Envie de prendre votre temps et de savourer chaque instant en vacances ? Ça tombe bien, c’est justement ce qu’on vous invite à envisager pour vos congés en optant pour le « slow tourisme ». Kézako ?! Ce mode de tourisme alternatif vous invite à envisager un voyage plus respectueux de l’environnement et à vous imprégner pleinement de la nature qui vous entoure et de la richesse du patrimoine. Alors, tenté par l’expérience ? C’est parti, on vous explique comment vous lancer dans un séjour écolo et paisible !

Qu’est-ce que le slow tourisme ?

Le slow tourisme , ou « tourisme lent » dans la langue de Molière, est une tendance émergente, qui prône une approche plus réfléchie et durable des voyages. Contrairement au tourisme de masse , qui met l’accent sur la rapidité et la surabondance de visites, le slow tourisme invite les voyageurs à prendre à leur temps, à s’immerger dans les cultures locales et à privilégier des expériences authentiques et respectueuses de l ‘environnement. Ça donne envie, n’est-ce pas ?

Histoire du slow tourisme

Le slow tourisme trouve ses racines dans un mouvement plus large connu sous le nom de « slow motion » – ou mouvement lent, de nouveau dans la langue de Molière 😉 – qui a émergé en réponse à la vie rapide et stressante de l’ère moderne . Pour l’anecdote et en creusant un peu, ce concept est lui-même intimement lié au mouvement Slow Food cette fois (ça fait beaucoup de « slow », on vous l’accorde), né en Italie dans les années 1980. Carlo Petrini a fondé Slow Food en 1986 en réaction à l’ouverture d’un restaurant de fast-food près de la célèbre Piazza di Spagna à Rome. Le mouvement Slow Food prône une alimentation bonne, propre et juste, en mettant l’accent sur la qualité des produits, le respect de l’environnement et le soutien aux producteurs locaux.

Inspiré par le succès et les principes du Slow Food, le slow mouvement s’est rapidement étendu à d’autres aspects de la vie quotidienne, comme le slow fashion, le slow parenting, et bien sûr, le slow tourisme . Ce mouvement mondial encourage une approche plus consciente et durable de la consommation, du travail et des loisirs.

Le slow tourisme est désormais une tendance mondiale, adoptée par des voyageurs de tous horizons. Les destinations touristiques accordent l’importance de cette approche responsable du tourisme adaptant leurs offres pour attirer ces nouveaux types de visiteurs. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a accéléré l’intérêt pour le tourisme carême. Avec les restrictions de voyage et une prise de conscience accrue de la vulnérabilité des écosystèmes, de nombreux voyageurs se sont tournés vers des destinations locales et des expériences plus intimistes et respectueuses de l’environnement.

Les principes du slow tourisme

Pour commencer, le slow tourisme encourage évidemment les voyageurs à ralentir le rythme de leurs déplacements. Au lieu de visiter un maximum de sites en un minimum de temps, il s’agit de savourer chaque étape du voyage, de profiter de la beauté des paysages et de découvrir les trésors cachés des destinations visitées. Les adeptes du slow tourisme cherchent à s’immerger dans la culture locale. Cela peut inclure le fait de séjourner chez l’habitant, de participer à des ateliers artisanaux, de découvrir la gastronomie locale ou d’assister à des événements traditionnels. L’objectif est de vivre des expériences enrichissantes et uniques, loin des sentiers battus.

Le tourisme lent privilégie également les modes de transport plus écologiques et moins stressants. Cet art de vivre invite à opter pour des voyages en train, en vélo, en bateau, à pied, ou même à partir en vacances en voiture électrique permet de mieux apprécier les paysages et de réduire l’empreinte carbone des déplacements. Une des pierres angulaires du slow tourisme est le respect de l’environnement. Les voyageurs sont encouragés à adopter des comportements responsables, à limiter leur production de déchets, à économiser les ressources naturelles et à choisir des hébergements et des activités éco-responsables.

Enfin, en privilégiant les commerces, les artisans et les producteurs locaux, le slow tourisme contribue au développement économique des régions visitées. Les voyageurs sont invités à acheter des produits locaux, à manger dans des restaurants traditionnels et à participer à des activités organisées par des habitants.

Les liens entre le slow tourisme le tourisme durable

Le slow tourisme et le tourisme durable partagent des objectifs communs de respect de l’environnement et de soutien aux communautés locales, mais ils se distinguent par leurs approches principales. Le tourisme lent se concentre sur le rythme du voyage, tandis que le tourisme durable se focalise sur la minimisation de l’impact négatif sur l’environnement et la société, en intégrant des pratiques écologiques et des initiatives économiques équitables. En somme, le slow tourisme privilégie une expérience de voyage lente et immersive, tandis que le tourisme durable met l’accent sur la durabilité et la responsabilité des pratiques touristiques.

Cependant, qu’il s’agisse de slow tourisme ou de tourisme durable, les deux approches privilégient des pratiques de voyage respectueuses de l’environnement, afin de contribuer à la protection de la biodiversité et à la réduction de la pollution. Le slow tourisme et le tourisme durable sont complémentaires et se renforcent mutuellement pour promouvoir une manière de voyager plus respectueuse, consciencieuse et enrichissante. Ensemble, ils offrent une alternative viable au tourisme de masse et contribuent à la préservation de l’environnement, à la valorisation des cultures locales et au soutien des économies locales !

Pourquoi le slow tourisme ? Ses avantages

Pour commencer, il n’y a pas de secret : voyager lentement permet de réduire le stress souvent associé aux voyages rapides et aux itinéraires chargés. Les voyageurs peuvent se détendre, profiter de chaque instant et revenir de leurs vacances véritablement reposés. Après tout, n’est-ce pas l’objectif principal de nos congés ? 😃

Le slow tourisme offre l’opportunité de mieux connaître les cultures locales, de rencontrer des personnes authentiques et de vivre des expériences profondes et mémorables. Cela enrichit la vision du monde et favorise l’ouverture d’esprit.

De plus, en adoptant des pratiques de voyage plus durables, les adeptes du tourisme contribuent à la préservation des écosystèmes et à la réduction de leur empreinte écologique.

Enfin, en favorisant l’économie locale, le slow tourisme aide à maintenir les traditions et les savoir-faire régionaux, tout en offrant des revenus supplémentaires aux habitants.

Le slow tourisme est une réponse à la frénésie du tourisme de masse et aux impacts négatifs qu’il peut engendrer sur l’environnement et les communautés locales. En adoptant une approche plus lente et plus réfléchie, les voyageurs peuvent non seulement vivre des expériences plus enrichissantes, mais aussi contribuer positivement à la préservation des destinations qu’ils visitent. Ainsi, le slow tourisme représente une nouvelle façon de voyager, plus en harmonie avec le monde qui nous entoure.

Comment faire du slow tourisme ?

Voyager lentement peut être une expérience immersive on ne peut plus enrichissante et surtout reposante ! Seulement, encore faut-il savoir comment s’y prendre. Alors, découvrez comment vous y prendre, pour commencer en douceur…

Privilégier la proximité

Privilégier des destinations proches de chez soi permet de réduire l’empreinte carbone tout en découvrant les trésors cachés de sa propre région. Par exemple, en France, vous pouvez explorer les charmants villages de l’Alsace en voiture électrique ou en train, tout en savourant la gastronomie locale et en visitant les vignobles. En Italie, optez pour une escapade dans les Cinque Terre, accessible facilement en train depuis les grandes villes, pour une expérience authentique de la culture méditerranéenne.

Opter pour la mobilité douce

Utiliser des moyens de transport écologiques et lents permet de mieux apprécier les paysages et de réduire son impact environnemental. En Bretagne, par exemple, vous pouvez emprunter les chemins de halage en vélo le long du Canal de Nantes à Brest, une manière douce et immersive de découvrir la région. En Espagne, explorez le Pays Basque en randonnée, en parcourant le célèbre Camino del Norte, un chemin de pèlerinage offrant des vues spectaculaires et une riche histoire locale.

Choisir la déconnexion

Pour une véritable expérience de slow travel, il est essentiel de se déconnecter du quotidien et de la technologie. En Provence, séjournez dans un gîte rural sans connexion Wi-Fi et participez à des activités locales comme la récolte de lavande ou la fabrication de fromage. En Écosse, optez pour un séjour dans une cabane isolée dans les Highlands, où vous pourrez vous immerger dans la nature, pratiquer la pêche à la mouche ou simplement profiter du calme environnant loin de toute distraction numérique.

Comment organiser des vacances en slow tourisme : le guide complet

Si vous souhaitez à votre tour adopter ce mode de voyage écolo, il vous faudra quelques conseils de base. En effet, les organisateurs de vacances en slow tourisme exigent une approche différente de la planification à laquelle vous êtes peut-être déjà habitué. Pour bien vous y prendre, suivez le guide :

  • Choisir la destination

Explorez les destinations proches de chez vous ou dans votre pays. Par exemple, si vous êtes en France, considérez des régions comme la Bretagne, la Provence, ou les Alpes, qui sont parmi les meilleures destinations de slow tourisme en France . Choisissez des destinations accessibles en train, en bus, ou à vélo pour réduire votre empreinte carbone.

  • Planifier le transport

Privilégiez le train pour les trajets longue distance. En Europe, les réseaux ferroviaires sont bien développés et permettent de voyager facilement tout en profitant des paysages. Si vous aimez le cyclotourisme, planifiez des itinéraires cyclables. Par exemple, explorez la Loire à Vélo en France ou les itinéraires de la Via Verde en Espagne. Envisagez des randonnées sur des sentiers célèbres comme le Camino de Santiago en Espagne ou le Tour du Mont Blanc.

  • Sélectionner l’hébergement

Préférez les petites structures d’hébergement comme les gîtes ruraux, les chambres d’hôtes ou les auberges de jeunesse. Recherchez des options éco-certifiées, notamment celles équipées d’un kit solaire . Airbnb propose souvent des logements chez l’habitant qui soulignent les interactions locales. Vérifiez les avis pour choisir des hôtes engagés dans la durabilité.

  • Planifier les activités

Participez à des ateliers de cuisine, d’artisanat ou de culture locale. Par exemple, apprenez à faire du fromage en Provence ou de la céramique en Toscane. Planifiez des journées de randonnée, de kayak ou de vélo pour découvrir la nature. Explorez les parcs nationaux ou les réserves naturelles. Engagez des guides locaux pour des visites personnalisées qui mettent en avant l’histoire et les traditions de la région.

  • Adopter un rythme lent

Ne surchargez pas votre planning. Laissez de la place pour l’improvisation et les découvertes spontanées. Réservez des journées sans plan fixe pour vous détendre, flâner dans les marchés locaux, lire un livre ou simplement profiter du paysage. Limitez l’utilisation de la technologie pour mieux apprécier le moment présent. Laissez de côté les réseaux sociaux et les emails.

  • Consommer de manière responsable

Achetez des produits locaux et artisanaux. Par exemple, ramenez du miel de montagne, des vins régionaux ou des souvenirs faits main. Privilégiez les petits restaurants et cafés qui utilisent des produits frais et locaux. Essayez les spécialités culinaires de la région. Visitez les marchés locaux pour découvrir les produits de saison et interagir avec les producteurs.

Et voilà, vous avez désormais toutes les cartes en main pour prendre votre temps !

Sources : 

Le « slow tourisme », de quoi parle-t-on ?
Les définitions

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