 150 TWh/an, avec une puissance moyenne sur la côte atlantique de 45 kW par mètre linéaire de front de vague⁶ . Pas mal, n’est-ce pas ?

6. La géothermie

De son côté, l’énergie géothermique utilise la chaleur stockée dans la Terre pour produire de l’électricité et du chauffage. Les centrales géothermiques exploitent les réservoirs souterrains de vapeur ou d’eau chaude pour générer de l’électricité, tandis que les pompes à chaleur géothermiques, de plus en plus en vogue, peuvent chauffer et refroidir des bâtiments. Cette source d’énergie est fiable et constante tout au long de l’année. C’est la raison pour laquelle elle fait chaque année davantage d’aficionados. Ah, notre bonne vieille terre n’a pas fini de nous soutenir…

7. L’hydrogène à base de carbone

L’hydrogène bas-carbone est produit en utilisant des sources d’énergie renouvelables, comme l’électricité solaire ou éolienne, pour électrolyser l’eau et obtenir de l’hydrogène. Contrairement à l’hydrogène conventionnel produit à partir du gaz naturel, ce processus ne génère pas de CO₂, et offre ainsi une alternative propre pour l’industrie et le transport. À ce jour, l’hydrogène « traditionnel » (produit à partir de gaz naturel) est principalement utilisé dans le raffinage des carburants, ainsi que dans la production d’engrais azotés. Des usages industriels qui représentent environ 780 000 tonnes d’hydrogène par an et mobilisent essentiellement des ressources fossiles, ce qui entraîne l’émission de 8,7 millions de tonnes de CO 2 par an⁷ . L’objectif est donc de développer l’utilisation de l’hydrogène bas-carbone ou renouvelable, afin de réduire l’impact environnemental de ces procédés. Une démarche s’appuie sur l’industrialisation et le déploiement de moyens de production par électrolyse !

8. L’essence de synthèse

L’essence de synthèse ou électro-carburant, dit « e-fuel » est un carburant liquide produit à partir de sources renouvelables, comme le CO₂ capté et l’hydrogène vert (produit à partir d’électricité renouvelable). Elle peut être utilisée dans les moteurs à combustion existants, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sans nécessiter de modifications majeures aux infrastructures actuelles de distribution de carburant.

Vous voilà désormais avec une idée plus nette de ce que seront les énergies propres de demain, pour dire adieu à l’énergie thermique et aux combustibles fossiles, et limiter le réchauffement climatique !

L’avenir de la consommation énergétique en France : à quoi ressemblera-t-il ?

L’avenir de la consommation énergétique en France se dessine dans un contexte de transition énergétique marqué par une volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’augmenter la part des énergies renouvelables et de garantir la sécurité d’approvisionnement. Le gouvernement français, à travers la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) 2019-2028, a défini une feuille de route pour atteindre ces objectifs ambitieux.

Pour commencer, la part du nucléaire dans la production d’électricité devrait passer de 71,7 % (en 2019) à 50 % d’ici à 2035. Cela implique la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035, dont les deux réacteurs de Fessenheim, déjà arrêtés en 2020⁸ . La capacité installée d’énergies renouvelables devrait doubler d’ici à 2028. Les objectifs incluent 40 % de la production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030. Cela se traduit par une augmentation significative de l’éolien terrestre et offshore, du solaire photovoltaïque, de la biomasse et de l’hydroélectricité⁹ . La PPE met également l’accent sur la réduction de la consommation d’énergie primaire de 20 % d’ici à 2030 par rapport à 2012. Des mesures seront prises pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, des transports et de l’industrie. . . . . . . . . . . . . .

Pour intégrer les énergies renouvelables de manière optimale, la France prévoit de moderniser ses réseaux électriques, en adoptant des technologies de réseaux intelligents ( smart grids) qui permettent une gestion plus flexible et efficace de la distribution de l’énergie.

Du côté des experts en énergie et en économie, on s’attend à un bon nombre d’évolutions de taille. La baisse continue des coûts des technologies renouvelables, associée aux innovations en stockage de l’énergie, pourrait accélérer l’adoption des énergies renouvelables au-delà des prévisions actuelles​⁸ . La tendance à la production d’énergie décentralisée, où les collectivités locales et les particuliers jouent un rôle clé, devrait s’intensifier. Les panneaux solaires d’autoconsommation, en particulier, favoriseront cette évolution en permettant aux individus de produire leur propre électricité. D’ailleurs, au deuxième trimestre 2024, l’autoconsommation individuelle à franchir la barre des 500 000 installations (556 039 exactement), soit une croissance de 71 % en un an¹¹ . Pas mal, non ? 😉

Cependant, la transition vers une économie bas-carbone nécessitera une électrification accrue des transports et du chauffage, avec une augmentation significative du nombre de véhicules électriques et de l’utilisation des pompes à chaleur. Dans cette transition énergétique, les panneaux solaires d’autoconsommation sont essentiels puisqu’ils permettront à terme de gagner du terrain sur les points suivants :

  1. L’indépendance énergétique : en produisant leur propre électricité, les foyers et entreprises diminuent leur dépendance aux réseaux traditionnels et augmentent la résilience du système énergétique global​.
  2. Les économies financières : les coûts de l’électricité solaire continuant de baisser, les panneaux solaires permettent de réaliser des économies substantielles sur les factures d’électricité​​.
  3. La réduction des émissions de CO₂ : en améliorant la part d’électricité produite à partir de sources renouvelables, les panneaux solaires contribuent directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la neutralité carbone.

L’avenir énergétique de la France repose donc sur une constante diversification des sources d’énergie pour un développement des énergies renouvelables, une réduction de la part des énergies fossiles et nucléaires, et une augmentation notable des énergies renouvelables, soutenue par des innovations technologiques et des politiques de soutien efficaces, pour atteindre la neutralité carbone. Alors, paré à vous lancer dans un avenir plus propre et éco-responsable ? ☀️

Sources :

Statistiques.développementdurable.gouv

geo.fr

irsn.fr

inp.cnrs.fr

connaissancedesénergies.org

agirpourlatransition.ademe.fr

cietpa.org

connaissancedesénergies.org

vie-publique.fr

 actu-environnement.com

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