Comment lire l'étiquette énergie d'une voiture et comment l'utiliser ?

Obligatoire depuis 2006 pour tous les véhicules neufs, l’étiquette énergie informe sur la consommation et les émissions de CO₂ des véhicules. Cependant, toutes les étiquettes ne se valent pas. Que vous regardiez une voiture thermique, hybride ou 100 % électrique, les données affichées diffèrent, notamment sur la consommation (litres vs kWh) ou les émissions de CO₂. Comprendre ces différences, c’est faire un choix éclairé, et potentiellement plus économique sur le long terme.

Sommaire

Quelles sont l'utilité et l'origine de l'étiquette énergie ?

L’étiquette énergie sur les véhicules neufs est devenue obligatoire en 2006 pour tous les véhicules neufs vendus sur le territoire. Si l’étiquette énergie sur les véhicules existait déjà depuis 1999, c’est la Loi Climat et Résilience qui rend obligatoire l’affichage des niveaux de CO2 émis par chaque véhicule. Elle permet ainsi aux acheteurs de comparer l’impact environnemental des différents modèles.

L’étiquette joue également un rôle important dans le calcul du bonus-malus écologique, un dispositif financier mis en place par l’État pour récompenser ou pénaliser l’achat d’un véhicule en fonction de ses émissions de CO₂ :

  • Un bonus – depuis le 1er juillet 2025, cette aide est financée par les fournisseurs d’énergie dans le cadre du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Son montant peut atteindre 4 200 € en 2025, sous conditions de ressources. En complément, les acheteurs peuvent bénéficier d’une prime de 1 000 € pour les véhicules assemblés en Europe et avec une batterie européenne.
  • Un malus – consistant en une taxe à payer à la première immatriculation d’une voiture neuve – dès 113 g/km de CO₂ avec un montant minimum de 50 €, et pouvant atteindre plus de 50 000 € pour les modèles les plus polluants.

Même si l’étiquette énergie n’affiche pas directement le montant du bonus ou du malus, elle fournit une indication essentielle : les émissions de CO₂ (en g/km), qui sont la base de calcul de ces aides ou taxes.

Enfin, cette étiquette s’inscrit dans la stratégie nationale de réduction des gaz à effet de serre. Elle reste cependant non obligatoire pour les véhicules d’occasion, bien qu’elle puisse être utilisée dans certains cas, notamment par des vendeurs professionnels ou sur les plateformes en ligne.

Profitez d’heures super creuses, avec l’offre Modulo

Consommez mieux pour payer moins

Chrono5 min chrono !
Sans engagement !

Que signifie une étiquette énergie sur une voiture ?

Une étiquette énergie sur une voiture est un document d’information obligatoire qui indique le niveau d’émissions de CO₂ du véhicule. Finalement, c’est un peu la cousine germaine de l’étiquette énergie que l’on peut retrouver sur les appareils électroniques du quotidien (comme le réfrigérateur, le congélateur, la climatisation, etc.).

Ce guide devrait vous intéresser…

L’étiquette énergie contribue à orienter les choix des consommateurs vers les appareils les plus efficaces. Réduisez ainsi votre consommation énergétique et in fine… votre facture d’énergie sur le long terme ! Pour en savoir plus sur ce dispotisitif, rendez-vous sur notre article dédié à l’étiquette énergie !

Concrètement, l’étiquette énergie des véhicules automobiles regorge d’informations précieuses pour les futurs investisseurs. Dans un premier temps, elle classe la voiture sur une échelle allant de A à G, selon ses taux d’émission de CO₂ :

  • A (vert foncé) : véhicule peu polluant, émissions de CO₂ inférieures ou égales à 100 g/km
  • B (vert clair) : émission de CO₂ comprises entre 101 et 120 g/km
  • C (jaune) : émission de CO₂ comprises entre 121 et 140 g/km
  • D (jaune foncé) : émission de CO₂ comprises entre 141 et 160 g/km
  • E (orange clair) : émission de CO₂ comprises entre 161 et 200 g/km
  • F (orange foncé) : émission de CO₂ comprises entre 201 et 250 g/km
  • G (rouge) : véhicule très polluant, émissions de CO₂ égales ou supérieures à 250 g/km

Comment lire l'étiquette énergie d'une voiture, dans le détail ?

Données

Explications

Marque, modèle et version du véhicule

Informations concernant le véhicule

Nature du carburant utilisé

  • Carburants fossiles classiques : Essence (SP95, SP98, E10), Diesel (gazole)
  • Carburants alternatifs : GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), GNV(Gaz Naturel pour Véhicules), E85 (Superethanol)
  • Énergie électrique, hybride ou mixte : 100% électrique, essence-électrique, etc.

Consommation de carburant aux 100 km

C’est la quantité de carburant que le véhicule consomme pour parcourir 100 kilomètres dans des conditions standardisées (Norme actuelle : WLTP*)

  • Pour les véhicules thermiques (essence, diesel, etc.). : elle est exprimée en litres/100 km
  • Pour les voitures électriques : elle est exprimée en kWh/100 km.
  • Pour les hybrides rechargeables : on peut voir une consommation mixte (L/100 km + kWh/100 km).

Émissions de CO2

Émissions de CO₂ sur l’étiquette énergie des véhicules : cette mention indique la quantité de dioxyde de carbone (CO₂) que le véhicule émet lorsqu’il parcourt 100 kilomètres, selon des conditions standardisées définies par la norme WLTP.

Cette information est importante, car elle permet de comparer l’impact environnemental des différents modèles. Elle joue notamment un rôle dans la détermination du bonus/malus écologique à l’achat, dans le coût et la fiscalité de la carte grise, ainsi que dans certaines restrictions de circulation.

Même si c’est le certificat Crit’Air (que nous verrons ci-dessous) qui fixe précisément les niveaux de restriction de circulation, la note de A à G indiquée sur l’étiquette énergie des véhicules neufs fournit une indication clé aux futurs acquéreurs.

On vous en dit plus sur la Norme WLTP

Il faut savoir que l’application des notes dépend des résultats obtenus par les véhicules lors des tests en conditions standardisés.

Quand on parle de « conditions standardisées » pour mesurer la consommation d’une voiture, cela signifie que les tests sont effectués dans un environnement contrôlé et identique pour tous les véhicules, afin de pouvoir comparer les modèles entre eux de manière équitable.

Depuis 2019, la norme WLTP (Worldwide Harmonized Light vehicles Test Procedure) a remplacé l’ancienne norme NEDC jugée trop souple. La norme WLTP inclut : des phases en ville, route et autoroute, des vitesses plus élevées, des accélérations, etc.

Néanmoins, cette norme reste théorique, car elle ne tient pas compte la météo réelle, ni de la conduite des usagers (conduite douce ou sportive), des bouchons ou encore de l’état des routes. Elle reste néanmoins un bon élément de comparaison des véhicules entre eux, et en conditions de conduite identiques.

Quelle est la différence entre l'étiquette énergie et Crit'air ?

L’étiquette énergie et la vignette Crit’Air sont deux dispositifs différents, bien qu’ils soient tous deux liés à l’environnement et à la consommation des véhicules.

L’étiquette énergie informe sur la consommation d’énergie des appareils et sur ses performances environnementales (par exemple, la quantité d’eau consommée pour une machine à laver ou les émissions de CO₂ pour un véhicule électrique). L’objectif est d’aider les consommateurs à faire des choix plus écologiques et économiques lors de l’achat ou de la location de leurs appareils. Elle se présente sous forme de lettres (de A à G, avec parfois des A+, A++ pour les plus performants) et de classes colorées.

Le certificat qualité de l’air Crit’Air (ou certificat qualité de l’air) concerne les véhicules motorisés (voitures, motos, camions, etc.). C’est un autocollant à apposer sur le pare-brise qui classe les véhicules en fonction de leurs émissions de polluants atmosphériques (particules fines, oxydes d’azote). Une bonne classification Crit’Air permet des conditions de circulation, de stationnement facilités aux usagers. Par ailleurs, un bon classement permet de circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) ou en cas de pic de pollution, ce qui n’est pas le cas des vehicules très pollueurs. L’objectif est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans certaines zones/villes ou lors des pics de pollution (Zones à Faibles Émissions – ZFE). Il existe 6 classes de vignettes, de 0 (les moins polluants, véhicules électriques/hydrogènes) à 5 (les plus polluants).

En d’autres termes, on peut dire que l’étiquette énergie a un intérêt pour l’usager avant l’achat, alors que le certificat Crit’Air a un intérêt public post-achat.

Petits prix : allégez votre facture d'électricité
Chrono5 min chrono !
Sans engagement !

Où peut-on trouver une étiquette énergie ?

Rappelons que l’étiquette énergie est obligatoire pour l’achat ou la location des véhicules neufs.

Etiquette énergie : quid des voitures d’occasion

Malheureusement, la présentation de cette étiquette n’est pas une obligation lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, même si elle permettrait aux usagers de faire un choix éclairé sur l’aspect écologique de leur futur achat….

…Surtout quand on sait que l’immatriculation des véhicules d’occasion représente 75,8 %¹ des achats de voitures particulières en 2024.

Parlons peu, parlons bien, vous pourrez retrouver cette étiquette énergie :

  • En concession : elle est affichée généralement sur le pare-brise du véhicule exposé ;
  • Sur les sites de vente de véhicules neufs ou des constructeurs ;
  • Sur les documents remis par le vendeur (fiche technique, devis…).

Vous pourrez aussi retrouver les informations de la consommations énergétique de votre véhicule que le site de l’ADEME : Car Labelling Ademe. Ce site recense près de 3 126 véhicules neufs et permet de comparer des informations clés telles que le bonus écologique, la consommation d’énergie, le coût d’usage pour 100 km, ainsi que les émissions de CO₂ et de polluants réglementés.

Comment l'étiquette énergie fonctionne-t-elle pour les véhicules électriques ?

L’étiquette énergie fonctionne un peu différemment pour les véhicules électriques, car ceux-ci ne consomment pas de carburant au sens classique, et n’émettent pas de CO₂ à l’échappement (sauf pour les véhicules hybrides).

Les véhicules 100 % électriques (VE) affichent 0 g de CO₂/km en usage. Cela leur donne automatiquement la meilleure classe énergétique (souvent A ou B) sur l’étiquette. Attention toutefois, car l’étiquette ne tient pas compte les émissions indirectes liées à la production d’électricité, qui est variable selon les pays.

La consommation en litres au 100 kilomètres est remplacée par des kilowattheures (kWh) pour 100 km parcourus. Souvent, on retrouve également l’équivalence L/100 km VS kWh/100 km. Par exemple, une voiture électrique peut afficher une consommation de 15,8 kWh/100 km, ce qui permet notamment d’estimer :

  • Le coût de recharge ;
  • L’autonomie réelle (selon la taille de la batterie).

L’étiquette peut aussi indiquer deux mentions « Émissions de CO2 (g/km*) », la première étant liée aux émissions directes de CO2 (souvent 0g/km), tandis que l’autre fait référence aux émissions de CO2 liées à l’alimentation en électricité.

Enfin, on retrouve également une note de A à G correspondant à la catégorie d’efficacité énergétique. Sans surprise, les véhicules électriques et hybrides sont dans la plupart des cas notés entre A et B.

Ce qui est particulièrement avantageux lorsque vous investissez dans un véhicule électrique, c’est de combiner deux éléments : un modèle à faible consommation en kWh/100 km, et un fournisseur d’électricité moins cher. En effet, un coût du kilowattheure réduit vous permettra non seulement de rentabiliser plus rapidement votre achat, mais aussi de réaliser de véritables économies par rapport aux coûts de carburant d’un véhicule thermique.

Existe-t-il une prime pour l’acquisition d’un véhicule électrique ?

Il n’existe pas qu’une seule prime pour voiture électrique, mais plusieurs ! Dans le but de pousser à l’acquisition de véhicules propres et encourager la transition écologique, conformément aux objectifs de la Loi Climat et Résilience, le gouvernement français met en œuvre plusieurs dispositifs. Parmi eux :

  • Prime Coup de pouce véhicules particuliers électriques : jusqu’à 4 200 € selon les revenus du foyer ;
  • Prime complémentaire de 1 000 € ;
  • La prime au rétrofit : selon les situations, soit 80 % du coût de la modification dans la limite de 5 000 €, soit 1 500 €.

Il existe également des microcrédits spécialement dédiés à l’achat de véhicules propres, ainsi que des aides pour l’installation d’une borne de recharge à domicile. Enfin, si vous envisagez d’acheter un véhicule électrique, il est vivement recommandé de vous renseigner auprès de votre mairie ou de votre préfecture, car de nombreuses collectivités proposent des aides locales complémentaires pour soutenir le passage à une mobilité verte.

L'étiquette énergie est-elle obligatoire pour la vente d'un véhicule ?

Oui, l’étiquette énergie est obligatoire pour la vente de véhicules neufs.

Il s’agit même d’une obligation légale en France et dans l’Union Européenne, suite à la directive européenne du 13 décembre 1999. Cette même étiquette doit être affichée de manière visible, soit sur le pare-brise des voitures neuves, en concession, ou sur les offres en ligne, les brochures publicitaires et les devis mentionnant un prix.

L’étiquette doit présenter certaines mentions légales qui sont les émissions de CO₂ (en g/km), la consommation de carburant ou d’électricité, la classe énergétique allant de A à G et appuyé par un code couleur allant du vert au rouge, et les informations spécifiques au véhicule telles que la marque, le modèle, etc.

Pour les véhicules d’occasion, qu’ils soient électriques, hybrides ou thermiques, l’étiquette énergie n’est toujours pas une obligation. Néanmoins, certaines informations comme la consommation aux 100 km ou les émissions de CO₂ peuvent être mentionnées par les vendeurs.

Pour les professionnels, il peut d’ailleurs être recommandé de l’afficher pour plus de transparence et pour justifier le prix du véhicule, notamment si le véhicule est récent.

Les derniers articles sur la mobilité électrique

Rechercher

Suivez OHM Énergie sur les réseaux sociaux

Article à la une